Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1899 05 novembre 1899
Description : 1899/11/05 (A3,N40,T5). 1899/11/05 (A3,N40,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418307v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
270 REVUE DES CULTURES COLONIALES
des pluies que se produisent les premières taches. C'est, par suite, un peu avant
son début que théoriquement on devrait faire le premier traitement; son but,
en effet, est d'empêcher la germination des urédospores que va déterminer une
température humide et chaude. Ce premier traitement est le plus important
de tous, puisqu'il réduira la première infection au minimum et atténuera, par
ce fait, la violence des suivantes. Pour qu'il portât tous ses fruits, il serait déjà
trop tard d'attendre l'apparition des premières taches. Aussi, ce premier traite-
ment sera-t-il copieux ; on apportera à la confection et à la pulvérisation de
la bouillie toutes les précautions énumérées ci-dessus.
Les traitements suivants seront plus ou moins rapprochés, suivant l'intensité
des chutes de pluie. Il sera toujours nécessaire de faire une nouvelle applica-
tion toutes les fois qu'on verra apparaître de nouvelles taches, de manière à
immobiliser les urédospores qui vont s'y produire en empêchant leur germination.
Les conditions qui règlent l'application des traitements varient d'ailleurs d'une
région à une autre. Elles sont, en somme, sous la dépendance étroite de
l'intensité de végétation du parasite, liée elle-même à toutes les influences
locales de climat.
Dr G. DELACROIX,
Maître de conférences à l'Institut agronomique,
Chef des travaux de la Station de pathologie
vegétale.
(La fin au prochain numéro.)
NOTE SUR LA CULTURE DE LA POMME DE TERRE
Dans mon rapport sur les opérations effectuées en 1898, au Jardin d'essai de
Hanoï, j'appelais tout particulièrement l'attention sur la culture de la pomme de
terre, qui constituerait une précieuse ressource pour les populations du Haut-
Tonkin en cas de disette et qui permettrait à quelques-uns de nos compatriotes
de s'approprier les profits qui vont aujourd'hui aux Chinois et aux négociants
de Hongkong. J'ignorais encore, à l'époque, toute l'importance de cette produc-
tion au Yunnan. De cette province, en effet, je ne possédais qu'une variété à
tubercules extraordinairement réduits, sans intérêt.
Au mois de mai dernier, j'ai reçu de M. le commandant Millard, commandant
le cercle de frontière de Ha-giang, des échantillons d'une variété tout à fait diffé-
rente d'aspect, à tubercules volumineux, aplatis, à peau rouge violacée, à chair
de qualité passable, qui mérite d'être essayée concurremment avec les bonnes
espèces rustiques d'Europe. D'après les renseignements qu'a bien voulu me
fournir cet officier supérieur, qui poursuit lui-même, avec la collaboration de
M. le vétérinaire Chevalier, des expériences sur ce sujet à la ferme d'essai de
Lang-dan, les deux variétés sont très répandues au Yunnan où la pomme de
terre est partout cultivée et où elle entre couramment dans l'alimentation. Cha-
cune a un mode de culture un peu différent.
« Dans la montagne, l'ensemencement en est fait pendant la saison des pluies :
une première fois en avril; une deuxième en juillet. Il y est fait sans beaucoup de
soin sur un terrain quelconque. Les produits obtenus sont de qualité inférieure
des pluies que se produisent les premières taches. C'est, par suite, un peu avant
son début que théoriquement on devrait faire le premier traitement; son but,
en effet, est d'empêcher la germination des urédospores que va déterminer une
température humide et chaude. Ce premier traitement est le plus important
de tous, puisqu'il réduira la première infection au minimum et atténuera, par
ce fait, la violence des suivantes. Pour qu'il portât tous ses fruits, il serait déjà
trop tard d'attendre l'apparition des premières taches. Aussi, ce premier traite-
ment sera-t-il copieux ; on apportera à la confection et à la pulvérisation de
la bouillie toutes les précautions énumérées ci-dessus.
Les traitements suivants seront plus ou moins rapprochés, suivant l'intensité
des chutes de pluie. Il sera toujours nécessaire de faire une nouvelle applica-
tion toutes les fois qu'on verra apparaître de nouvelles taches, de manière à
immobiliser les urédospores qui vont s'y produire en empêchant leur germination.
Les conditions qui règlent l'application des traitements varient d'ailleurs d'une
région à une autre. Elles sont, en somme, sous la dépendance étroite de
l'intensité de végétation du parasite, liée elle-même à toutes les influences
locales de climat.
Dr G. DELACROIX,
Maître de conférences à l'Institut agronomique,
Chef des travaux de la Station de pathologie
vegétale.
(La fin au prochain numéro.)
NOTE SUR LA CULTURE DE LA POMME DE TERRE
Dans mon rapport sur les opérations effectuées en 1898, au Jardin d'essai de
Hanoï, j'appelais tout particulièrement l'attention sur la culture de la pomme de
terre, qui constituerait une précieuse ressource pour les populations du Haut-
Tonkin en cas de disette et qui permettrait à quelques-uns de nos compatriotes
de s'approprier les profits qui vont aujourd'hui aux Chinois et aux négociants
de Hongkong. J'ignorais encore, à l'époque, toute l'importance de cette produc-
tion au Yunnan. De cette province, en effet, je ne possédais qu'une variété à
tubercules extraordinairement réduits, sans intérêt.
Au mois de mai dernier, j'ai reçu de M. le commandant Millard, commandant
le cercle de frontière de Ha-giang, des échantillons d'une variété tout à fait diffé-
rente d'aspect, à tubercules volumineux, aplatis, à peau rouge violacée, à chair
de qualité passable, qui mérite d'être essayée concurremment avec les bonnes
espèces rustiques d'Europe. D'après les renseignements qu'a bien voulu me
fournir cet officier supérieur, qui poursuit lui-même, avec la collaboration de
M. le vétérinaire Chevalier, des expériences sur ce sujet à la ferme d'essai de
Lang-dan, les deux variétés sont très répandues au Yunnan où la pomme de
terre est partout cultivée et où elle entre couramment dans l'alimentation. Cha-
cune a un mode de culture un peu différent.
« Dans la montagne, l'ensemencement en est fait pendant la saison des pluies :
une première fois en avril; une deuxième en juillet. Il y est fait sans beaucoup de
soin sur un terrain quelconque. Les produits obtenus sont de qualité inférieure
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