Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1899 05 décembre 1899
Description : 1899/12/05 (A3,N42,T5). 1899/12/05 (A3,N42,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418309p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
338 REVUE DES CULTURES COLONIALES
NOUVEAU PROCÉDÉ DE RÉCOLTE DU CAOUTCHOUC
M. Josselme, secrétaire de la Chambre d'Agriculture de la Cochinchine, a imaginé un nouveau
procédé pour récolter le latex des arbres à caoutchouc, dont il signalait dernièrement les bons
résultats, dans une lettre à la Chambre d'Agriculture que nous reproduisons. Tout récemment,
M. Josselme a bien voulu nous faire part de certaines observations qu'il a recueillies depuis lors
et qui seront lues avec un égal intérêt.
Voici d'abord la lettre adressée au Président de la Chambre d'agriculture :
Monsieur le Président,
Je suis amené à vous adresser cette simple note par la lecture d'un article de
M. P. Bourdarie, paru dans le 27e numéro (20 avril 1899) de la Revue des Cultures
coloniales, sous le titre : La culture des plantes à caoutchouc.
Je remarque que l'auteur tend justement à inviter l'autorité administrative à
prendre un rôle des plus actifs dans la vulgarisation des essences « caoutchou-
quières », dirai-je, pour suivre l'orthographe dernier cri. D'autre part, ainsi que
j'ai pris la liberté de l'indiquer moi-même, dans une précédente occasion,
M. P. Bourdarie conseille, chez le particulier, la culture des essences à longue
échéance comme doublure pour assurer l'avenir. Cette communion d'idées m'est
agréable à constater.
Toutefois, je voudrais essayer de rassurer M. Bourdarie et ceux qui éprouvent
les mêmes inquiétudes que lui, et s'alarment en présence des difficultés de la
récolte qui sont décourageantes, dit à peu près l'auteur de l'article, venant immo-
biliser en moyenne un homme par jour et par arbre.
Ce langage m'a décidé à signaler, par l'intermédiaire de la Chambre d'Agri-
culture, le procédé tout naïf que j'ai imaginé, et qui, par un côté, encore que je
n'y aie point songé du tout, rappelle la manière, citée par M. Bourdarie, usitée
dans les landes de la Gironde, pour la récolte de la résine.
Cette méthode (le mot est un peu gros, sans doute) que j'ai signalée, il y a
environ deux ans à MM. le docteur Yersin et Jacquet, depuis Directeur de l'Agri-
culture en Annam, un matin, chez moi, tout en incisant quelques pieds de
Manihot Glaziovii, supprime toute manipulation et permet à une seule personne de
faire, simultanément, la récolte sur un grand nombre de pieds (1). Je crois
même vous en avoir parlé, au moins incidemment.
La voici dans sa simplicité :
De petits sacs, de petites poches plutôt, dont les dimensions sont données par
l'observation, en calicot de la dernière qualité, et préalablement armées de deux
clous de tapissier ou de tout autre système fixateur, sont rapidement appliquées,
le soir, le bord en contact bien tendu, sur autant d'arbres qu'on veut. Une femme
ou un homme et un enfant, ce dernier portant et présentant les pochettes, suffi-
sent à cette besogne qui peut être très rapidement menée (2). Le lendemain, au
jour levant, ou à l'instant même, si l'on veut, un « entailleur » suivant le
« poseur » pratique la saignée, passant rapidement d'un pied à l'autre. Et pour
cette opération, je conseillerais, de préférence à la hachette classique, ce large
ciseau à bois dit « queue de poisson » par les Annamites, enfoncé en place voulue
par un coup de massette mesuré à la profondeur de l'entaille à obtenir.
(1) Je n'ose dire sur plusieurs centaines, bien que je le tienne pour possible.
(2) On peut même se passer de l'enfant lorsqu'on n'opère pas trop haut.
NOUVEAU PROCÉDÉ DE RÉCOLTE DU CAOUTCHOUC
M. Josselme, secrétaire de la Chambre d'Agriculture de la Cochinchine, a imaginé un nouveau
procédé pour récolter le latex des arbres à caoutchouc, dont il signalait dernièrement les bons
résultats, dans une lettre à la Chambre d'Agriculture que nous reproduisons. Tout récemment,
M. Josselme a bien voulu nous faire part de certaines observations qu'il a recueillies depuis lors
et qui seront lues avec un égal intérêt.
Voici d'abord la lettre adressée au Président de la Chambre d'agriculture :
Monsieur le Président,
Je suis amené à vous adresser cette simple note par la lecture d'un article de
M. P. Bourdarie, paru dans le 27e numéro (20 avril 1899) de la Revue des Cultures
coloniales, sous le titre : La culture des plantes à caoutchouc.
Je remarque que l'auteur tend justement à inviter l'autorité administrative à
prendre un rôle des plus actifs dans la vulgarisation des essences « caoutchou-
quières », dirai-je, pour suivre l'orthographe dernier cri. D'autre part, ainsi que
j'ai pris la liberté de l'indiquer moi-même, dans une précédente occasion,
M. P. Bourdarie conseille, chez le particulier, la culture des essences à longue
échéance comme doublure pour assurer l'avenir. Cette communion d'idées m'est
agréable à constater.
Toutefois, je voudrais essayer de rassurer M. Bourdarie et ceux qui éprouvent
les mêmes inquiétudes que lui, et s'alarment en présence des difficultés de la
récolte qui sont décourageantes, dit à peu près l'auteur de l'article, venant immo-
biliser en moyenne un homme par jour et par arbre.
Ce langage m'a décidé à signaler, par l'intermédiaire de la Chambre d'Agri-
culture, le procédé tout naïf que j'ai imaginé, et qui, par un côté, encore que je
n'y aie point songé du tout, rappelle la manière, citée par M. Bourdarie, usitée
dans les landes de la Gironde, pour la récolte de la résine.
Cette méthode (le mot est un peu gros, sans doute) que j'ai signalée, il y a
environ deux ans à MM. le docteur Yersin et Jacquet, depuis Directeur de l'Agri-
culture en Annam, un matin, chez moi, tout en incisant quelques pieds de
Manihot Glaziovii, supprime toute manipulation et permet à une seule personne de
faire, simultanément, la récolte sur un grand nombre de pieds (1). Je crois
même vous en avoir parlé, au moins incidemment.
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De petits sacs, de petites poches plutôt, dont les dimensions sont données par
l'observation, en calicot de la dernière qualité, et préalablement armées de deux
clous de tapissier ou de tout autre système fixateur, sont rapidement appliquées,
le soir, le bord en contact bien tendu, sur autant d'arbres qu'on veut. Une femme
ou un homme et un enfant, ce dernier portant et présentant les pochettes, suffi-
sent à cette besogne qui peut être très rapidement menée (2). Le lendemain, au
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