Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1899 20 novembre 1899
Description : 1899/11/20 (A3,N41,T5). 1899/11/20 (A3,N41,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64183088
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
312 REVUE DES CULTURES COLONIALES
frottant avec de l'argile rouge ; les fabricants, ont fini par faire comprendre aux planteurs que
ce procédé, gênant pour la fabrication ultérieure, ne pouvait avantager en rien le planteur auprès
de l'acheteur, car le cacao n'est pas acheté d'après l'apparence extérieure de la graine mais
d'après l'aspect de l'intérieur de la fève.
Jagtlust possède aussi 90 hectares de sols de différente qualité plantés en caféiers de hbériaj
les arbres les plus âgés, qui ont 8 ans, ont rapporté la moyenne extraordinaire de 2 k. 730 par
arbre ; les 90 hectares ensemble ont produit 45,814 kilos ; sur ce nombre il y a 32 hectares de terre
déjà épuisée, portant des caféiers de 4 ans, et qui n'ont donné que 3 k. à l'hectare.
Malgré les rendements exceptionnels des parties normales de la plantation, la baisse du libéria
sur le marché rend cette culture désavantageuse, et on pense à Jagtlust à tenter de l'arabica ; c'est du
moins le projet que M. Landes a recueilli de la bouche du propriétaire. Peut-être les progrès de la
préparation du libéria à Java feront-ils revenir les propriétaires de Jagtlust sur leur intention?
M. Landes, signale en une page, les procédés de culture et de préparation du libéria à Jagtlust.
Il nous apprend encore qu'une importante compagnie à entrepris de produire au Surinam du
tabac de haute qualité, et qu'à cet effetelle a engagé M. Donnât, botaniste, qui auparavant appar-
tenait à la direction de la culture du tabac à Sumatra, et plusieurs centaines de travailleurs spécia-
listes, venus également de Sumatra.
Il explique aussi la cause essentielle de la diminution de l'exportation de la gomme de balata
(410,023 florins en 1896, 234,805 en 1897) : la matière n'a pas répondu aux espérances que l'in-
dustri fondaite sur elle.
Dr CAMPOS DA PAZ : Manuel pratique du viticulteur brésilien (en portugais). Rio de
Janeiro. Imprimerie Nationale. 1898. In-8°, 150 pages avec une quarantaine de figures (empruntées,
pour la plupart, aux manuels classiques).
Ce livre est surtout un livre de vulgarisation des principes généraux de la viticulture ; la partie
spécialement brésilienne est représentée principalement par les listes se rapportant aux collections
ampélographiques du Dr Luiz Pereira Barretto et aux hybrides nouveaux obtenus par ce savant
(voir aussi, en annexe, le catalogue des pépinières commerciales de José Pereira Barretto, à Piri-
tuba) j un autre chapitre (pp. 116-125) est important comme document local, c'est celui des maladies;
le Dr Barretto, auteur de belles recherches sur les ïnoisissures qui suivent les pluies, a imaginé
contre celles-ci un traitement efficace; 3 figures donnent des détails sur l'espèce d'abat-jour en papier
qui sert à protéger les grappes contre la pluie, nous avons déjà eu l'occasion de signaler cet
important accessoire ; en même temps on pratique le sulfurage avec une poudre composée de chaux,
de ciment et de soufre; on arrive ainsi à éviter la détérioration du raisin par le Botrytis Cinerea.
Ces pratiques sont, probablement, un élément de succès très important.
Il ne faudrait cependant pas vouloir s'appuyer sur l'exemple du Brésil pour justifier l'engoûment
inquiétant pour la vigne de certains de nos colons et administrateurs de la zone tropicale (1). Il
serait, nous semble-t-il, prudent d'attendre qu'on ait fourni sur la « viticulture brésilienne » un
peu de statistique. Le livre que nous avons sous les yeux n'en donne d'aucune sorte. Desremarques
incidentes permettent simplement de conjecturer qu'il existe des vignes dans les États de Saint-
Paul, de Minas-Geraes, de Rio-Grande do Sul; mais est-ce là des entreprises industrielles, ou de
simples essais d'acclimateurs ? Le livre ne nous renseigne pas à ce point de vue.
Avant de quitter l'ouvrage de M. le Dr Campos da Paz, nous tenonsà remercier l'auteur de l'ama-
bilité qu'il a eue de nous l'envoyer, sur notre demande. M. Campos da Paz a enséigné la chimie
organique et biologique à la Faculté de Médecine de Rio de Janeiro et l'agronomie au Pedagogium;
il est directeur du Champ de démonstration de Viticulture et de Cultures Fourragères du municipede
Vassouras.
A la fin du livre figure une liste de quarante de ses écrits dont cinq traitent de viticulture et les
autres de chimie, de falsifications, d'hygiène et de thérapeutique.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- Par arrêté du Ministre des Colonies du 6 novembre; M. DYBOWSKI, directeur
du Jardin colonial de Nogent, a été nommé inspecteur de l'agriculture colo-
niale. M. Dybowski conserve ses fonctions de directeur du Jardin colonial.
(1) Voyez WATEL, dans Bulletin des séances de la Soc. Nat. d'agriculture de France 1899, nos 4 et 5.
frottant avec de l'argile rouge ; les fabricants, ont fini par faire comprendre aux planteurs que
ce procédé, gênant pour la fabrication ultérieure, ne pouvait avantager en rien le planteur auprès
de l'acheteur, car le cacao n'est pas acheté d'après l'apparence extérieure de la graine mais
d'après l'aspect de l'intérieur de la fève.
Jagtlust possède aussi 90 hectares de sols de différente qualité plantés en caféiers de hbériaj
les arbres les plus âgés, qui ont 8 ans, ont rapporté la moyenne extraordinaire de 2 k. 730 par
arbre ; les 90 hectares ensemble ont produit 45,814 kilos ; sur ce nombre il y a 32 hectares de terre
déjà épuisée, portant des caféiers de 4 ans, et qui n'ont donné que 3 k. à l'hectare.
Malgré les rendements exceptionnels des parties normales de la plantation, la baisse du libéria
sur le marché rend cette culture désavantageuse, et on pense à Jagtlust à tenter de l'arabica ; c'est du
moins le projet que M. Landes a recueilli de la bouche du propriétaire. Peut-être les progrès de la
préparation du libéria à Java feront-ils revenir les propriétaires de Jagtlust sur leur intention?
M. Landes, signale en une page, les procédés de culture et de préparation du libéria à Jagtlust.
Il nous apprend encore qu'une importante compagnie à entrepris de produire au Surinam du
tabac de haute qualité, et qu'à cet effetelle a engagé M. Donnât, botaniste, qui auparavant appar-
tenait à la direction de la culture du tabac à Sumatra, et plusieurs centaines de travailleurs spécia-
listes, venus également de Sumatra.
Il explique aussi la cause essentielle de la diminution de l'exportation de la gomme de balata
(410,023 florins en 1896, 234,805 en 1897) : la matière n'a pas répondu aux espérances que l'in-
dustri fondaite sur elle.
Dr CAMPOS DA PAZ : Manuel pratique du viticulteur brésilien (en portugais). Rio de
Janeiro. Imprimerie Nationale. 1898. In-8°, 150 pages avec une quarantaine de figures (empruntées,
pour la plupart, aux manuels classiques).
Ce livre est surtout un livre de vulgarisation des principes généraux de la viticulture ; la partie
spécialement brésilienne est représentée principalement par les listes se rapportant aux collections
ampélographiques du Dr Luiz Pereira Barretto et aux hybrides nouveaux obtenus par ce savant
(voir aussi, en annexe, le catalogue des pépinières commerciales de José Pereira Barretto, à Piri-
tuba) j un autre chapitre (pp. 116-125) est important comme document local, c'est celui des maladies;
le Dr Barretto, auteur de belles recherches sur les ïnoisissures qui suivent les pluies, a imaginé
contre celles-ci un traitement efficace; 3 figures donnent des détails sur l'espèce d'abat-jour en papier
qui sert à protéger les grappes contre la pluie, nous avons déjà eu l'occasion de signaler cet
important accessoire ; en même temps on pratique le sulfurage avec une poudre composée de chaux,
de ciment et de soufre; on arrive ainsi à éviter la détérioration du raisin par le Botrytis Cinerea.
Ces pratiques sont, probablement, un élément de succès très important.
Il ne faudrait cependant pas vouloir s'appuyer sur l'exemple du Brésil pour justifier l'engoûment
inquiétant pour la vigne de certains de nos colons et administrateurs de la zone tropicale (1). Il
serait, nous semble-t-il, prudent d'attendre qu'on ait fourni sur la « viticulture brésilienne » un
peu de statistique. Le livre que nous avons sous les yeux n'en donne d'aucune sorte. Desremarques
incidentes permettent simplement de conjecturer qu'il existe des vignes dans les États de Saint-
Paul, de Minas-Geraes, de Rio-Grande do Sul; mais est-ce là des entreprises industrielles, ou de
simples essais d'acclimateurs ? Le livre ne nous renseigne pas à ce point de vue.
Avant de quitter l'ouvrage de M. le Dr Campos da Paz, nous tenonsà remercier l'auteur de l'ama-
bilité qu'il a eue de nous l'envoyer, sur notre demande. M. Campos da Paz a enséigné la chimie
organique et biologique à la Faculté de Médecine de Rio de Janeiro et l'agronomie au Pedagogium;
il est directeur du Champ de démonstration de Viticulture et de Cultures Fourragères du municipede
Vassouras.
A la fin du livre figure une liste de quarante de ses écrits dont cinq traitent de viticulture et les
autres de chimie, de falsifications, d'hygiène et de thérapeutique.
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES
- Par arrêté du Ministre des Colonies du 6 novembre; M. DYBOWSKI, directeur
du Jardin colonial de Nogent, a été nommé inspecteur de l'agriculture colo-
niale. M. Dybowski conserve ses fonctions de directeur du Jardin colonial.
(1) Voyez WATEL, dans Bulletin des séances de la Soc. Nat. d'agriculture de France 1899, nos 4 et 5.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 24/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64183088/f24.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64183088/f24.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64183088/f24.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64183088
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64183088
Facebook
Twitter