Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1912 01 juillet 1912
Description : 1912/07/01 (A15,N97)-1912/08/31. 1912/07/01 (A15,N97)-1912/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530126t
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
L'ENVASEMENT DU PORT D'HAIPHONG
ET LE RÉGIME FORESTIER AU TONKIN
DEUX SUGGESTIONS DE REMÈDES
Lorsque l'on aborde pour la première fois aux rives tonkinoises et que l'on
débarque à Haiphong, après les heures d'hésitation que créent les difficultés de
l'entrée du Cua-Nam-Trieu, l'on ne peut que rester péniblement impressionné
de la triste situation dans laquelle se trouve le commerce de Haiphong, en ce
qui concerne l'état précaire de. son port.
Personne ne peut échapper à cette fâcheuse impression ; elle s'impose à tout
voyageur qui observe, quand bien même il n'aurait fait aucune étude particulière
des questions de plus en plus importantes de navigation en rivière.
Mais cette impression est désastreuse auprès de celui qui, s'étant dès longtemps
intéressé au problème général de la navigation maritime vers les ports de
l'intérieur, possède les moyens de comparer l'état des voies d'accès et du port
de Haiphong avec ce qu'offre, par exemple, à l'esprit l'admirable voie fluviale en
eau profonde qui permet de remonter du Cap Saint-Jacques à Saigon, et au delà,
avec les plus gros navires.
Mes études antérieures sur les questions de navigabilité de certains cours
d'eau à régime torrentiel m'ont amené à observer dès 1899 le régime des cours
d'eau de l'Indochine et à la suite d'un article paru dans la Revue Indochinoise (*),
je me suis trouvé entraîné à faire paraître dans la même Revue un article
complémentaire en réplique (1908). Bien avant cette époque, j'avais jugé que la
situation du port de Haiphong était critique et j'ai cru qu'il était de mon devoir
d'attirer, dans la mesure de mes forces, l'attention sur cette question.
Alors qu'à l'heure présente, presque tous les fleuves du monde charrient, de
leur tête d'eau à leur embouchure, plus ou moins de galets, de graviers, de
sables, de boues impalpables ; alors que la navigabilité de la plupart des cours
d'eau diminue progressivement par suite du relèvement du plafond de leur lit,
(comme par exemple en France, le cours de la Loire, en Russie, celui de la
Volga), la Rivière de Saigon, les Vaicos et d'autres rivières d'Annam et du Tonkin
restent en eaux profondes. Leur lit est fixe, sans érosions des berges. Ni par
l'amont, ni par l'aval, il n'y a ensablement ou envasement; pas trace de mouilles
de seuils ou paliers, tels qu'on les rencontre ailleurs, caractérisant le régime
torrentiel. Les eaux de ces fleuves ne charrient pas, elles sont claires. Si elles
manquent de limpidité absolue, de transparence, cela est dû à ce qu'elles
1
(1) Aménagement hydraulique du Delta du Tonkin par le Commandant Ducret, K° 23 du
15 décembre 1905.
ET LE RÉGIME FORESTIER AU TONKIN
DEUX SUGGESTIONS DE REMÈDES
Lorsque l'on aborde pour la première fois aux rives tonkinoises et que l'on
débarque à Haiphong, après les heures d'hésitation que créent les difficultés de
l'entrée du Cua-Nam-Trieu, l'on ne peut que rester péniblement impressionné
de la triste situation dans laquelle se trouve le commerce de Haiphong, en ce
qui concerne l'état précaire de. son port.
Personne ne peut échapper à cette fâcheuse impression ; elle s'impose à tout
voyageur qui observe, quand bien même il n'aurait fait aucune étude particulière
des questions de plus en plus importantes de navigation en rivière.
Mais cette impression est désastreuse auprès de celui qui, s'étant dès longtemps
intéressé au problème général de la navigation maritime vers les ports de
l'intérieur, possède les moyens de comparer l'état des voies d'accès et du port
de Haiphong avec ce qu'offre, par exemple, à l'esprit l'admirable voie fluviale en
eau profonde qui permet de remonter du Cap Saint-Jacques à Saigon, et au delà,
avec les plus gros navires.
Mes études antérieures sur les questions de navigabilité de certains cours
d'eau à régime torrentiel m'ont amené à observer dès 1899 le régime des cours
d'eau de l'Indochine et à la suite d'un article paru dans la Revue Indochinoise (*),
je me suis trouvé entraîné à faire paraître dans la même Revue un article
complémentaire en réplique (1908). Bien avant cette époque, j'avais jugé que la
situation du port de Haiphong était critique et j'ai cru qu'il était de mon devoir
d'attirer, dans la mesure de mes forces, l'attention sur cette question.
Alors qu'à l'heure présente, presque tous les fleuves du monde charrient, de
leur tête d'eau à leur embouchure, plus ou moins de galets, de graviers, de
sables, de boues impalpables ; alors que la navigabilité de la plupart des cours
d'eau diminue progressivement par suite du relèvement du plafond de leur lit,
(comme par exemple en France, le cours de la Loire, en Russie, celui de la
Volga), la Rivière de Saigon, les Vaicos et d'autres rivières d'Annam et du Tonkin
restent en eaux profondes. Leur lit est fixe, sans érosions des berges. Ni par
l'amont, ni par l'aval, il n'y a ensablement ou envasement; pas trace de mouilles
de seuils ou paliers, tels qu'on les rencontre ailleurs, caractérisant le régime
torrentiel. Les eaux de ces fleuves ne charrient pas, elles sont claires. Si elles
manquent de limpidité absolue, de transparence, cela est dû à ce qu'elles
1
(1) Aménagement hydraulique du Delta du Tonkin par le Commandant Ducret, K° 23 du
15 décembre 1905.
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