Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1912 01 janvier 1912
Description : 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28. 1912/01/01 (A15,N94)-1912/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530123k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 124 -
En calculant, comme nous l'avons fait plus haut, la production par hectare à 86.000 litres
(2.000 plants produisant chacun 43 litres environ) et en évaluant à 12 */., au moins, la pro-
portion de sucrose, le rendement en sucre, par hectare serait de m 428 kilogs à 96%. qui,
au prix moyen de opeso 16 l'unité, représenteraient 1.668 pesos 48 cents.
L'auteur voit dans le nipa une source certaine de profits pour la manufacture du sucre.
« CQmme le coût du raffinement, conclut-il, sera probablement moins élevé qu'avec la canne
et que le sucre est une matière première dispendieuse pour le fabricant d'alcool, je suis con-
vaincu que l'établissement de raffineries de sucre sera plus profitable que celle de distilleries
à l'industrie du a nipa ».
M. Gibbs escompte, quoique dans des proportions moindres, la valeur commerciale du
cocotier, du palmier buri et du palmier à sucre dont les sucs distillés fournissent également du
sucre, de l'alcool et en plus du vinaigre.
AYMÉ-MARTIN
Consul de France à Manille.
*
La production de la soie aux Philippines. — Dans la note que nous reproduisons
ci-après, les chiffres cités par M. Aymé-Martin, d'après les données de M. Ch. S. Banks, nous
paraissent souvent exagérés et susceptibles de faire naître des idées erronées dans l'esprit de
lecteurs insuffisamment avertis. C'est ainsi, par exemple, que, de ce qu'un mûrier placé dans
des conditions spéciales a donné, pendant un an, 5o kilogrammes de feuilles fraîches, il ne
s'ensuit pas que l'on puisse compter sur un rendement moyen de 50.000 kilogrammes par
hectare de 1000 mûriers. Et ceci d'autant moins que si l'on veut assurer à ces mûriers-arbres
une végétation et une existence normales, il sera diflicile de faire plus de 3 ou 4 cueillettes
de feuilles par an, et de dépasser la production moyenne de 15 à 16.000 kilogrammes que l'on
oblient pour les bonnes plantations de mûriers-arbustes du Tonkin.
Dans ces conditions, il serait peu prudent de tabler sur une production moyenne de cocons
supérieure à 400 ou 500 kilogrammes par hectare et par an.
De même, le rendement de 12% de soie moulinée, indiqué dans le rapport, nous parait
erroné, aucune race d'Europe ne donnant un pareil résultat.
La production moyenne de 400 kilogrammes de cocons à l'hectare fournissant 30 kgs.
de soie grège serait déjà un très beau résultat qu'il serait désirable de voir obtenir au Tonkin.
Le Bureau des Sciences de Manille vient de nous adresser un exemplaire d'une brochure,
intitulée A Manual of Philippine silk culture, dans laquelle M. Ch. S. Banks examine l'état
actuel de la sériciculture dans l'Archipel, où elle paraît appelée à prendre un grand développe-
ment. En vue de compléter les renseignements donnés par M. Aymé-Martin, nous nous propo-
sons d'analyser cette intéressante étude dans un prochain numéro du Bulletin Economique
de l'Indochine.
N. D. L. R.
8. It
Ce sont les missionnaires espagnols qui, il y a quatre siècles, ont importé les premiers le
ver-à-soie et le mûrier aux lies Philippines. Ces expériences isolées ne donnèrent que des
résultats incomplets ; mais la faute en fut beaucoup plus à l'indifférence des habitants qu'au
pays dont le climat et le sol se prêteraient excellement à la sériciculture.
Des essais méthodiques, pratiqués depuis cinq à six ans par l'Administration Américaine,
ont été, par contre, couronnés de succès. Le croisement d'une race Ceylan, donnant un cocon
jaune or clair, et d'une race du Japon, donnant un cocon blanc, produit un cocon blanc pur
qui aurait fourni jusqu'à neuf récoltes en 1910. Les races de ver-à-soie importées donnent
encore d'excellents résultats après quarante générations de quarante-cinq jours chacune ; dans
l'intérieur, à Batac (prov. de Ilocos Norte) et dans la région de Pamplona (prov. de Cagayan),
le rendement a été assez fort pour faire l'objet de transactions commerciales,
En calculant, comme nous l'avons fait plus haut, la production par hectare à 86.000 litres
(2.000 plants produisant chacun 43 litres environ) et en évaluant à 12 */., au moins, la pro-
portion de sucrose, le rendement en sucre, par hectare serait de m 428 kilogs à 96%. qui,
au prix moyen de opeso 16 l'unité, représenteraient 1.668 pesos 48 cents.
L'auteur voit dans le nipa une source certaine de profits pour la manufacture du sucre.
« CQmme le coût du raffinement, conclut-il, sera probablement moins élevé qu'avec la canne
et que le sucre est une matière première dispendieuse pour le fabricant d'alcool, je suis con-
vaincu que l'établissement de raffineries de sucre sera plus profitable que celle de distilleries
à l'industrie du a nipa ».
M. Gibbs escompte, quoique dans des proportions moindres, la valeur commerciale du
cocotier, du palmier buri et du palmier à sucre dont les sucs distillés fournissent également du
sucre, de l'alcool et en plus du vinaigre.
AYMÉ-MARTIN
Consul de France à Manille.
*
La production de la soie aux Philippines. — Dans la note que nous reproduisons
ci-après, les chiffres cités par M. Aymé-Martin, d'après les données de M. Ch. S. Banks, nous
paraissent souvent exagérés et susceptibles de faire naître des idées erronées dans l'esprit de
lecteurs insuffisamment avertis. C'est ainsi, par exemple, que, de ce qu'un mûrier placé dans
des conditions spéciales a donné, pendant un an, 5o kilogrammes de feuilles fraîches, il ne
s'ensuit pas que l'on puisse compter sur un rendement moyen de 50.000 kilogrammes par
hectare de 1000 mûriers. Et ceci d'autant moins que si l'on veut assurer à ces mûriers-arbres
une végétation et une existence normales, il sera diflicile de faire plus de 3 ou 4 cueillettes
de feuilles par an, et de dépasser la production moyenne de 15 à 16.000 kilogrammes que l'on
oblient pour les bonnes plantations de mûriers-arbustes du Tonkin.
Dans ces conditions, il serait peu prudent de tabler sur une production moyenne de cocons
supérieure à 400 ou 500 kilogrammes par hectare et par an.
De même, le rendement de 12% de soie moulinée, indiqué dans le rapport, nous parait
erroné, aucune race d'Europe ne donnant un pareil résultat.
La production moyenne de 400 kilogrammes de cocons à l'hectare fournissant 30 kgs.
de soie grège serait déjà un très beau résultat qu'il serait désirable de voir obtenir au Tonkin.
Le Bureau des Sciences de Manille vient de nous adresser un exemplaire d'une brochure,
intitulée A Manual of Philippine silk culture, dans laquelle M. Ch. S. Banks examine l'état
actuel de la sériciculture dans l'Archipel, où elle paraît appelée à prendre un grand développe-
ment. En vue de compléter les renseignements donnés par M. Aymé-Martin, nous nous propo-
sons d'analyser cette intéressante étude dans un prochain numéro du Bulletin Economique
de l'Indochine.
N. D. L. R.
8. It
Ce sont les missionnaires espagnols qui, il y a quatre siècles, ont importé les premiers le
ver-à-soie et le mûrier aux lies Philippines. Ces expériences isolées ne donnèrent que des
résultats incomplets ; mais la faute en fut beaucoup plus à l'indifférence des habitants qu'au
pays dont le climat et le sol se prêteraient excellement à la sériciculture.
Des essais méthodiques, pratiqués depuis cinq à six ans par l'Administration Américaine,
ont été, par contre, couronnés de succès. Le croisement d'une race Ceylan, donnant un cocon
jaune or clair, et d'une race du Japon, donnant un cocon blanc, produit un cocon blanc pur
qui aurait fourni jusqu'à neuf récoltes en 1910. Les races de ver-à-soie importées donnent
encore d'excellents résultats après quarante générations de quarante-cinq jours chacune ; dans
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