Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1912 01 mars 1912
Description : 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30. 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301240
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
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La Sériciculture aux Philippines. - Le Bureau de Science de Manille a publié
récemment un petit traité de la Sériciculture aux Philippines (t), dans lequel l'auteur, après
avoir résumé les essais entrepris pour obtenir une variété de ver à soie adaptée au climat
de l'Archipel, expose ce qu'il est essentiel à l'éleveur de connaître pour se livrer avec succès à
la production de la soie.
Comme suite à la note de M. Aymé-Martin, Consul de France à Manille, sur la production de
la soie aux Philippines, publiée dans le Bulletin Economique de l'Indochine de janvier-
février 1912, pages 145 et suivantes, nous croyons utile, d'indiquer, d'après l'ouvrage précité,
les résultats des essais d'introduction de vers à soie aux Philippines et les mesures prises par
l'administration pour y favoriser le développement de la sériciculture. La question intéresse
particulièrement le Tonkin.
C'est en 1905, que les premiers essais ont été entrepris pour propager aux Philippines la
race monovoltine de vers à soie japonais ; mais, pour plusieurs raisons dont la principale est
la différence de climat entre les deux pays, les résultats n'ont pas été satisfaisants. Les cocons,
les papillons et les œufs obtenus à Manille de vers à soie japonais étaient aussi satisfaisants que
possible en quantité et en qualité, mais il fallait conserver les œufs jusqu'à l'époque de sortie
des jeunes vers, c'est-à-dire pendant une dizaine de mois. S'il est facile de les conserver dans
les laboratoires, en les plaçant dans une glacière, ce procédé n'est pas à la portée de tous les
éleveurs. Or, les expériences destinées à rechercher s'il était possible de les conserver à la
température de l'air n'ayant pas abouti, il était inutile de recommander l'importation de cette
race monovoltine. Elle ne peut guère être avantageusement utilisée que pour servir aux croise-
ments.
La race japonaise n'ayant pas donné de résultats pratiques, on s'est adressé à une race
polyvoltine de vers à soie du Bengale, acclimatée à Ceylan. Cette race a l'avantage d'être
prolifique et adaptée à un climat tropical.
Le Bureau de Science a introduit quatre des types les plus intéressants de cette race. C'est
le type jaune doré qui a le mieux réussi ; on en a obtenu trente-cinq générations complètes
avec une moyenne de neuf par année.
Les cocons sont jaune doré, plus larges au milieu et arrondis aux dux extrémités, dont
l'une est toujours plus pointue que l'autre.
A la station de Peradeniya (Ceylan), qui est à environ 520 mètres d'altitude, cette race ne
donnait que sept générations par année. Sous le climat plus uniformément chaud de Manille,
elle en donne neuf. On aurait pu craindre que ce changement n'eût pour effet de rendre les
éclosions plus irrégulières. Mais il n'en est pas ainsi; l'éclosion, qui a lieu de 8 à 10 jours
après la ponte, commence le matin de bonne heure pour être entièrement terminée à midi.
A sa sortie, le ver mesure 2 m/m 5 de longueur ; il est gris foncé, presque noir. La première
mue a lieu de trois à quatre jours après l'éclosion, de bonne heure le matin ; la deuxième de
trois à quatre après la première et la troisième de quatre à cinq jours après la deuxième.
Avant de se transformer en chrysalides, les vers ont de 7 à 8 centimètres de longueur. Leur
couleur passe du blanc grisâtre au jaune clair, un ou deux jours avant la montée.
De trois à cinq heures après avoir commencé son cocon, le ver est caché; au bout de vingt-
quatre heures, le travail est terminé et le lendemain ou le surlendemain, le ver se transforme
en chrysalide. La sortie du papillon à lieu le onzième ou le douzième jour après la montée.
Par croisement entre la race de Ceylan et celle du Japon on a obtenu des types jaune,
jaune pâle, blanc jaunâtre et blanc; mais après vingt-cinq générations, tous les cocons étaient
(1) A Manual of Philippine silk culture, par Ch. S. Banks. Bureau of Science,
Manille — 1911.
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La Sériciculture aux Philippines. - Le Bureau de Science de Manille a publié
récemment un petit traité de la Sériciculture aux Philippines (t), dans lequel l'auteur, après
avoir résumé les essais entrepris pour obtenir une variété de ver à soie adaptée au climat
de l'Archipel, expose ce qu'il est essentiel à l'éleveur de connaître pour se livrer avec succès à
la production de la soie.
Comme suite à la note de M. Aymé-Martin, Consul de France à Manille, sur la production de
la soie aux Philippines, publiée dans le Bulletin Economique de l'Indochine de janvier-
février 1912, pages 145 et suivantes, nous croyons utile, d'indiquer, d'après l'ouvrage précité,
les résultats des essais d'introduction de vers à soie aux Philippines et les mesures prises par
l'administration pour y favoriser le développement de la sériciculture. La question intéresse
particulièrement le Tonkin.
C'est en 1905, que les premiers essais ont été entrepris pour propager aux Philippines la
race monovoltine de vers à soie japonais ; mais, pour plusieurs raisons dont la principale est
la différence de climat entre les deux pays, les résultats n'ont pas été satisfaisants. Les cocons,
les papillons et les œufs obtenus à Manille de vers à soie japonais étaient aussi satisfaisants que
possible en quantité et en qualité, mais il fallait conserver les œufs jusqu'à l'époque de sortie
des jeunes vers, c'est-à-dire pendant une dizaine de mois. S'il est facile de les conserver dans
les laboratoires, en les plaçant dans une glacière, ce procédé n'est pas à la portée de tous les
éleveurs. Or, les expériences destinées à rechercher s'il était possible de les conserver à la
température de l'air n'ayant pas abouti, il était inutile de recommander l'importation de cette
race monovoltine. Elle ne peut guère être avantageusement utilisée que pour servir aux croise-
ments.
La race japonaise n'ayant pas donné de résultats pratiques, on s'est adressé à une race
polyvoltine de vers à soie du Bengale, acclimatée à Ceylan. Cette race a l'avantage d'être
prolifique et adaptée à un climat tropical.
Le Bureau de Science a introduit quatre des types les plus intéressants de cette race. C'est
le type jaune doré qui a le mieux réussi ; on en a obtenu trente-cinq générations complètes
avec une moyenne de neuf par année.
Les cocons sont jaune doré, plus larges au milieu et arrondis aux dux extrémités, dont
l'une est toujours plus pointue que l'autre.
A la station de Peradeniya (Ceylan), qui est à environ 520 mètres d'altitude, cette race ne
donnait que sept générations par année. Sous le climat plus uniformément chaud de Manille,
elle en donne neuf. On aurait pu craindre que ce changement n'eût pour effet de rendre les
éclosions plus irrégulières. Mais il n'en est pas ainsi; l'éclosion, qui a lieu de 8 à 10 jours
après la ponte, commence le matin de bonne heure pour être entièrement terminée à midi.
A sa sortie, le ver mesure 2 m/m 5 de longueur ; il est gris foncé, presque noir. La première
mue a lieu de trois à quatre jours après l'éclosion, de bonne heure le matin ; la deuxième de
trois à quatre après la première et la troisième de quatre à cinq jours après la deuxième.
Avant de se transformer en chrysalides, les vers ont de 7 à 8 centimètres de longueur. Leur
couleur passe du blanc grisâtre au jaune clair, un ou deux jours avant la montée.
De trois à cinq heures après avoir commencé son cocon, le ver est caché; au bout de vingt-
quatre heures, le travail est terminé et le lendemain ou le surlendemain, le ver se transforme
en chrysalide. La sortie du papillon à lieu le onzième ou le douzième jour après la montée.
Par croisement entre la race de Ceylan et celle du Japon on a obtenu des types jaune,
jaune pâle, blanc jaunâtre et blanc; mais après vingt-cinq générations, tous les cocons étaient
(1) A Manual of Philippine silk culture, par Ch. S. Banks. Bureau of Science,
Manille — 1911.
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