Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1899 20 août 1899
Description : 1899/08/20 (A3,N35,T5). 1899/08/20 (A3,N35,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418302s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 125
trouve en différentes régions du Baoulé, dans les forêts qui bordent les cours d'eau ; c'est le poivre.
Il est donné par une liane exactement semblable au poivrier de l'Inde et qui porte au Baoulé le
nom d'Aessynsyin. Les grappes sont nombreuses et bien fournies et donnent le poivre gris du
commerce. »
Cultures potagères dans l'Ogooué (Congo français). — D'une lettre de notre colla-
borateur M. Bouyssou, ingénieur-agronome, chargé de mission par la Société du Haut-Ogooué,
nous extrayons les passages suivants, relatifs aux intéressants essais de culture potagère tentés par
cette Société:
« A Lastourville, le gérant de la Société du Haut-Ogooué a donné aux cultures potagères une
grande extension, si bien que ce poste pourrait approvisionner tout l'Ogooué, si les communica-
tions étaient plus faciles.
Tous les légumes d'Europe, quels qu'ils soient, viennent en ce point d'une façon remarquable; la
qualité et la grosseur des produits ne laisse rien à désirer. Les légumes ne sont nullement aqueux,
ce qui tient un peu à la fertilité du sol : la terre est sensible, argileuse sans l'être trop, riche en
calcaire (le sous-sol est constitué par de la dolomie ou du grès dolomitique).
Lors de mon départ de Lastourville, près de 2.000 pieds de pommes de terre étaient plantés. Les
récoltes précédentes avaient donné des tubercules de la grosseur moyenne d'un œuf de poule et la
récolte- actuelle s'annonçait comme devant être belle.
Les pommes de terre sont semées en lignes parallèles, distantes de 60 centimètres environ et
enterrées superficiellement dans des fossés de 30:centimètres de profondeur, dont la terre a été ra-
battue à droite et à gauche ; quelques arrosages suffisent pour les faire germer et au fur et à mesure
de leur accroissement les pieds sont fortement buttés et les arrosages très espacés. Les binages
cessent lors de la floraison et la récolte est faite dès que la plante meurt.
En saison des pluies on procède, comme je viens de l'indiquer, mais les pommes de terre sont
semées à la surface du sol pour éviter un excès d'humidité nuisible à leur rendement.
L'acclimatation des pommes de terre d'Europe amène une diminution dans la grosseur et dans
le rendement, mais au bout de sept à huit générations le rendement et la grosseur sont augmentés
et deviennent constants.
L'effet d'acclimatation s'observe non seulement pour la pomme de terre, mais aussi pour la plu-
part des autres légumes : pour la tomate, par exemple, les fruits deviennent petits, mais n'augmen-
tent pas de volume; il en est de même pour l'oignon, etc., le chanvre produit un narcotique remar-
quable par ses effets, ce qui le fait rechercher par les indigènes qui le fument sous le nom de
hamba ou de tabac Congo.
L'acclimatation ne produit aucun effet sur les choux, les salades, les haricots, les radis, etc.
Tels sont les quelques résultats obtenus par une culture de plusieurs années et que je crois
devoir vous signaler.»
- Finlay, Muir et C° ont fait des expériences en vue d'installer dans leur théerie Rungamutti
(Dooars) « le séchage à l'électricité » « (The Western Star ») ; on ne donne point d'autres détails.
- Le gouvernement du Queensland a créé dernièrement un emploi d'agronome chargé
exclusivement de la propagande, de la surveillance et de l'étude de la culture du café.
— Le gouvernement japonais a donné une mission analogue à M. Kirwood, pour l'île de For-
mose. Il s'agit d'y introduire, en même temps que le caféier, certaines cultures de Ceylan. Le gou-
verneur (japonais) des îles Loochoo se préoccupe aussi d'y acclimater le caféier dont, cependant,
la réussite paraît très douteuse; à moins que l'emplacement ne soit exceptionnellement favorisé par
quelque courant maritime d'eau chaude (cc Trop. Agriculturist »).
— Savage et Co ont fait breveter un nouvel outillage pour couper et vanner le thé; il en est
donné une courte description dans le « British Trade Journal » du 1er mars.
— Dans le dernier numéro du <» Trop. Agriculturist » un correspondant du Wynaad donne
quelques détails sur l'hybride de Fonblanque (Cofea Liberica X Arabica) dont il a été tant parlé de-
puis 10 ans. M. de Fonblanque en possède aujourd'hui 32 acres.
— Le Ceara a exporté l'année dernière à destination des États du Brésil, y compris le Para,
14,964 kilogrammes de semences de maniçoba (Manihot Glaziowii), (« Ilevista Agricola ».)
— Le Syndicat général des fabricants de sucre de Java a créé deux prix de 1000 et de 500 flo-
rins, pour être donnés en novembre 1899 aux inventeurs d'un bon procédé d'emballage du sucre pou-
vant le mettre à l'abri des détériorations produites par l'humidité de l'atmosphère tropicale.
— Le Congrès général des planteurs de café de Java siégera les 31 oct., l'r et 2 nov., à Djokdja-
kartâ.
— Les planteurs de Java ont mis à la disposition du Dr Kobus, directeur de la station agrono-
trouve en différentes régions du Baoulé, dans les forêts qui bordent les cours d'eau ; c'est le poivre.
Il est donné par une liane exactement semblable au poivrier de l'Inde et qui porte au Baoulé le
nom d'Aessynsyin. Les grappes sont nombreuses et bien fournies et donnent le poivre gris du
commerce. »
Cultures potagères dans l'Ogooué (Congo français). — D'une lettre de notre colla-
borateur M. Bouyssou, ingénieur-agronome, chargé de mission par la Société du Haut-Ogooué,
nous extrayons les passages suivants, relatifs aux intéressants essais de culture potagère tentés par
cette Société:
« A Lastourville, le gérant de la Société du Haut-Ogooué a donné aux cultures potagères une
grande extension, si bien que ce poste pourrait approvisionner tout l'Ogooué, si les communica-
tions étaient plus faciles.
Tous les légumes d'Europe, quels qu'ils soient, viennent en ce point d'une façon remarquable; la
qualité et la grosseur des produits ne laisse rien à désirer. Les légumes ne sont nullement aqueux,
ce qui tient un peu à la fertilité du sol : la terre est sensible, argileuse sans l'être trop, riche en
calcaire (le sous-sol est constitué par de la dolomie ou du grès dolomitique).
Lors de mon départ de Lastourville, près de 2.000 pieds de pommes de terre étaient plantés. Les
récoltes précédentes avaient donné des tubercules de la grosseur moyenne d'un œuf de poule et la
récolte- actuelle s'annonçait comme devant être belle.
Les pommes de terre sont semées en lignes parallèles, distantes de 60 centimètres environ et
enterrées superficiellement dans des fossés de 30:centimètres de profondeur, dont la terre a été ra-
battue à droite et à gauche ; quelques arrosages suffisent pour les faire germer et au fur et à mesure
de leur accroissement les pieds sont fortement buttés et les arrosages très espacés. Les binages
cessent lors de la floraison et la récolte est faite dès que la plante meurt.
En saison des pluies on procède, comme je viens de l'indiquer, mais les pommes de terre sont
semées à la surface du sol pour éviter un excès d'humidité nuisible à leur rendement.
L'acclimatation des pommes de terre d'Europe amène une diminution dans la grosseur et dans
le rendement, mais au bout de sept à huit générations le rendement et la grosseur sont augmentés
et deviennent constants.
L'effet d'acclimatation s'observe non seulement pour la pomme de terre, mais aussi pour la plu-
part des autres légumes : pour la tomate, par exemple, les fruits deviennent petits, mais n'augmen-
tent pas de volume; il en est de même pour l'oignon, etc., le chanvre produit un narcotique remar-
quable par ses effets, ce qui le fait rechercher par les indigènes qui le fument sous le nom de
hamba ou de tabac Congo.
L'acclimatation ne produit aucun effet sur les choux, les salades, les haricots, les radis, etc.
Tels sont les quelques résultats obtenus par une culture de plusieurs années et que je crois
devoir vous signaler.»
- Finlay, Muir et C° ont fait des expériences en vue d'installer dans leur théerie Rungamutti
(Dooars) « le séchage à l'électricité » « (The Western Star ») ; on ne donne point d'autres détails.
- Le gouvernement du Queensland a créé dernièrement un emploi d'agronome chargé
exclusivement de la propagande, de la surveillance et de l'étude de la culture du café.
— Le gouvernement japonais a donné une mission analogue à M. Kirwood, pour l'île de For-
mose. Il s'agit d'y introduire, en même temps que le caféier, certaines cultures de Ceylan. Le gou-
verneur (japonais) des îles Loochoo se préoccupe aussi d'y acclimater le caféier dont, cependant,
la réussite paraît très douteuse; à moins que l'emplacement ne soit exceptionnellement favorisé par
quelque courant maritime d'eau chaude (cc Trop. Agriculturist »).
— Savage et Co ont fait breveter un nouvel outillage pour couper et vanner le thé; il en est
donné une courte description dans le « British Trade Journal » du 1er mars.
— Dans le dernier numéro du <» Trop. Agriculturist » un correspondant du Wynaad donne
quelques détails sur l'hybride de Fonblanque (Cofea Liberica X Arabica) dont il a été tant parlé de-
puis 10 ans. M. de Fonblanque en possède aujourd'hui 32 acres.
— Le Ceara a exporté l'année dernière à destination des États du Brésil, y compris le Para,
14,964 kilogrammes de semences de maniçoba (Manihot Glaziowii), (« Ilevista Agricola ».)
— Le Syndicat général des fabricants de sucre de Java a créé deux prix de 1000 et de 500 flo-
rins, pour être donnés en novembre 1899 aux inventeurs d'un bon procédé d'emballage du sucre pou-
vant le mettre à l'abri des détériorations produites par l'humidité de l'atmosphère tropicale.
— Le Congrès général des planteurs de café de Java siégera les 31 oct., l'r et 2 nov., à Djokdja-
kartâ.
— Les planteurs de Java ont mis à la disposition du Dr Kobus, directeur de la station agrono-
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