Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1899 20 août 1899
Description : 1899/08/20 (A3,N35,T5). 1899/08/20 (A3,N35,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418302s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 109
il serait peut-être possible d'exploiter, par coupes régulières, tous les deux ou
trois ans.
Ce sont des essais qu'il serait à propos de tenter, car, actuellement, l'exploi-
tation du Piralaky est presque abandonnée par les Sakalaves dans le Bouéni. Et
le faible rendement explique de reste cet abandon. Un ouvrier, nous dit M. de la
Bathie, peut difficilement récolter pendant la saison des pluies plus de huit litres
de lait par jour. Or, ces huit litres de lait ne donnent qu'un demi-kilo de caout-
chouc, vendu sur place au faible prix de 1 fr. 50 ou 2 francs le kilo.
« Aussi, nous écrit notre correspondant, tous les hommes qui vivaient de la
récolte de la gomme ont trouvé plus lucratif d'exploiter les gisements d'or de la
contrée. Mais lorsqu'on aura pu obtenir de l'indigène qu'il ne fraude plus sur le
poids de la gomme en y ajoutant des matières étrangères, ou sur la qualité en
mélangeant plusieurs latex, il n'y a pas de doute que le caoutchouc de la région
sera vendu à des prix plus élevés. Et beaucoup d'anciens chercheurs de caout-
chouc, devenus laveurs d'or, quitteront les mines, qui s'épuisent, pour revenir à
leur ancien métier. »
Henri JUMELLE,
Professeur-adjoint à la Faculté des Scienees de Marseille.
VARIÉTÉS
LA STATION AGRONOMIQUE DE NAHANISANA (Fin),
LE JARDIN POTAGER
Un jardin potager a été créé à la station agronomique, mais les légumes n'y
ont pas encore été cultivés sur une grande échelle.
Comme toutes les entreprises devant trouver leur débouché sur place auprès
de la colonie européenne, les établissements de culture potagère ne sont pas en
ce moment très répandus à Madagascar.
Les légumes d'Europe se développent assez mal sur les côtes et principalement
sur la côte Est, dont le climat trop chaud et trop humide- ne convient guère à la
culture maraîchère ; mais l'industrie potagère pourra sans doute- prendre plus
tard, dans le centre de l'île, à 1.000 ou 1.300 mètres d'altitude, une extension
assez considérable.
En réalité, les légumes européens ne sont pas tous aussi communs qu'on le
croit généralement en France ; c'est ainsi que les asperges, les artichauts et les
choux-fleurs y sont peu cultivés par les colons ou par les indigènes et-que
d'autres, comme les crosnes, n'y ont pas encore été introduits. Les colons devront
donc s'attendre, au début, à quelques déboires, bien difficiles à éviter d'ailleurs,
quand on entreprend, sous un climat à peu près inconnu, des cultures qui jus-
qu'à ce jour y ont à peine été essayées.
La culture maraîchère, méieie en admettant une réussite complète, ne trou-
vera pour commencer qu'un débouché restreint, à peine suffisant pour justifier
l'organisation d'un très petit nombre de potagers dans la voisinage des grands
centres; mais la construction d'une voie ferrée permettant de transporter rapi-
dement et à peu de frais les légumes jusqu'à la côte, placera les entreprises de ce
genre dans des conditions économiques assez favorables pour en conseiller
l'installation.
il serait peut-être possible d'exploiter, par coupes régulières, tous les deux ou
trois ans.
Ce sont des essais qu'il serait à propos de tenter, car, actuellement, l'exploi-
tation du Piralaky est presque abandonnée par les Sakalaves dans le Bouéni. Et
le faible rendement explique de reste cet abandon. Un ouvrier, nous dit M. de la
Bathie, peut difficilement récolter pendant la saison des pluies plus de huit litres
de lait par jour. Or, ces huit litres de lait ne donnent qu'un demi-kilo de caout-
chouc, vendu sur place au faible prix de 1 fr. 50 ou 2 francs le kilo.
« Aussi, nous écrit notre correspondant, tous les hommes qui vivaient de la
récolte de la gomme ont trouvé plus lucratif d'exploiter les gisements d'or de la
contrée. Mais lorsqu'on aura pu obtenir de l'indigène qu'il ne fraude plus sur le
poids de la gomme en y ajoutant des matières étrangères, ou sur la qualité en
mélangeant plusieurs latex, il n'y a pas de doute que le caoutchouc de la région
sera vendu à des prix plus élevés. Et beaucoup d'anciens chercheurs de caout-
chouc, devenus laveurs d'or, quitteront les mines, qui s'épuisent, pour revenir à
leur ancien métier. »
Henri JUMELLE,
Professeur-adjoint à la Faculté des Scienees de Marseille.
VARIÉTÉS
LA STATION AGRONOMIQUE DE NAHANISANA (Fin),
LE JARDIN POTAGER
Un jardin potager a été créé à la station agronomique, mais les légumes n'y
ont pas encore été cultivés sur une grande échelle.
Comme toutes les entreprises devant trouver leur débouché sur place auprès
de la colonie européenne, les établissements de culture potagère ne sont pas en
ce moment très répandus à Madagascar.
Les légumes d'Europe se développent assez mal sur les côtes et principalement
sur la côte Est, dont le climat trop chaud et trop humide- ne convient guère à la
culture maraîchère ; mais l'industrie potagère pourra sans doute- prendre plus
tard, dans le centre de l'île, à 1.000 ou 1.300 mètres d'altitude, une extension
assez considérable.
En réalité, les légumes européens ne sont pas tous aussi communs qu'on le
croit généralement en France ; c'est ainsi que les asperges, les artichauts et les
choux-fleurs y sont peu cultivés par les colons ou par les indigènes et-que
d'autres, comme les crosnes, n'y ont pas encore été introduits. Les colons devront
donc s'attendre, au début, à quelques déboires, bien difficiles à éviter d'ailleurs,
quand on entreprend, sous un climat à peu près inconnu, des cultures qui jus-
qu'à ce jour y ont à peine été essayées.
La culture maraîchère, méieie en admettant une réussite complète, ne trou-
vera pour commencer qu'un débouché restreint, à peine suffisant pour justifier
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