Japon et à la région de l'Oussouri. Elle a été publiée en 1832 par Geyer, continuateur de l'ouvrage de Hübner, Zuträge zur Sanimlung exotischer Schmetterlinge, aussi l'attribue-t-on souvent à Hübner, mais à tort. Elle a paru dans le 4e fascicule de cet ouvrage, p. 12 et s'y trouve figurée sous les numéros 629 et 630. Les exemplaires venaient de Buenos-Ayres, et l'auteur la plaçait dans le genre Crochiphora. Elle a été depuis lors décrite à nouveau par Bois- duval sous le nom d'Hgdrocampa aquatilis dans l'ouvrage de Guérin- Méneville, Icon. du règne animal, Insectes, 1829-1888, p. 524. pl. 90, fig. 9, d'après un exemplaire venant de Java. Ce nom était bien mal choisi. Une vague ressemblance avec les espèces placées par Latreille dans le genre Hgdro- campa avait vraisemblablement induit Boisduval en erreur et il aggravait encore la confusion par ce nom d'aquatilis faisant supposer que cet insecte avait des mœurs plus ou moins aquatiques, or il n'en était rien.
Lorsque Guenée recensa cette espèce dans le Species général, (t. VIII, Delt.
et Pyr., 1854, p. 247) il en fit, tout aussi arbitrairement, une Stenia; il semble d'ailleurs que le nom d'aquatilis Boisduval lui avait échappé, car il ne le men- tionne nulle part. Les exemplaires venaient de Cayenne, trois i et une ,Sf., puis il ajoutait : « J'en ai reçu un individu comme venant de l'Inde centrale. Est-ce une erreur, ou bien cette espèce habite-t-elle ces deux contrées opposées? »
F. Walker, au contraire, connaissait fort bien l'aquatilis de Boisduval et dans le tome XVII de son ouvrage List of the spec. of Lep. Ins. Brit. Mus., paru en 1859, il cite à la page 54i les localités suivantes: Honduras, Bogota, Congo, Ceylan, Punjab, Bornéo, Morelon Bay (Australie). Du coup toute la région tropicale était signalée comme habitat de notre espèce. F. Walker créait pour elle le genre Maruca qui se trouve ainsi plus ancien que celui de Siriocaula proposé par Lederer en 1863. Cette jolie espèce mesure de 25 à 30 millimètres d'envergure ; la tête, le thorax, l'abdomen. sont brun foncé, les palpes étendus en avant sont blancs en dessous et bruns en dessus. L'aile antérieure est brune avec le bord antérieur bordé de fauve; les lignes transversales ordinaires sont presque entièrement absentes mais les ailes sont marquées de trois taches blanches translucides : l'une, petite, au-dessous de la cellule, non loin de la base ; la seconde, en forme de croissant de lune avec les pointes en bas, dans la cellule; la troisième, grande, un peu en forme de haricot, au delà de la cellule. L'aile inférieure est blanche, translucide, avec la côte brune à la base, un point noir à l'angle supérieur de la cellule, deux lignes sinueuses, peu marquées ; le bord externe occupé par une bande brune, décroissant de largeur depuis le sommet jusqu'à l'angle anal et avec le bord intérieur fortement et irrégulièrement festonné.
Il peut être utile de signaler qu'il existe une espèce très voisine de M. testu- lalis, portant le nom de Maruca amboinalis Felder; elle se distingue de lesiu- lalis par sa teinte d'un brun plus foncé, la petitesse des taches hyalines de l'aile supérieure, particulièrement dans la cellule ou la tache n'est pas en croissant mais forme un petit trait oblique, et la présence à l'aile inférieure d'un point
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