Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1899 20 septembre 1899
Description : 1899/09/20 (A3,N37,T5). 1899/09/20 (A3,N37,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418304m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
188 REVUE DES CULTURES COLONIALES
île de Rolas, au sud de S. Thomé. Les noms vulgaires, locaux sont : « capim da
gabâo, « chà do gabâo », « belgata ». On en trouve partout, de la côte jusqu'à
1450 m., mais rarement plus de quelques douzaines de pieds à la fois. Moller en
a planté au sommet du « Pico de S. Thomé », à 2142 m. ; on ne nous dit pas ce
que ces pieds sonl devenus.
Le « capim da gabâo » provient effectivement du Gabon, et a été introduit
tout d'abord à S. Thomé. Aujourd'hui, les Portugais le cultivent aussi dans les
îles de la Guinée. Le seul emploi courant est l'emploi médicinal. Il y a quatre
ans, Moller fit distiller, dans une vulgaire retorte, un kilo d'essence, par un de
ses amis de S. Thomé; des parfumeurs et savonniers de Lissabon déclarèrent
que le produit était sans valeur; mais le Dr P. Siedler, de Berlin, l'ayant dans
la suite, en 1897, fait examiner par la maison Heensel, de Pirna, l'essence fut
reconnue comme étant une qualité supérieure : « tandis que l'essence de citro-
nelle (d' Anclropogon Narclus L.), et l'essence delemongrass du marché, devient la
lumière à gauche, l'essence de S. Thomé est à peu près inactive; elle se- com-
porte donc comme de l'acide citrique pur. L'odeur indique égalemment une
grande richesse en acide citrique. »
- Les Portugais de S. Thomé, dit Moller, trop routiniers, ne veulent pas mettre
a profit cette constatation; mais il espère que les Allemands du Kamerun, plus
entreprenants, sauront bien en tirer les enseignements économiques qu'elle
comporte.
L'Andropogon du Kamerun, extrêmement abondant dans ce pays, ne serait
d'ailleurs pas ce que M. Moller en pense; la rédaction du « TROPENPFLANZER »
estime que c'est l'A. L. plutôt que l'A. Schœnanthus Wall.
Nous croyons utile de résumer ici quelques indications géographiques et
générales qui terminent la notice de M. Moller.
V Andropogon des îles du Cap Vert, de la Sénégambie Portugaise (Guiné), du
Congo Portugais, d'Angola, est l'A. Sclzœrtanthus L.; les gens l'appellent « bel-
gata » ; on en tire l'huile médicinale « seri » ; on l'emploie aussi à aromatiser de
l'eau-de-vie de canne qui, par ce fait, acquiert des propriétés médicinales; à
l'exposition coloniale d'Oporto (1894) il y a eu, d'ailleurs, de l'eau-de-vie de
S. Thomé aromatisée à l'aide de feuilles d'A. Schœnanthus Wall.
L'A. Nardus L. (A. Sclimnanthus Thunb. non L.) se rencontre dans l'Afrique
Portugaise Orientale (Mozambique).
Pour finir, les noms vulgaires français, d'après Moller : essence de citron ou
de citronelle — A. Nardus L.; essence de mélisse de l'Inde ou de Nerveine —
A. Schœnanthus Wall; essence de Rusa, Gingembre et Geranium A. SchœnanthusL.
BIBLIOGRAPHIE
- * ( Des manuring pay? » (en anglais). 60 réponses de planteurs de Ceylan préconisant
la -fumure de diverses cultures. Colombo. Bureaux de l' « Observer B. Prix : 52 cents.
— Le a Tropical Agriculturist » d'août donne comme supplément, sous forme d'une feuille grand
format (la valeur d'une vingtaine de pages du a T. A. »), un très important mémoire (« rapport »)
deJ. P ARKIN, naturaliste attaché, depuis mars 1898, au Jardin botanique de Ceylan avec mission
spéciale d'étudier les problèmes suscités par l'exploitation des cabutchoutiers. Voici le titre exact
de ce travail :
île de Rolas, au sud de S. Thomé. Les noms vulgaires, locaux sont : « capim da
gabâo, « chà do gabâo », « belgata ». On en trouve partout, de la côte jusqu'à
1450 m., mais rarement plus de quelques douzaines de pieds à la fois. Moller en
a planté au sommet du « Pico de S. Thomé », à 2142 m. ; on ne nous dit pas ce
que ces pieds sonl devenus.
Le « capim da gabâo » provient effectivement du Gabon, et a été introduit
tout d'abord à S. Thomé. Aujourd'hui, les Portugais le cultivent aussi dans les
îles de la Guinée. Le seul emploi courant est l'emploi médicinal. Il y a quatre
ans, Moller fit distiller, dans une vulgaire retorte, un kilo d'essence, par un de
ses amis de S. Thomé; des parfumeurs et savonniers de Lissabon déclarèrent
que le produit était sans valeur; mais le Dr P. Siedler, de Berlin, l'ayant dans
la suite, en 1897, fait examiner par la maison Heensel, de Pirna, l'essence fut
reconnue comme étant une qualité supérieure : « tandis que l'essence de citro-
nelle (d' Anclropogon Narclus L.), et l'essence delemongrass du marché, devient la
lumière à gauche, l'essence de S. Thomé est à peu près inactive; elle se- com-
porte donc comme de l'acide citrique pur. L'odeur indique égalemment une
grande richesse en acide citrique. »
- Les Portugais de S. Thomé, dit Moller, trop routiniers, ne veulent pas mettre
a profit cette constatation; mais il espère que les Allemands du Kamerun, plus
entreprenants, sauront bien en tirer les enseignements économiques qu'elle
comporte.
L'Andropogon du Kamerun, extrêmement abondant dans ce pays, ne serait
d'ailleurs pas ce que M. Moller en pense; la rédaction du « TROPENPFLANZER »
estime que c'est l'A. L. plutôt que l'A. Schœnanthus Wall.
Nous croyons utile de résumer ici quelques indications géographiques et
générales qui terminent la notice de M. Moller.
V Andropogon des îles du Cap Vert, de la Sénégambie Portugaise (Guiné), du
Congo Portugais, d'Angola, est l'A. Sclzœrtanthus L.; les gens l'appellent « bel-
gata » ; on en tire l'huile médicinale « seri » ; on l'emploie aussi à aromatiser de
l'eau-de-vie de canne qui, par ce fait, acquiert des propriétés médicinales; à
l'exposition coloniale d'Oporto (1894) il y a eu, d'ailleurs, de l'eau-de-vie de
S. Thomé aromatisée à l'aide de feuilles d'A. Schœnanthus Wall.
L'A. Nardus L. (A. Sclimnanthus Thunb. non L.) se rencontre dans l'Afrique
Portugaise Orientale (Mozambique).
Pour finir, les noms vulgaires français, d'après Moller : essence de citron ou
de citronelle — A. Nardus L.; essence de mélisse de l'Inde ou de Nerveine —
A. Schœnanthus Wall; essence de Rusa, Gingembre et Geranium A. SchœnanthusL.
BIBLIOGRAPHIE
- * ( Des manuring pay? » (en anglais). 60 réponses de planteurs de Ceylan préconisant
la -fumure de diverses cultures. Colombo. Bureaux de l' « Observer B. Prix : 52 cents.
— Le a Tropical Agriculturist » d'août donne comme supplément, sous forme d'une feuille grand
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deJ. P ARKIN, naturaliste attaché, depuis mars 1898, au Jardin botanique de Ceylan avec mission
spéciale d'étudier les problèmes suscités par l'exploitation des cabutchoutiers. Voici le titre exact
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