LE COCOTIER DANS LA RÉGION DE BÔNG-SON ( PROVINCE DE BINH-DINH - ANNAM)
La région d'exploitation des cocotiers s'étend depuis Phu-My jusqu'à la fron- tière du Quang-Ngai. -
Les cocotiers, peu nombreux dans la région de Phu-My, forment de petits grou- pements isolés autour des différents villages de ce huyên, du côté de la mer et un peu du côté de la montagne. De la route mandarine, on aperçoit ces grou- pements éloignés les uns des autres, et loin de la route mandarine. Les terrains de nature un peu trop argileuse, en bien des points occupés par du « biên-hoà » ('), ne sont pas très favorables à cette culture. Les rendements en noix, dans cette région, sont d'une moyenne de 10 à ] 5 noix par arbre. Le pays n'est pas très peuplé, ce qui s'explique par la constitution assez pauvre du sol. Les indigènes cultivent surtout les rizières et les diverses cultures de saison. Beaucoup de terrains ne sont aucunement mis en valeur parce que trop secs.
A mesure que l'on avance vers le Nord, la population augmente, la vallée s'élargit, les groupements de cocotiers sont plus denses dans les villages qui deviennent plus importants. On se rend très bien compte que les cocotiers sont beaucoup plus nombreux à l'Est du côté de la mer que du côté opposé qui est très montagneux. La vallée,- assez large, est séparée de la mer, à l'Est, par une ligne de collines, elle est bordée à l'Ouest par les dernières montagnes de la chaîne annamitique qui constituent la région Moïs.
La vallée s'élargit de plus en plus, les villages deviennent de plus en plus nom- breux, les cocotiers commencent à former un peuplement relativement dense.
Lorsque l'on arrive à Bông-Son, après avoir passé la rivière appelée Loi-Giang, on est en plein dans les cocotiers, la route mandarine en est entièrement bordée, toute la plaine est occupée par ces palmiers, mais toujours en un peuplement plus dense du côté maritime que du côté de la montagne. Cela continue dans tout le phu de Bông-Son jusqu'au croisement de la route qui se dirige à Tân- Quan, puis les plantations de cocotiers s'espacent, la vallée se rétrécit, les terrains plus argileux sont plus secs, ou bien, à certains endroits, très sableux, ne sont plus très favorables à la culture du cocotier. En quittant la route mandarine, et suivant la route de Tân-Quan, on entre dans une région où la culture de cocotier est particulièrement développée, tous les terrains sont occupés par cette culture, sauf ceux qui sont trop bas; les cocotiers ne s'arrêtent qu'à la mer. Cette région de Tân-Quan présente cette particularité d'être constituée par des terrains d'alluvions silico-argileuses, riches en matières organiques; elle est sillonnée
(1) Latérite. Pierre rougeâtre, celluleuse, avec de nombreuses concrétions ferrugineuses.
(Cf. H. MANSUY « La Pierre de Bienhoa ») dans Bulletin Economique de l'Indochine, ançienne série, nn 41. (1901) p. 1006. (N. D. L'I.-C.).
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