Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-12-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 décembre 1899 20 décembre 1899
Description : 1899/12/20 (A3,N43,T5). 1899/12/20 (A3,N43,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418310b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
- Aller à la page de la table des matières381
- TABLE DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
- Abréviation: NOUV. ET CORR. = Nouvelles et Correspondances.
- A
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- B
- C
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- E
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- F
- G
- H
- .......... Page(s) .......... 33
- I
- .......... Page(s) .......... 119
- J
- K
- .......... Page(s) .......... 304
- L
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- M
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- .......... Page(s) .......... 1
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- N
- O
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- P
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- .......... Page(s) .......... 315
- R
- S
- T
- V
BIBLIOGRAPHIE 377
L'ouvrage est, en effet, absolument conforme à cette déclaration et en acquiert une haute valeur :
il marque incontestablement une date dans l'histoire de l'agronomie et de l'agriculture algérienne.
Un de ses traits caractéristiques est la persévérance absolument justifiée, que les auteurs mettent
à combattre, en ce qui concerne l'Algérie, « les errements tendancieux vers les cultures dites colo-
niales » (lisez tropicales).
« Le régime agricole de l'Algérie pour la zone marine est semblable à celui de l'Europe méridio-
nale, (la région de l'oranger et de l'olivier donnée comme type) et n'a rien de commun avec celui
applicable aux environs des tropiques » ; les autres zones, « arides ou froides », offrent encore
moins de possibilités aux cultures proprement tropicales.
Les auteurs ont donc, « sans hésitation, éliminé toutes ces théories mal fondées, ces systèmes fan-
taisistes d'exploitation, et démontré l'inanité ou le danger de ces cultures nouvelles toujours pronées
dopuis plus d'un demi-siècle, mais jamais sanctionnées par la pratique ».
Dans un autre chapitre, relatif aux cultures des oasis et du dattier, les auteurs reviennent encore
sur les cultures tropicales ( « cotonnier, cacaoyer, ananas, etc. ») et adressent aux partisans de ces
cultures cette double objection : « La plupart de ces végétaux, sinon tous, ne peuvent résister au
milieu désertique caractérisé, par des abaissements à glace pendant la nuit et par des vents brûlants
et des insolations intenses pendant le jour. »
« La race blanche n'a d'ailleurs aucun avenir » dans les oasis qui sont un milieu paludique et où
seuls les « raouras » (métis de nègres) constituent la population sédentaire.
Enfin, après un aperçu historique des échecs successifs des diverses cultures tropicales tentées en
Algérie, les auteurs concluent que: « L'Algérie n'offre, dans aucune de ses zones, de localités propres
à n'importe quelle production de l'agriculture exotique dite coloniale. La Tunisie ne fait pas excep-
tion à cette règle générale, qui peut s'appliquer à toute l'Afrique du nord. »
Le manuel de MM. Rivière et Lecq produira des désillusions salutaires; d'autre part, il sera un
ami précieux et sûr pour les colons algériens qui y trouveront des lignes directrices basées sur
l'étude et l'expérience, et une quantité prodigieuse de renseignements.
L'ouvrage contient, en outre, un exemple, et il serait à souhaiter qu'il fit surgir, pour chacune de
nos colonies, un manuel de l'agriculture locale.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
Une exposition de fruits et de légumes exotiques à la Société nationale
d'Acclimatation de France. On sait que la Société d'Acclimatation, soucieuse
d'intéresser le public à ses travaux, a décidé d'organiser, dans le courant de
l'année 1899, à son siège social, 41, rue de Lille à Paris, une série de petites
expositions d'oiseaux et de plantes. La sixième de ces expositions, ouverte les 9, 10
et 11 décembre courant, réunissait, au milieu d'une très curieuse collection d'oi-
seaux vivants (petits palmipèdes et petits échassiers indigènes ou étrangers), toute
une série de fruits et légumes exotiques.
Les exposants se rangeaient naturellement en deux catégories : producteurs et
importateurs.
Parmi les envois des premiers, l'on remarquaittout d'abord les fruits etlégumes
de M. Véniat, l'habile praticien dont l'intelligent et infatigable labeur a fourni
au regretté M. Paillieux les éléments si variés du Potager cCun curieux. Auprèsdes
courges de provenances variéeg : Soudan, Uruguay, etc., apparaissent diverses
plantes alimentaires du Japon: l'Ail à fleurs comestibles (Allium odorum, le Calys-
tegia japoniœa^ sorte de liseron dont les rhizomes sont également èomestibles, le
Petasile japonica dont on mange les feuilles, pétiole compris, la capucine tubé-
reuse, originaire de l'Amérique du Sud, etc.
L'ouvrage est, en effet, absolument conforme à cette déclaration et en acquiert une haute valeur :
il marque incontestablement une date dans l'histoire de l'agronomie et de l'agriculture algérienne.
Un de ses traits caractéristiques est la persévérance absolument justifiée, que les auteurs mettent
à combattre, en ce qui concerne l'Algérie, « les errements tendancieux vers les cultures dites colo-
niales » (lisez tropicales).
« Le régime agricole de l'Algérie pour la zone marine est semblable à celui de l'Europe méridio-
nale, (la région de l'oranger et de l'olivier donnée comme type) et n'a rien de commun avec celui
applicable aux environs des tropiques » ; les autres zones, « arides ou froides », offrent encore
moins de possibilités aux cultures proprement tropicales.
Les auteurs ont donc, « sans hésitation, éliminé toutes ces théories mal fondées, ces systèmes fan-
taisistes d'exploitation, et démontré l'inanité ou le danger de ces cultures nouvelles toujours pronées
dopuis plus d'un demi-siècle, mais jamais sanctionnées par la pratique ».
Dans un autre chapitre, relatif aux cultures des oasis et du dattier, les auteurs reviennent encore
sur les cultures tropicales ( « cotonnier, cacaoyer, ananas, etc. ») et adressent aux partisans de ces
cultures cette double objection : « La plupart de ces végétaux, sinon tous, ne peuvent résister au
milieu désertique caractérisé, par des abaissements à glace pendant la nuit et par des vents brûlants
et des insolations intenses pendant le jour. »
« La race blanche n'a d'ailleurs aucun avenir » dans les oasis qui sont un milieu paludique et où
seuls les « raouras » (métis de nègres) constituent la population sédentaire.
Enfin, après un aperçu historique des échecs successifs des diverses cultures tropicales tentées en
Algérie, les auteurs concluent que: « L'Algérie n'offre, dans aucune de ses zones, de localités propres
à n'importe quelle production de l'agriculture exotique dite coloniale. La Tunisie ne fait pas excep-
tion à cette règle générale, qui peut s'appliquer à toute l'Afrique du nord. »
Le manuel de MM. Rivière et Lecq produira des désillusions salutaires; d'autre part, il sera un
ami précieux et sûr pour les colons algériens qui y trouveront des lignes directrices basées sur
l'étude et l'expérience, et une quantité prodigieuse de renseignements.
L'ouvrage contient, en outre, un exemple, et il serait à souhaiter qu'il fit surgir, pour chacune de
nos colonies, un manuel de l'agriculture locale.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
Une exposition de fruits et de légumes exotiques à la Société nationale
d'Acclimatation de France. On sait que la Société d'Acclimatation, soucieuse
d'intéresser le public à ses travaux, a décidé d'organiser, dans le courant de
l'année 1899, à son siège social, 41, rue de Lille à Paris, une série de petites
expositions d'oiseaux et de plantes. La sixième de ces expositions, ouverte les 9, 10
et 11 décembre courant, réunissait, au milieu d'une très curieuse collection d'oi-
seaux vivants (petits palmipèdes et petits échassiers indigènes ou étrangers), toute
une série de fruits et légumes exotiques.
Les exposants se rangeaient naturellement en deux catégories : producteurs et
importateurs.
Parmi les envois des premiers, l'on remarquaittout d'abord les fruits etlégumes
de M. Véniat, l'habile praticien dont l'intelligent et infatigable labeur a fourni
au regretté M. Paillieux les éléments si variés du Potager cCun curieux. Auprèsdes
courges de provenances variéeg : Soudan, Uruguay, etc., apparaissent diverses
plantes alimentaires du Japon: l'Ail à fleurs comestibles (Allium odorum, le Calys-
tegia japoniœa^ sorte de liseron dont les rhizomes sont également èomestibles, le
Petasile japonica dont on mange les feuilles, pétiole compris, la capucine tubé-
reuse, originaire de l'Amérique du Sud, etc.
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