Il reste donc nécessaire de conservert de reconstituer ou de créer sur les rivages de la mer, (en terrain encore peu propice ou impropre à la culture), au devant des zones agricoles, proprement dites des barrières boisées qui assureront à la fois à la population : RIZ et BOIS.
Sur les berges des cours d'eau, surtout dans la région des estuaires, le man- teau végétal « quel qu'il soit » doit aussi être conservé ; car c'est lui qui peut maintenir les terres, aider, provoquer même le colmatage, et par là, en travail- lant au resserrement du profil en travers du fleuve, obliger celui-ci par réduction en largeur de sa section d'écoulement, à prendre de la vitesse et à creuser son lit.
Sous cette forme canalisée, les cours d'eau à berges boisées n'ont plus de divagations dangereuses et le dragage axial est assuré pour le plus grand bien de la battelerie.
Tel est le mécanisme par lequel le chenal de la rivière de Saigon, par exem- ple, se maintient ouvert à la grande navigation.
Avec des forêts aux flancs des bassins de réception des cours d'eau, et sur les rivages de la mer, le pays verra disparaître peu à peu la nécessité dangereuse d'entretenir des digues ou d'en créer de nouvelles ; le régime des pluies s'amé- liorera et avec lui celui des eaux en général. Ainsi le pays sera assuré par des récoltes moyennes meilleures, par une navigation régulière, par la possibilité d'organiser des forces hydrauliques importantes, (qui, pour l'avenir, restent indispensables si l'on veut pouvoir prendre part à la lutte économique mondiale) d'une prospérité sans cesse grandissante.
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