forme de haricot (réniforme) à l'extrémité de la cellule ; vient ensuite une ligne postmédiane formant une forte sinuosité au-dessous de cette tache réniforme et souvent cette sinuosité est coupée par un trait brun noir; ensuite une ligne légèrement dentée, un peu en avant du bord, et enfin un fort liseré noir le long du bord lui-même ; la frange est grisâtre. Aux ailes inférieures on voit encore un anneau dans la cellule contigu à une ligne antémédiane droite, légèrement dentée et suivi d'une ligne poslmédiane sinueuse semblable à celle de l'aile supérieure, puis une ligne submarginale et un liseré noir, comme aux supérieures.
Ces dessins sont plus ou moins marqués, plus ou moins foncés ; dans l'Assam et le Sikkim les dessins sont souvent très accentués; au Tonkin ils sont de force moyenne.
:, La chenille de cette espèce a déjà été signalée pour ses méfaits. Elle attaque le coton (Ind. Mus. Notes, t. IV, fasc. 2, 1896, p. 63), signalée à Baroda en avril 1895. Elle attaque aussi l'Hibiscus escalentus (ibid., t. V, fasc; 3, 1903, p. 132 et p. 182, pl. XIV, fig. 4 papillon, 4a chenille, 4b chrysalide).
M. L. Duport l'a observée à Hanoi, sur le cotonnier et l'Hibiscus roseas.
« llfy en a partout, m'écrit-il, et certainement ces chenilles causeraient de gros « dégâts en affaiblissant les plantes ; il y a des arbustes dénudés ». Les chenilles roulent les feuilles et les dévorent. M. Duport a observé deux époques d'appari- tion de cette espèce : à la fin de juin, puis en septembre, octobre. Voici la description de la chenille d'après les documents très précis qu'il m'a fournis.
Adulte, elle est d'un blanc rosé sauf les deux ou trois derniers segments qui sont verdâtres. Tête blanc jaunâtre, le,triangle frontal bordé de brun clair et les calottes piquetées de la même couleur ; les pièces buccales sont brun clair, un peu plus foncées à la base. Ecusson thoracique noir, largement divisé par une ligne blanc sale ; les points verruqueux sont peu visibles, un peu plus clairs que le fond, portant chacun un poil blanc, noir à la base. Stigmates à peine visibles ; une ligne dorsale assez large vert pâle sale. En dessous le corps est blanc verdâtre sale, un peu rosé par endroits. Pattes thoraciques noires, annelées de blanchâtre. Pattes membraneuses blanc sale, pattes anales blanches avec une tache brune à l'arrière.
7. —f Leucinodes orbonalis Guenée.
C'est encore de l'Inde, de l' « Inde centrale », dit Guenée, que cette espèce a été primitivement reçue en Europe. Guenée la décrivit en 1854 (Spec. Gén., T. VIIL, Dell. et Pyr.. p. 223). Le charmant petit genre Leucinodes a été établi par Guenée (loc. cit.) pour des espèces de provenances très diverses, mais remarquablement voisines. Toutes sont plus ou moins blanches, à ailes étroites et allongées avec quelques mouchetures rouges et noires. Les unes viennent d'Amérique tropicale, Brésil, Antilles, etc.; une est propre à l'Afrique australe, les autres se rencontrent en Extrême-Orient, au nombre de quatre ou cinq espèces dont la plus répandue, de beaucoup, est le Leucinodes orbonalis qui étend même aussi son domaine en Afrique australe, mais existe particuliè- rement dans l'inde, la Birmanie, Ceylan, les Andamans, Java et jusqu'à l'Ile du
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