Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28. 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530123k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 120
exploitées dans des conditions qui expliquent la faveur dont leurs produits jouissent sur ce
marché.
Il est permis de regretter, à ce propos, que la participation des colonies françaises à cette
exposition n'ait pas été plus importante. Les échantillons figurant à l'actif de certaines d'entre
elles, de Madagascar et de l'Indochine par exemple, témoignaient pourtant qu'elles étaient
susceptibles d'exporter une gomme de bonne qualité.
C'est ainsi que des lots de caoutchouc provenant des plantations indochinoises et analysés
par des experts de Londres ont été déclarés de composition analogue au caoutchouc de plan-
tations de Ceylan ou de Bornéo.
Il y aurait donc là, semble-t-il, tout un champ d'qctivité, encore presque inexploité, ouvert
à l'esprit d'entreprise de nos colons et à nos capitaux également nécessaires à la mise en
valeur de nos possessions, dont quelques-unes, et. parmi les plus importantes, se prêtent à
l'égal de leurs voisines étrangères, par les conditions de leur climat, la nature de leur sol
et la main-d'œuvre utilisable à l'établissement et l'exploitation rémunératrice des plantations
d'arbres à latex, auxquelles l'industrie métropolitaine offrirait, en premier lieu, un débouché
tout indiqué.
SORBIER DE POUGNADORESSE,
Consul suppléant, Gérant le Consulat général de France.
*
* *
Le Service des Forêts et le commerce des produits forestiers aux Philip-
pines en 1910-1911. — D'après le rapport annuel du Directeur du Service Forestier aux
Philippines, pour l'année fiscale 19x0-1911 (1er juillet 1910 au 30 juin 1911), la superficie du
domaine forestier de l'Archipel est environ de 16.000.000 d'hectares et la valeur des produits
que l'on en retire annuellement s'élève à 12.500.000 francs.
Les' crédits alloués au Service Forestier, sont approximativement de 372.000 francs par
année. Ils sont insuffisants (1) et bien inférieurs à ceux que d'autres pays voisins, dont le
domaine forestier est souvent moins vaste que celui des Philippines, consacrent à ce service.
Aussi, il n'est pas possible de percevoir toutes les redevances dues et de surveiller avec
efficacité les indigènes, qui incendient trop souvent des parcelles boisées. Si des crédits plus
importants étaient accordés, ils auraient immanquablement pour effet de provoquer, dans
quelques années sinon de suite, UNE PLUS-VALUE correspondante dans les recettes.
Une école forestière indigène, créée à Los Banos (Province de La Laguna), est dans sa
deuxième année d'existence. Chaque province peut y envoyer un élève ayant déjà reçu une
certaine instruction, mais son admission doit être proposée par le Directeur de l'Enseignement.
Les élèves pourront entrer dans le Service Forestier à leur sortie de cette école. Pendant six.
mois, leur traitement mensuel devrait être de 150 francs ; mais comme pendant ce temps, ils
seront employés dans les postes de l'intérieur, la dépense supplémentaire, à prévoir pour
chacun d'eux et par mois serait de 100 francs. Ceux qui auraient donné toute satisfaction
pendant ces 6 mois de travail préliminaire, pourraient être nommés gardes forestiers avec un
salaire initial de 175 francs par mois.
(1) 11 est utile de signaler à ce sujet que les difficultés sont de l'ordre de celles que l'orga-
nisation de pareil service rencontre dans tous les pays. Il parait nécessaire d'expliquer que le
peu d'attention que l'on prête à l'importance du rôle de la Forêt, vient de ce que la masse
populaire (sinon les pouvoirs eux-mêmes) n'a pas encore été amenée à comprendre que la
déforestation conduit peu à peu les pays qu'elle ravage à l'inertie et à la stérilité.
N. D. L. R.
exploitées dans des conditions qui expliquent la faveur dont leurs produits jouissent sur ce
marché.
Il est permis de regretter, à ce propos, que la participation des colonies françaises à cette
exposition n'ait pas été plus importante. Les échantillons figurant à l'actif de certaines d'entre
elles, de Madagascar et de l'Indochine par exemple, témoignaient pourtant qu'elles étaient
susceptibles d'exporter une gomme de bonne qualité.
C'est ainsi que des lots de caoutchouc provenant des plantations indochinoises et analysés
par des experts de Londres ont été déclarés de composition analogue au caoutchouc de plan-
tations de Ceylan ou de Bornéo.
Il y aurait donc là, semble-t-il, tout un champ d'qctivité, encore presque inexploité, ouvert
à l'esprit d'entreprise de nos colons et à nos capitaux également nécessaires à la mise en
valeur de nos possessions, dont quelques-unes, et. parmi les plus importantes, se prêtent à
l'égal de leurs voisines étrangères, par les conditions de leur climat, la nature de leur sol
et la main-d'œuvre utilisable à l'établissement et l'exploitation rémunératrice des plantations
d'arbres à latex, auxquelles l'industrie métropolitaine offrirait, en premier lieu, un débouché
tout indiqué.
SORBIER DE POUGNADORESSE,
Consul suppléant, Gérant le Consulat général de France.
*
* *
Le Service des Forêts et le commerce des produits forestiers aux Philip-
pines en 1910-1911. — D'après le rapport annuel du Directeur du Service Forestier aux
Philippines, pour l'année fiscale 19x0-1911 (1er juillet 1910 au 30 juin 1911), la superficie du
domaine forestier de l'Archipel est environ de 16.000.000 d'hectares et la valeur des produits
que l'on en retire annuellement s'élève à 12.500.000 francs.
Les' crédits alloués au Service Forestier, sont approximativement de 372.000 francs par
année. Ils sont insuffisants (1) et bien inférieurs à ceux que d'autres pays voisins, dont le
domaine forestier est souvent moins vaste que celui des Philippines, consacrent à ce service.
Aussi, il n'est pas possible de percevoir toutes les redevances dues et de surveiller avec
efficacité les indigènes, qui incendient trop souvent des parcelles boisées. Si des crédits plus
importants étaient accordés, ils auraient immanquablement pour effet de provoquer, dans
quelques années sinon de suite, UNE PLUS-VALUE correspondante dans les recettes.
Une école forestière indigène, créée à Los Banos (Province de La Laguna), est dans sa
deuxième année d'existence. Chaque province peut y envoyer un élève ayant déjà reçu une
certaine instruction, mais son admission doit être proposée par le Directeur de l'Enseignement.
Les élèves pourront entrer dans le Service Forestier à leur sortie de cette école. Pendant six.
mois, leur traitement mensuel devrait être de 150 francs ; mais comme pendant ce temps, ils
seront employés dans les postes de l'intérieur, la dépense supplémentaire, à prévoir pour
chacun d'eux et par mois serait de 100 francs. Ceux qui auraient donné toute satisfaction
pendant ces 6 mois de travail préliminaire, pourraient être nommés gardes forestiers avec un
salaire initial de 175 francs par mois.
(1) 11 est utile de signaler à ce sujet que les difficultés sont de l'ordre de celles que l'orga-
nisation de pareil service rencontre dans tous les pays. Il parait nécessaire d'expliquer que le
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populaire (sinon les pouvoirs eux-mêmes) n'a pas encore été amenée à comprendre que la
déforestation conduit peu à peu les pays qu'elle ravage à l'inertie et à la stérilité.
N. D. L. R.
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