Pho-Lu et Lao-Kay ont donc reçu plus de sel en 1911 qu'en 1910, de plus, pour Pho-Lu, ce sel vient directement de Hanoi ou de Gia-Lam, (sauf 15 tonnes venues à Yen-Bay en jonques et réexpédiées par rail, tandis qu'en 1910 Yen-Bay avait réexpédié 38 tonnes à Pho-Lu. Le sel est indiqué comme provenant de Hanoi lorsque l'expédition est faite en trafic direct depuis vinh ; celui expédié de Gia-Lam provient des magasins de la Douane (anciens établissements Saint- Frères) où l'on entrepose le sel venu de Vinh.
Nous avions signalé l'année dernière qu'une partie des transports nous échappait et était assuré par chaloupes ou par jonques. En effet, les approvi- sionnements, tant de la Douane que des particuliers, se font par chaloupe jusqu'à Viétri et par jonques jusqu'à Yen-Bay. Le prix de fret de Hanoi à Viétri, ou plutôt à Bac-Hat où se trouvent le magasin de la Douane et le marché est de 0 $ 80 à 1$ 00 la tonne. Le prix pour Phu-Tho est i $ 10..
Le prix pour Yen-Bay est de 3 $ (la consommation de YËn-Bay est d'environ -, 120 tonnes par an).
Nous ne pouvons lutter contre de tels prix de transport.
De même, la distribution entre les centres de Bac-Hat, Phu-Tho, Yên-Bay, Pho-Lu et les diverses localités situées le long du Fleuve se fait par sampan ; les sampaniers montent du sel par petites quantités les jours de marché, dans les différentes localités et redescendent avec quelques produits du pays.
Quant à ce qui concerne Lao-Kay, il en est monté par jonques une vingtaine de tonnes à peine.
Les transports de sel au départ de Hanoi et Gia-Lam se font - d'octobre à mai inclus. En 1911, on a transporté au départ de Hanoi et Gia-Lam pour Lao-Kay, 266 tonnes de janvier à mai et 574 d'octobre à fin décembre. D'octobre à décembre 1910, on n'en avait transporté pour cette destination que 207 tonnes.
Peut-être peut-on attribuer en partie cette forte augmentation d'envoi de sel à Lao-Kay (les transports de janvier 1912 ont été également très forts), au passage en Chine de sel du Tonkin, introduit en contrebande par les autorités chinoises elles-mêmes, depuis la révolution, les indigènes de la région de Sze-Mao qui alimente en sel les districts de Mong-Tseu et de Kai-Hoa s'étant un moment soulevés.
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