CULTURE ET EXPLOITATION DANS LA PÉNINSULE MALAISE, A JAVA ET A CEYLAN
Il semble que les deux chapitres de mon rapport de mission qui vont suivre, auraient dû être traités les premiers et non venir en dernier lieu comme c'est pourtant le cas ici. Cela aurait certes été de rigueur, s'il s'agissait d'un ouvrage complet ou d'un traité de l'Hevea Brasiliensis ; mais les présentes notes constituent simplement un rapport de mission dont j'ai cru bien faire de présenter successivement les différentes parties aux planteurs (sans attendre que le tout soit rédigé), en suivant le degré de leur urgence et au fur et à mesure que les divers chapitres en ont été plus complets. J'ai veillé, du reste, à ce que les différentes parties de cette étude soient parfaitement séparées, ce qui permettra aux lecteurs de les grouper suivant leurs désirs.
Les planteurs Indochinois n'auront cependant pas été jusqu'à aujourd'hui sans connaître mes idées sur quelques-unes des questions les plus importantes de ces derniers chapitres, puisqu'ils en ont été entretenus déjà par mes lettres et rapports à la Chambre d'Agriculture de Cochin- chine et par le rapport de M. de Saint Sauveur, Consul de France à Batavia (Java) ; ce dernier ayant, lors de la mission qui lui avait été confiée par le Gouvernement général de l'Indochine, vérifié l'exactitude des renseignements qu'il m'avait demandés sur la culture et l'exploitation de l'Hevea Brasiliensis à Java, renseignements qu'il avait du reste notés par écrit lors de mon passage à Batavia.
Je crois maintenant qu'il est bon de revenir sur l'ensemble de ces questions pour en tirer des idées générales, qui. ne seront pas, je pense, sans présenter un certain intérêt d'actualité pour nos planteurs Indochinois.
G. V.
2e PARTIE (') ORIGINE DES PLANTATIONS D'HEVEA ÉTENDUE ET ACCROISSEMENT DES SURFACES CULTIVÉES COMMERCE ET PRODUCTION DU CAOUTCHOUC DE PLANTATION, RENDEMENT, CONCURRENCE MONDIALE FUTURE.
Origine des plantations d'Hevea. — C'est à la suite de l'expédition de M. Wickham au Rio Tapajos que les premiers pieds d'Hevea cultivés en Extrême- Orient furent introduits en 1876 à Ceylan au Jardin d'Essais de Henaratgoda; et c'est une année plus tard, en 1877, que les premiers pieds d'Hevea, issus du même lot de graines, furent mis en place définitive dans les Straits Settlements, au Jardin de botanique économique de Singapore.
(1) Voir la 1re partie du Rapport de Mission de M. Vernet, sur la préparation et la valeur industrielle des différentes sortes de caoutchoucs bruts, (Bulletin Economique de - l'Indochine, nos de septembre-octobre 1911, page 777 et novembre-décembre 1911, page 917).
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