La hausse des frêts en Extrême-Orient et l'industrie japonaise. — On sait que déjà, en janvier dernier, et en perspective à partir du 1er juillet de cette année, le syndicat des lignes régulières de navigation de l'Extrême-Orient, connu sous le nom des « Conférence ines », ou, plus brièvement : la « Conférence », a augmenté et va augmenter le taux des frêts. L'augmentation projetée pour juillet est de 10 Nous nous proposons de revenir plus en détail sur cette importante question quand le fait sera acquis. La principale raison invoqué est la hausse du charbon à la suite de la formidable grève anglaise.
Pour le moment, nous nous bornons à donner, d'après la presse anglaise du Japon, et, en particulier, le Japan Weekly Chronicle, quelques détails sur l'effet produit par cette perspective dans les milieux industriels japonais.
Les manufacturiers japonais constatent avec inquiétude que certains de leurs produits, comme les porcelaines, auraient à payer, paraît il, pour l'exportation, un prix de i5o à 200 7.
de leur valeur. Avant d'application de ce régime nouveau, les prix étaient déjà, à leur gré, prohibitifs. Ainsi une douzaine de tasses en porcelaine de Seto payait 5o cents de frêt pour une marchandise valant 60 cents, (le yen étant à 2 fr. 58) — alors qu'une camelote allemande similaire va d'Allemagne en Australie pour 30 cents, soit o fr. j5. — Des porcelaines d'Awalia coûtant 80 cents, paient un prix égal de transport; les objets en laque de Shidzvoka revenant à 50 cents, en paient 20. La pacotille en bois venant d'Allemagne en Australie paierait 7 à 8 cents. Les théières en porcelaine tTAidzu, très demandées sur les marchés étrangers, revien- nent à 7 cents et paient 10 à 12 cents de fret.
Les prix seront de même accrus sur les lignes d'Amérique et du Pacifique, alors qu'ils étaient déjà respectivement de 33 cents et de 5 5o par tonne (après avoir été de 16 cents et de 2 à 3$). - Il y a lieu de se demander avec les chargeurs japonais, si l'aggravation
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