Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1912 01 mars 1912
Description : 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30. 1912/03/01 (A15,N95)-1912/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65301240
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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La lutte contre les maladies cryptogamiques dans les plantations d'Hevea.-
Nous relevons dans le Journal d'Agriculture Tropicale du 30 novembre 1911, la note
suivante sur la lutte contre les maladies cryptogamiques de l'Hevea dans laquelle M. CAYLA
résume, d'après un récent ouvrage de M. PETCH, les connaissances acquises sur les maladies
de l'Hevea et sur la façon de les combattre. Nous avons déjà donné dans le Bulletin Eco-
nomique de l'Indochine de novembre-décembre 1910, une étude de M. VERNET, Chimiste à
l'Institut Pasteur de Nha-Trang. sur les principales maladies de l'Hevea dans la Péninsule
Malaise, à Java et à Ceylan.
La lutte contre les maladies des plantes cultivées a pris depuis dix ans une importance capi-
tale dans les régions tropicales. Le remarquable ouvrage que, M. PETCH, le mycologiste du
Gouvernement de Ceylan, a récemment (1) consacré aux maladies de l'Hévéa, va nous donner
occasion de résumer la conception que devraient se faire aujourd'hui tous les planteurs, rela-
tivement aux maladies cryptogamiques et aux moyens de les combattre. Pour ce qui a trait aux
maladies de l'Hévéa, à l'« hygiène » générale des plantations de cette essence, nous nous con-
tenterons de résumer les idées de M. PETCH, résultat d'une longue expérience, soumise à
l'épreuve de la critique scientifique : on ne saurait choisir meilleur guide.
Depuis que des désastres retentissants en agriculture tropicale, comme l'invasion des caféiers
Par I Hemileia vaslatrix, ont fait revenir sur cette opinion que les maladies des végétaux
sont un mal périodique, inéluctable et de peu d'importance, on s'est attaché à leur étude pour
en déduire des remèdes efficaces. Quand les animaux de la ferme sont malades, ne les soigne-t-on
Pas ? Pourquoi refuser ces soins aux végétaux ? Sans doute pour les raisons suivantes, d'abord
que les méthodes curatives efficaces pour les animaux sont inapplicables aux végétaux dans la
généralité des cas ; depuis des siècles, le cerveau humain s'est ingénié à trouver pour les
Maladies, qui s'attaquent aux animaux, des remèdes appropriés à leur structure et à leurs fonc-
tions; il n'y a que quelques années qu'ont commencé les recherches de ce genre pour les
egétaux, et l'on attendra longtemps encore peut-être l'homme de génie qui pourra appliquer
il Ces êtres vivants des méthodes adaptées à leur structure et à leurs fonctions, différentes de
celles des animaux. C'est sans doute aussi que dans les régions tempérées dans lesquelles
seules, jusqu'en ces dernières années, ces recherches pouvaient se poursuivre avec fruit,
lmportance des maladies cryptogamiques est peut-être moindre : la rotation des cultures, le
IllPS relativement court (souvent de quelques mois) pendant lequel une plante occupe le sol,
diverses autres conditions peu favorables, les rendent moins désastreuses.
J!.ais sous les tropiques, avec les nombreuses cultures permanentes (comme Hévéa, cacaoyer,
caféier, théier, cocotier, etc.), cultures qui, si elles sont d'un gros rapport, exigent une grosse
lse de fonds et une attente assez longue pour un premier rapport, dans des régions où la
c sur et l'humidité atmosphérique fournissent les meilleures conditions de développement
es champignons, la nécessité d'une lutte bien organisée devait se faire rapidement sentir.
Une première règle admise comme condition de succès est commune à toutes les maladies
(je êlres vivants : il faut combattre le mal aussitôt que possible après son apparition. Il ne
Rendrait à l'idée de personne d'attendre qu'un malade soit moribond pour appeler le médecin.
¡'IS là Se présente une difficulté : le planteur doit savoir reconnaître à temps la maladie, ce
qui suppose de sa part, outre une surveillance assidue de tous ses arbres, une éducation
hnique particulière. Dans la très grande majorité des cas, nous croyons qu'il lui estimpos-
SI I de l'acquérir. Pour y acheminer le planteur d'Hévéa, M. PETCH a consacré une bonne
Parbe de son livre à décrire les aspects des divers organes d'un Hévéa sain ; toutes les fois
(1) The Physiology and diseases of Hevea brasiliensis.
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La lutte contre les maladies cryptogamiques dans les plantations d'Hevea.-
Nous relevons dans le Journal d'Agriculture Tropicale du 30 novembre 1911, la note
suivante sur la lutte contre les maladies cryptogamiques de l'Hevea dans laquelle M. CAYLA
résume, d'après un récent ouvrage de M. PETCH, les connaissances acquises sur les maladies
de l'Hevea et sur la façon de les combattre. Nous avons déjà donné dans le Bulletin Eco-
nomique de l'Indochine de novembre-décembre 1910, une étude de M. VERNET, Chimiste à
l'Institut Pasteur de Nha-Trang. sur les principales maladies de l'Hevea dans la Péninsule
Malaise, à Java et à Ceylan.
La lutte contre les maladies des plantes cultivées a pris depuis dix ans une importance capi-
tale dans les régions tropicales. Le remarquable ouvrage que, M. PETCH, le mycologiste du
Gouvernement de Ceylan, a récemment (1) consacré aux maladies de l'Hévéa, va nous donner
occasion de résumer la conception que devraient se faire aujourd'hui tous les planteurs, rela-
tivement aux maladies cryptogamiques et aux moyens de les combattre. Pour ce qui a trait aux
maladies de l'Hévéa, à l'« hygiène » générale des plantations de cette essence, nous nous con-
tenterons de résumer les idées de M. PETCH, résultat d'une longue expérience, soumise à
l'épreuve de la critique scientifique : on ne saurait choisir meilleur guide.
Depuis que des désastres retentissants en agriculture tropicale, comme l'invasion des caféiers
Par I Hemileia vaslatrix, ont fait revenir sur cette opinion que les maladies des végétaux
sont un mal périodique, inéluctable et de peu d'importance, on s'est attaché à leur étude pour
en déduire des remèdes efficaces. Quand les animaux de la ferme sont malades, ne les soigne-t-on
Pas ? Pourquoi refuser ces soins aux végétaux ? Sans doute pour les raisons suivantes, d'abord
que les méthodes curatives efficaces pour les animaux sont inapplicables aux végétaux dans la
généralité des cas ; depuis des siècles, le cerveau humain s'est ingénié à trouver pour les
Maladies, qui s'attaquent aux animaux, des remèdes appropriés à leur structure et à leurs fonc-
tions; il n'y a que quelques années qu'ont commencé les recherches de ce genre pour les
egétaux, et l'on attendra longtemps encore peut-être l'homme de génie qui pourra appliquer
il Ces êtres vivants des méthodes adaptées à leur structure et à leurs fonctions, différentes de
celles des animaux. C'est sans doute aussi que dans les régions tempérées dans lesquelles
seules, jusqu'en ces dernières années, ces recherches pouvaient se poursuivre avec fruit,
lmportance des maladies cryptogamiques est peut-être moindre : la rotation des cultures, le
IllPS relativement court (souvent de quelques mois) pendant lequel une plante occupe le sol,
diverses autres conditions peu favorables, les rendent moins désastreuses.
J!.ais sous les tropiques, avec les nombreuses cultures permanentes (comme Hévéa, cacaoyer,
caféier, théier, cocotier, etc.), cultures qui, si elles sont d'un gros rapport, exigent une grosse
lse de fonds et une attente assez longue pour un premier rapport, dans des régions où la
c sur et l'humidité atmosphérique fournissent les meilleures conditions de développement
es champignons, la nécessité d'une lutte bien organisée devait se faire rapidement sentir.
Une première règle admise comme condition de succès est commune à toutes les maladies
(je êlres vivants : il faut combattre le mal aussitôt que possible après son apparition. Il ne
Rendrait à l'idée de personne d'attendre qu'un malade soit moribond pour appeler le médecin.
¡'IS là Se présente une difficulté : le planteur doit savoir reconnaître à temps la maladie, ce
qui suppose de sa part, outre une surveillance assidue de tous ses arbres, une éducation
hnique particulière. Dans la très grande majorité des cas, nous croyons qu'il lui estimpos-
SI I de l'acquérir. Pour y acheminer le planteur d'Hévéa, M. PETCH a consacré une bonne
Parbe de son livre à décrire les aspects des divers organes d'un Hévéa sain ; toutes les fois
(1) The Physiology and diseases of Hevea brasiliensis.
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