Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1899 05 juillet 1899
Description : 1899/07/05 (A3,N32,T5). 1899/07/05 (A3,N32,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418299r
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 13
vaisseaux qui transportent la sève élaborée, cette manière de procéder amène un
ralentissement dans la croissance de la plante et même sa mort.
Pour la même raison, il est bon de ne pas superposer sur un même tronc les
incisions les unes au-dessus des autres, mais de les placer tantôt à droite, tantôt
à gauche et de les espacer de trente centimètres, à une faible distance, on épui-
serait la plante, à une plus grande distance, on ne recueillerait pas tout le
latex.
Époque de la saignée des lianes. — Les noirs pratiquent la saignée des lianes du-
rant toute la saison sèche.
M. Chevalier ne peut se prononcer d'une façon formelle sur l'époque la plus
favorable à cette opération, mais il croit cependant que les incisions pratiquées
au moment où la liane épanouit ses fleurs et ses feuilles, c'est-à-dire en janvier,
et celle de la maturité des fruits, en mai probablement, donneraient de bons
résultats.
Durée de la croissance de la liane. — Il faut de 8 à 10 ans pour qu'une liane
atteigne à un mètre, au-dessus du sol, cinq centimètres de diamètre, c'est-à-dire
pour qu'on puisse commencer à l'inciser.
Il est à remarquer que presque toutes les lianes exploitées ont des dimensions
bien plus considérables et sont bien plus âgées.
Dispersion et culture de la liane. — La liane gohine est l'une des plantes qui ont
à lutter contre le plus grand nombre de chances défavorables.
La mince couche de liège de son tronc la défend mal contre les incendies
annuels de la brousse.
La grande majorité de ses fleurs est frappée de stérilité. La plupart des fruits
sont habités par une larve d'insecte qui en mange les graines.
Enfin les fruits sucrés doivent être mangés par un grand nombre de singes et
d'oiseaux. Aussi n'y a-t-il presque pas de graines qui germent.
Cependant, sur certains points de l'Oulada et du Soukarais, sa densité atteint
100 à 150 lianes à l'hectare. Elle croit de préférence sur les plateaux ferrugineux.
Les collines schisteuses et le fond des vallées en sont presque totalement
dépourvues. -
On peut donc espérer que l'intervention de l'homme favoriserait la dispersion
de la liane soit par des semis, soit par des bouturages. On pourrait par ces
moyens augmenter considérablement la densité de la liane dans les lieux où elle
existe déjà et l'introduire dans ceux où elle manque totalement encore.
Ces mesures sont d'ailleurs indispensables, car la gohine va en se raréfiant
chaque année. La plantation régulière et régulièrement entretenue de la liane
gohine n'est pas pratique, parce qu'elle serait d'un trop faible rapport et à trop
longue échéance.
LA CULTURE DU TABAC EN TUNISIE (1)
(Suite. )
Pour être complet, en outre des terrains miocène et pliocène, il faudrait
parler de certains pointements du crétacé supérieur et de l'éocène ; mais le cadre
restreint de ce rapport nous oblige à limiter la description aux formations
(1) Extrait du Bulletin de la Direction de l'Agriculture, à Tunis.
vaisseaux qui transportent la sève élaborée, cette manière de procéder amène un
ralentissement dans la croissance de la plante et même sa mort.
Pour la même raison, il est bon de ne pas superposer sur un même tronc les
incisions les unes au-dessus des autres, mais de les placer tantôt à droite, tantôt
à gauche et de les espacer de trente centimètres, à une faible distance, on épui-
serait la plante, à une plus grande distance, on ne recueillerait pas tout le
latex.
Époque de la saignée des lianes. — Les noirs pratiquent la saignée des lianes du-
rant toute la saison sèche.
M. Chevalier ne peut se prononcer d'une façon formelle sur l'époque la plus
favorable à cette opération, mais il croit cependant que les incisions pratiquées
au moment où la liane épanouit ses fleurs et ses feuilles, c'est-à-dire en janvier,
et celle de la maturité des fruits, en mai probablement, donneraient de bons
résultats.
Durée de la croissance de la liane. — Il faut de 8 à 10 ans pour qu'une liane
atteigne à un mètre, au-dessus du sol, cinq centimètres de diamètre, c'est-à-dire
pour qu'on puisse commencer à l'inciser.
Il est à remarquer que presque toutes les lianes exploitées ont des dimensions
bien plus considérables et sont bien plus âgées.
Dispersion et culture de la liane. — La liane gohine est l'une des plantes qui ont
à lutter contre le plus grand nombre de chances défavorables.
La mince couche de liège de son tronc la défend mal contre les incendies
annuels de la brousse.
La grande majorité de ses fleurs est frappée de stérilité. La plupart des fruits
sont habités par une larve d'insecte qui en mange les graines.
Enfin les fruits sucrés doivent être mangés par un grand nombre de singes et
d'oiseaux. Aussi n'y a-t-il presque pas de graines qui germent.
Cependant, sur certains points de l'Oulada et du Soukarais, sa densité atteint
100 à 150 lianes à l'hectare. Elle croit de préférence sur les plateaux ferrugineux.
Les collines schisteuses et le fond des vallées en sont presque totalement
dépourvues. -
On peut donc espérer que l'intervention de l'homme favoriserait la dispersion
de la liane soit par des semis, soit par des bouturages. On pourrait par ces
moyens augmenter considérablement la densité de la liane dans les lieux où elle
existe déjà et l'introduire dans ceux où elle manque totalement encore.
Ces mesures sont d'ailleurs indispensables, car la gohine va en se raréfiant
chaque année. La plantation régulière et régulièrement entretenue de la liane
gohine n'est pas pratique, parce qu'elle serait d'un trop faible rapport et à trop
longue échéance.
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Pour être complet, en outre des terrains miocène et pliocène, il faudrait
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(1) Extrait du Bulletin de la Direction de l'Agriculture, à Tunis.
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