Part des maisons françaises. 53 balles — du pavillon français. , 56 —
Les envois de cocons percés ont bénéficié d'une légère hausse; 5.567 balles ont été transpor- tées sur l'Europe, dont 770 balles sous pavillon français. Mais les maisons françaises se désintéressent complètement des transactions portant sur cet article.
* « «
L'Industrie des fibres d'aloès à l'Ile Maurice. — Nous relevons dans l'Agriculture pratique des pays chauds, de juin 1912, l'intéressant renseignement suivant sur l'industrie des fibres d'aloès à ) Ue Maurice.
« Le Fourcroya gigantea est la seule plante de la famille des « agaves » qui soit cultivée à Maurice pour les fibres que l'on en retire. On croit qu'il y a été introduit de l'Amérique du Sud vers 1790 comme végétal d'ornement; en 1871, il s'était répandu d'une telle façon que l'on songea à l'exploiter comme plante textile et on exporta, dès cette année, 6.000 kilogs de fibres, à fin d'expérience. En 1882, son chiffre d'exportation atteignit 1.228 tonnes, pour retomber, deux ans après, à 324 tonnes. Dès 1887, cette industrie semble avoir repris un nouvel essor, et on en exporta, en 1889, 2.729 tonnes. En 1 goo, la production atteignit le maximum de 3. 105 tonnes, d'une valeur de 1.551.000 francs. Durant les 6 dernières années, les exportations de fibres de fourcroya ont été les suivantes :
« On a introduit aussi à Maurice, vers 1893, l'agave sisalana connu sous le nom vulgaire de « sisal ». Cet agave est principalement cultivé au Mexique, dans le Yucatan; il est supérieur à celui de Maurice, tant sous le rapport de la rusticité que sous celui du rendement en fibres et de la qualité supérieure du produit.
Un article, paru dernièrement dans le Bulletin of the Impérial lnstitute, démontre la possibilité de développer l'industrie des fibrts de fourcroya ou « chanvre de Maurice » dans la colonie, et fait voir que le prix de vente de ce produit a varié considérablement. En effet, à la fin de 1905 et au commencement de 1906, on paya à 1 ondres 750 francs la tonne de bonne qualité et bien blanchie. Le prix baissa et, en 1908, il atteignit 487 fr. 50. Ce cours fluctua entre 475 et 537 fr. 50 ; il s'éleva légèrement en Ig09 et fut, vers la fin de 1910, de 600 à 625 francs.
A Port-Louis, le prix moyen de vente fut, durant 1909, de 475 francs environ la tonne.
L'année suivante, le prix moyen de vente atteignit approximativement 495 francs, variant de 618 fr. 75 pour la qualité supérieure à 247 fr. 5o pour la qualité inférieure. Le prix de revient d'une tonne de fibre d'aloès peut être évalué à 310 francs. On voit par là la part de bénéfice laissée à l'industriel.
Le Fourcroya gigantea se plaît sur un sol sec et chaud, et à Maurice 20.000 arpents de terre sont plantés en fourcroya. On peut dire qu'après l'industrie de la canne à sucre, c'est le produit agricole le plus important de la colonie. Il existe à Maurice 34 filatures de fourcroya;
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