LA DÉFORESTATION ET LE RÉGIME DES PLUIES PROFONDEUR DES COURS D'EAU, NAVIGATION
La décision provoquée, sur les instigations du Service Forestier, par le Gouvernement de la Cochinchine en vue de régénérer les boisements de palétu- viers de la province de Gia-Dinh a donné l'occasion de démontrer quels étaient les dangers de la DÉFORESTATION, en ce qui concerne le régime des pluies et le régime des eaux en général.
On trouve sur cette question un intéressant article dans le Bulletin de l'Agri- culture des « Straits and Federated Malay States » du mois d'août 1911, article dont voici le passage à retenir : « On a noté, dans les Etats fédérés malais, les modifications suivantes dans la valeur de la chute d'eau durant ces dernières années : « A Taipeng, de 1897 à 1903, la moyenne annuelle des pluies était de 165 pouces (4 m 45). Mais en 1910, la chute d'eau n'a plus atteint que 149 pouces (4 m 02), et nous remarquons que, durant cette année, une grande surface de jungle a été brûlée pour l'établissement de cultures.
« A Ipoh, pour la décade 1891 à 1900, la moyenne annuelle a été de 99 pouces (2 m 67) ; pour 1901 à 1910, de 93 pouces (2 m 50).
« Les statistiques réunies de Knala Lumpur, depuis 1879, donnent : de 1879 à 1894, une moyenne annuelle de 100 pouces (2m 70), pendant les seize années suivantes, 95 pouces (2 m 56); durant cette dernière période, la surface mise en culture a augmenté notablement et 1910 a été une année particulièrement sèche, où la chute d'eau n'a été que de (68 pouces) 1 m 83, soit une différence en moins de 0,73 centimètres (1) ».
LA DESTRUCTION DES BOISEMENTS a donc amené ici, comme ailleurs, UNE DIMI- NUTION de la valeur de la chute des pluies.
Malgré les nombreux avertissements qui nous sont donnés de toutes parts, il est certain que l'on se désintéresse encore beaucoup trop de Iti conservation du manteau végétal sauvage, tout au moins sur les terres impropres aux cultures.
C'est ainsi que la végétation forestière s'est raréfiée et a complètement disparu dans certains cas, sur le bord des grands cours d'eau et sur les rives de la mer au contact des zones très habitées. Les indigènes, pour satisfaire aux besoins domestiques et ne comprenant pas la nécessité d'exploiter avec méthode, ont
(M Une situation pire que celle-là m'a été signalée en 1905 pour le Nord de la Présidence de Bombay dans le cercle de Deesa, région devenue désertique en moins de 5o années et où il ne pleut plus. -
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