L'Inspecteur-Conseil des Services Agricoles et Commerciaux de l'Indo- chine croit utile de résumer, sous cette rubrique, les renseignements qui lui parviennent de divers côtés, ou qu'il puise lui-même à des sources très différentes, qu'il a toujours soin, autant que possible, de choisir sérieusement et de ciler.
Mais il doit être bien entendu que ces renseignements ne sont donnés qu'à titre indicatif et ne peuvent, en aucune façon, engager la responsa- bililé de Flnspeclcur-Conseil.
Tout avis rectificatif ou complémentaire sera d'ailleurs reçu et inséré avec reconnaissance.
INDOCHINE — FRANCE ET COLONIES Possibilités forestières indochinoises. — Voies de vidange en Cochinchine. —
Le Service Forestier de l'Indochine est résolument entré depuis 1901 dans la voie de la mise en valeur sylvicole des réserves forestières cadastrées dont les boisements s'améliorent ainsi peu à peu.
Les réserves forestières au nombre de 204 (décembre 1911) ne couvrent cependant encore que 408.000 hectares.
Méthodiquement exploités, ces massifs cadastrés, assis au travers des zones de culture agri- cole, vont progressivement permettre de faire face aux besoins grandissants du pays et seront en outre avant longtemps une source de très gros revenus pour l'Etat.
En se reportant aux résultats obtenus aux Indes par les Anglais, dans des conditions autre- ment difficiles que celles que l'on rencontre en Indochine, l'on peut en effet affirmer, d'après les données que possède déjà le Service Forestier de la Colonie (statistique de onze années) que la forêt indochinoise est capable de donner un revenu annuel minimum de UNE PIASTRE Par hectare de boisement protégé ou réservé mis en valeur. Ce revenu doit ensuite, d'année en année, se relever jusqu'à atteindre le chiffre de 8 piastres (1) lorsque le matériel ligneux (capitalisation) se sera constitué sous forme de bois d'œuvre précieux (sélection des bonnes essences).
Les recettes pour l'exercice 1911 dépasseront 700.000 piastres.
Les résultats obtenus sont donc intéressants à noter : ceux qu'il reste à obtenir le sont plus encore. L'effort fait est la soixantième partie de celui à faire si l'on veut assurer au pays le taux Permanent de boisement minimum dont il a besoin pour vivre (25 millions d'hectares).
s agit en effet de répondre non seulement aux exigences de la vie domestique des peuples ldochinois, mais bien encore d'assurer le maintien d'un bon état de la climatologie, tout en c lerchant par ailleurs à ouvrir des débouchés sérieux, (en vue de l'exportation, en particulier sur, la Chine), immense empire à peu près entièrement déboisé.
, C'est en Cochinchine que l'effort le plus grand a été fait pour la mise en valeur des forêts reservées.
f (t) Le revenu budgétaire en argent des forêts (Etat et communes) soumises au régime stier (3 millions d'hectares) est en France d'environ Go millions de francs. Soit un revenu IDoyen de 20 francs par hectare.
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