Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1899 20 juillet 1899
Description : 1899/07/20 (A3,N33,T5). 1899/07/20 (A3,N33,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418300z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 45
chef jardinier à Nabanisana, a déjà attiré l'attention des colons, peut être consi-
déré comme un des fourrages les moins exigeants.
Cette plante excessivement robuste, surtout employée comme combustible par
les indigènes, est très répandue aux environs de Tananarive; on la rencontre
dans les endroits les plus arides et les plus secs, sur les talus par exemple et
sur les parois des grands fossés qui entourent les villages.
Planté dans de telles conditions, le verontsanjy fournit déjà beaucoup de
matières vertes, aussi est-il certain que, soumis à un semblant de culture, il
serait capable de fournir une forte quantité de fourrage.
Les animaux consomment volontiers cette herbe à l'état frais et s'en montrent
friands lorsqu'elle a fermenté dans les silos, la multiplication du verontsanjy
mérite donc d'être conseillée à tous les éleveurs. Il en est de même pour le vero
(Andropogon hirkis), autre graminée tout aussi rustique, que les bovidés consom-
ment aisément lorsque les tiges, généralement assez dures, ont été ramollies par
l'ensilage.
Le poids mascate (mucuna ulilis). Le poids mascate est une légumineuse
grimpante, très employée à Bourbon comme plante améliorante et dont les
gousses, de très grandes dimensions, renferment des graines qui, une fois bouil-
lies, sont consommées avec avidité par les bovidés.
Le pois mascate vert, le « noir » et le « moucheté », réussissent très bien sur
la côte; les essais exécutés à Nahanisana ont montré qu'ils pourront sans doute
rendre d'importants services en Emyrne comme plante améliorante, mais il est
possible que le climat du centre ne leur permette pas de mûrir complètement
leurs graines.
Des expériences renouvelées tout à fait au début de l'hivernage permettront
d'être prochainement renseigné sur ce point.
Le maïs fourrage. Le maïs fourrage, qu'on doit couper au commence-
ment de la formation des épis mâles, n'occupe le sol que pendant deux ou trois
mois. On peut le semer, aux environs de Tananarive, depuis le commencement
de décembre jusqu'à la fin de janvier.
Le maïs est une plante exigeante; sa culture n'est donc à conseiller que dans
les sols de très bonne qualité.
La production du maïs fourrage, dont le semis peut se faire, soit en ligne, soit
à la volée, à raison de 150 à 2U0 litres à l'hectare, demande un sol bien ameubli
et bien fumé. Le maïs cultivé dans de telles conditions donne des tiges relative-
ment fines, excellentes pour le bétail.
Le rendement obtenu à Nahanisana sur des terres très bien fumées a va-rié
entre 20.000 et 30.000 kilogrammes à l'hectare.
Le téosinte (Reana luxurians). Le téosinte a été essayé pour la première
fois à Madagascar vers la fin de 1897. Cette plante fourragère très appréciée n'a
cependant pas donné des résultats aussi satisfaisants qu'on pouvait l'espérer.
Le téosinte, dont les tiges tendres et légèrement sucrées sont consommées
avec avidité par les animaux, est une grande graminée fourragère ressemblant
au maïs. Il en a été question pour la première fois en Europe vers 1869, et elle a
été introduite en Imerina dans le courant de 18y7, par les soins du service de
l'agriculture.
Cette plante forme de grosses touffes composées de tiges nombreuses, attei-
gnant ici plus de deux mètres de haut et portant de très nombreux épis.
chef jardinier à Nabanisana, a déjà attiré l'attention des colons, peut être consi-
déré comme un des fourrages les moins exigeants.
Cette plante excessivement robuste, surtout employée comme combustible par
les indigènes, est très répandue aux environs de Tananarive; on la rencontre
dans les endroits les plus arides et les plus secs, sur les talus par exemple et
sur les parois des grands fossés qui entourent les villages.
Planté dans de telles conditions, le verontsanjy fournit déjà beaucoup de
matières vertes, aussi est-il certain que, soumis à un semblant de culture, il
serait capable de fournir une forte quantité de fourrage.
Les animaux consomment volontiers cette herbe à l'état frais et s'en montrent
friands lorsqu'elle a fermenté dans les silos, la multiplication du verontsanjy
mérite donc d'être conseillée à tous les éleveurs. Il en est de même pour le vero
(Andropogon hirkis), autre graminée tout aussi rustique, que les bovidés consom-
ment aisément lorsque les tiges, généralement assez dures, ont été ramollies par
l'ensilage.
Le poids mascate (mucuna ulilis). Le poids mascate est une légumineuse
grimpante, très employée à Bourbon comme plante améliorante et dont les
gousses, de très grandes dimensions, renferment des graines qui, une fois bouil-
lies, sont consommées avec avidité par les bovidés.
Le pois mascate vert, le « noir » et le « moucheté », réussissent très bien sur
la côte; les essais exécutés à Nahanisana ont montré qu'ils pourront sans doute
rendre d'importants services en Emyrne comme plante améliorante, mais il est
possible que le climat du centre ne leur permette pas de mûrir complètement
leurs graines.
Des expériences renouvelées tout à fait au début de l'hivernage permettront
d'être prochainement renseigné sur ce point.
Le maïs fourrage. Le maïs fourrage, qu'on doit couper au commence-
ment de la formation des épis mâles, n'occupe le sol que pendant deux ou trois
mois. On peut le semer, aux environs de Tananarive, depuis le commencement
de décembre jusqu'à la fin de janvier.
Le maïs est une plante exigeante; sa culture n'est donc à conseiller que dans
les sols de très bonne qualité.
La production du maïs fourrage, dont le semis peut se faire, soit en ligne, soit
à la volée, à raison de 150 à 2U0 litres à l'hectare, demande un sol bien ameubli
et bien fumé. Le maïs cultivé dans de telles conditions donne des tiges relative-
ment fines, excellentes pour le bétail.
Le rendement obtenu à Nahanisana sur des terres très bien fumées a va-rié
entre 20.000 et 30.000 kilogrammes à l'hectare.
Le téosinte (Reana luxurians). Le téosinte a été essayé pour la première
fois à Madagascar vers la fin de 1897. Cette plante fourragère très appréciée n'a
cependant pas donné des résultats aussi satisfaisants qu'on pouvait l'espérer.
Le téosinte, dont les tiges tendres et légèrement sucrées sont consommées
avec avidité par les animaux, est une grande graminée fourragère ressemblant
au maïs. Il en a été question pour la première fois en Europe vers 1869, et elle a
été introduite en Imerina dans le courant de 18y7, par les soins du service de
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Cette plante forme de grosses touffes composées de tiges nombreuses, attei-
gnant ici plus de deux mètres de haut et portant de très nombreux épis.
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