Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 novembre 1912 01 novembre 1912
Description : 1912/11/01 (A15,N99)-1912/12/31. 1912/11/01 (A15,N99)-1912/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530128n
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 842
- Renseignements:
- INDOCHINE, FRANCE ET COLONIES
- ÉTRANGER
- TABLE DES MATIÈRES DU BULLETIN ÉCONOMIQUE DE L'INDOCHINE
- N.B. - La pagination du Bulletin est changée chaque année. Le Bulletin n'est publié que tous les deux mois depuis 1908.
- A
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- .......... Page(s) .......... 14
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- .......... Page(s) .......... 557
- Chine. - Le commerce de l'Opium en Chine en 1911, la reprise de la culture et les prix, par H. B. 96.......... Page(s) .......... 460
- .......... Page(s) .......... 226
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- .......... Page(s) .......... 472
- Cryptogamiques (maladies). - Voir maladies.
- .......... Page(s) .......... 255
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- Palmier. - L'Avenir Commercial du palmier "nipa", par M. Aymé-Martin, Consul de France à Manille. 94.......... Page(s) .......... 123
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- 880 -
bien remarquer en effet, que les mares du Delta ne représentent généralement pas un affleu-
rement de nappes souterraines, mais simplement des réservoirs d'eaux superficielles recueil-
lies directement à l'époque des pluies. Lorsque la règle est bien observée, lorsqu'une mare
sert de puits exclusivement et l'autre de cabinet exclusivement, le danger d'infection est donc
faible. Comme complément de préservation, complément de premier, ordre, l'Annamite fait
bouillir son eau et ses légumes et fait ainsi de la bonne hygiène.
Mais les microbes utiles qui sont dans les mares ont, eux aussi, des exigences. Pour
que leur fonctionnement se fasse régulièrement, pour que l'activité qu'ils déploient dans la
transformation des vidanges se maintienne, il faut que l'apport des matières ne dépasse pas
un certain taux.
Il ne faut pas leur donner plus de travail qu'ils ne peuvent en faire. Autrement, si la te-
neur de l'eau en matières putrescibles dépasse une certaine limite, l'eau devient malodorante,
d'autres espèces s'installent et s'adaptent plus ou moins bien: il y a une limite à la capacité
d'épuration que l'on ne doit pas dépasser.
Lorsqu'on se tient dans ces limites, ces cabinets en plein air ne dégagent aucune mauvaise
odeur, l'eau n'a point l'aspect repoussant, les poissons y sont nombreux, la vie y est intense,
un régime s'y établit, chaque espèce animale ou végétale de ces eaux se charge d'une partie
des transformations biologiques et finalement tout se transforme en plantes inoffensives servant
à engraisser les porcs dont la viande nous ramène la matière organique après toutes ces mu-
tations.
MICROBES DES RIZIÈRES. — Lorsqu'au mois de juillet, on prépare la terre pour la 2e
récolte, il est d'usage chez les cultivateurs du Tonkin de répandre une fumure abondante sur
la boue des rizières. Les engrais humains sont très employés et pendant quelque temps,
l'odeur de ces champs est très mauvaise, mais la fermentation est cependant vite terminée :
au bout de 3 ou 4 jours toute odeur a disparu et des microbes extrêmement actifs se sont
multipliés dans les rizières sous la température élevée de la saison d'été, ils produisent un tra-
vail fermentatif considérable : les chaumes sont dissous rapidement. Dans de semblables con-
ditions, il est évident qu'aucune contamination n'est à craindre du fait de l'épandage d'engrais
humains dans les rizières : les bactéries parasites sont étouffées par la végétation des sapro-
phytes sporulés des chaumes, qui se montrent ainsi très utiles.
Je dois dire que j'ai trouvé des amibes dans du riz décortiqué, mais je suis persuadé qu'elles
provenaient des poussiàres du sol des granges ou autres, parce qu'il y en a partout dans
le sol de ce pays ; en tout cas, on n'est pas autorisé à leur attribuer une origine fécale.
Les systèmes artificiels d'épuration biologique des eaux d'égoûts ne sont, dans leur principe,
qu'une copie des phénomènes naturels dont je viens de parler (1). Il ne se passe rien dans la
fosse septique ou dans le lit bactérien qui ne se produise également dans le fumier de ferme,
dans le puisard ou dans la mare du Tonkin.
Il existe des microbes dangereux (dysenteries, etc.) sur les légumes qui sont fumés avec des
engrais humains ; c'est pour cela qu'il faut faire cuire ces légumes. Dans les cultures maraî-
chères, autour des villes, il serait préférable d'employer exclusivement des engrais d'animaux
domestiques ; les vidanges humaines seraient réservées pour les céréales. Si la manipulation
de ces matières se faisait à l'aide de tinettes convenables, il n'y aurait aucun inconvénient, je
pense, à continuer à en faire bénéficier la grande culture.
PROTOZOAIRES DES MARES, DU PAPIER, etc. — On voit très fréquemment à la surface
des mares, dans le Delta, une sorte de poussière qui couvre souvent toute la surface des eaux
et qui offre des teintes vertes, jaunes ou rouges. Ces poussières sont particulièrement
Ct) Les principales recherches contemporaines sur les conditions de cette épuration ont été
faites sous la direction de M. Calmette à l'Institut Pasteur de Lille ; ces travaux poursuivis
depuis une dizaine d'années constituent un des monuments les plus remarquables de l'hygiène
moderne.
bien remarquer en effet, que les mares du Delta ne représentent généralement pas un affleu-
rement de nappes souterraines, mais simplement des réservoirs d'eaux superficielles recueil-
lies directement à l'époque des pluies. Lorsque la règle est bien observée, lorsqu'une mare
sert de puits exclusivement et l'autre de cabinet exclusivement, le danger d'infection est donc
faible. Comme complément de préservation, complément de premier, ordre, l'Annamite fait
bouillir son eau et ses légumes et fait ainsi de la bonne hygiène.
Mais les microbes utiles qui sont dans les mares ont, eux aussi, des exigences. Pour
que leur fonctionnement se fasse régulièrement, pour que l'activité qu'ils déploient dans la
transformation des vidanges se maintienne, il faut que l'apport des matières ne dépasse pas
un certain taux.
Il ne faut pas leur donner plus de travail qu'ils ne peuvent en faire. Autrement, si la te-
neur de l'eau en matières putrescibles dépasse une certaine limite, l'eau devient malodorante,
d'autres espèces s'installent et s'adaptent plus ou moins bien: il y a une limite à la capacité
d'épuration que l'on ne doit pas dépasser.
Lorsqu'on se tient dans ces limites, ces cabinets en plein air ne dégagent aucune mauvaise
odeur, l'eau n'a point l'aspect repoussant, les poissons y sont nombreux, la vie y est intense,
un régime s'y établit, chaque espèce animale ou végétale de ces eaux se charge d'une partie
des transformations biologiques et finalement tout se transforme en plantes inoffensives servant
à engraisser les porcs dont la viande nous ramène la matière organique après toutes ces mu-
tations.
MICROBES DES RIZIÈRES. — Lorsqu'au mois de juillet, on prépare la terre pour la 2e
récolte, il est d'usage chez les cultivateurs du Tonkin de répandre une fumure abondante sur
la boue des rizières. Les engrais humains sont très employés et pendant quelque temps,
l'odeur de ces champs est très mauvaise, mais la fermentation est cependant vite terminée :
au bout de 3 ou 4 jours toute odeur a disparu et des microbes extrêmement actifs se sont
multipliés dans les rizières sous la température élevée de la saison d'été, ils produisent un tra-
vail fermentatif considérable : les chaumes sont dissous rapidement. Dans de semblables con-
ditions, il est évident qu'aucune contamination n'est à craindre du fait de l'épandage d'engrais
humains dans les rizières : les bactéries parasites sont étouffées par la végétation des sapro-
phytes sporulés des chaumes, qui se montrent ainsi très utiles.
Je dois dire que j'ai trouvé des amibes dans du riz décortiqué, mais je suis persuadé qu'elles
provenaient des poussiàres du sol des granges ou autres, parce qu'il y en a partout dans
le sol de ce pays ; en tout cas, on n'est pas autorisé à leur attribuer une origine fécale.
Les systèmes artificiels d'épuration biologique des eaux d'égoûts ne sont, dans leur principe,
qu'une copie des phénomènes naturels dont je viens de parler (1). Il ne se passe rien dans la
fosse septique ou dans le lit bactérien qui ne se produise également dans le fumier de ferme,
dans le puisard ou dans la mare du Tonkin.
Il existe des microbes dangereux (dysenteries, etc.) sur les légumes qui sont fumés avec des
engrais humains ; c'est pour cela qu'il faut faire cuire ces légumes. Dans les cultures maraî-
chères, autour des villes, il serait préférable d'employer exclusivement des engrais d'animaux
domestiques ; les vidanges humaines seraient réservées pour les céréales. Si la manipulation
de ces matières se faisait à l'aide de tinettes convenables, il n'y aurait aucun inconvénient, je
pense, à continuer à en faire bénéficier la grande culture.
PROTOZOAIRES DES MARES, DU PAPIER, etc. — On voit très fréquemment à la surface
des mares, dans le Delta, une sorte de poussière qui couvre souvent toute la surface des eaux
et qui offre des teintes vertes, jaunes ou rouges. Ces poussières sont particulièrement
Ct) Les principales recherches contemporaines sur les conditions de cette épuration ont été
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