Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1899 05 novembre 1899
Description : 1899/11/05 (A3,N40,T5). 1899/11/05 (A3,N40,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418307v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
280 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Quoique ces insectes soient poussés par leur propre intérêt qui les fait trouver
leur nourriture dans ces fleurs, ils rendent cependant un grand service aux
caféiers en apportant à l'un le pollen de l'autre et vice-versa. Que ce soit fait
inconsciemment ou volontairement, ils effectuent la fécondation croisée qui
produit des types plus beaux. Sans recourir aux insectes l'homme peut, avec ses
mains, obtenir des résultats identiques et même meilleurs, comme nous le
verrons plus loin. Ce qu'il y a de différent entre la fécondation des insectes et celle
de l'homme, c'est que l'une est faite sans discernement et livrée au jeu du hasard,
tandis que l'autre est systématique, rationnelle.
Maintenant, si, au lieu d'avoir côte à côte deux caféiers de la même variété, on
avait un Libéria et un Moka, on remarquerait sur leurs fleurs la même animation
des insectes, mais le produit différerait; car leur fécondation donnerait naissance
à des hybrides. Les planteurs savent que tous les ans leurs semis proviennent de
semences faites sur leurs propriétés et pourtant il se trouve dans les pépinières
des petites quantités de variétés nouvelles, ou du moins des plantes qui diffèrenr
de leurs voisines. Ils savent que c'est la nature qui est cause de ces variations.
Si on étudiait avec soin l'histoire d'un certain nombre de semences, on verrait
que tandis que quelques plants qui en proviennent diffèrent de forme, de gran-
deur par leur feuillage ou par la grosseur et la qualité de leurs fruits, la généra-
lité sera presque identique à la variété qui domine sur la propriété. Ce qui est
excellent quand la variété la plus répandue est bonne.
M. J. Cameron, auquel nous empruntons une partie de ce qui précède et tout
ce qui va suivre dans cet article, dit que les différents caféiers cultivés aujourd'hui
dans différents pays se sont tellement éloignés du type naturel Moka que ce
serait probablement inutile de recourir à ce dernier par des introductions nou-
velles dans l'opération que l'on se propose pour améliorer la fécondité et la qua-
lité des caféiers actuels. Il faudrait donc s'en tenir au choix de quelques sujets
d'espèces et de variétés bien connues par la culture.
Voici comment on doit disposer les plantes pour s'en servir le plus avantageu-
sement en vue de la fécondation artificielle. Avec une ou deux nouvelles espèces
de caféiers et un nombre égal de variétés bien marquées qu'on aura à sa dispo-
sition, on préparera un champ d'expérience de la façon suivante :
a) Il faut choisir le meilleur endroit de la propriété pour ce qui regarde la qua-
lité du sol, l'humidité et l'exposition. Comme on peut avoir besoin de recourir à
l'irrigation pour obtenir une floraison simultanée de plusieurs arbustes, il serait
convenable de posséder une certaine quantité d'eau dans le voisinage.
b) Il n'est pas nécessaire que la superficie où la fécondation croisée doit avoir
lieu ait plus de cinq à dix ares; car il est possible qu'on obtienne des résultats
semblables en opérant avec méthode sur un petit nombre de sujets.
c) En faisant la plantation en vue de l'hybridation, il faudra mélanger aux nou-
velles espèces des caféiers vigoureux de la propriété afin que les insectes puissent
voler également sur les uns et les autres. A côté de ce croisement naturel, il
faudra recourir à la fécondation rationnelle faite à la main. Il suffira pour cela
de protéger, avant l'éclosion des fleurs, quelques arbustes sous une tonnelle
recouverte de mousseline et mesurant 4 mètres carrés.
Le planteur doit suivre au moins deux ans les instructions que nous donnons
dans les paragraphes a, b et c, il vaut mieux même dire qu'il doit attendre que le
champ d'expérience ait produit une récolte.
C'est à ce moment que le travail de l'hybridation commencera véritablement
Quoique ces insectes soient poussés par leur propre intérêt qui les fait trouver
leur nourriture dans ces fleurs, ils rendent cependant un grand service aux
caféiers en apportant à l'un le pollen de l'autre et vice-versa. Que ce soit fait
inconsciemment ou volontairement, ils effectuent la fécondation croisée qui
produit des types plus beaux. Sans recourir aux insectes l'homme peut, avec ses
mains, obtenir des résultats identiques et même meilleurs, comme nous le
verrons plus loin. Ce qu'il y a de différent entre la fécondation des insectes et celle
de l'homme, c'est que l'une est faite sans discernement et livrée au jeu du hasard,
tandis que l'autre est systématique, rationnelle.
Maintenant, si, au lieu d'avoir côte à côte deux caféiers de la même variété, on
avait un Libéria et un Moka, on remarquerait sur leurs fleurs la même animation
des insectes, mais le produit différerait; car leur fécondation donnerait naissance
à des hybrides. Les planteurs savent que tous les ans leurs semis proviennent de
semences faites sur leurs propriétés et pourtant il se trouve dans les pépinières
des petites quantités de variétés nouvelles, ou du moins des plantes qui diffèrenr
de leurs voisines. Ils savent que c'est la nature qui est cause de ces variations.
Si on étudiait avec soin l'histoire d'un certain nombre de semences, on verrait
que tandis que quelques plants qui en proviennent diffèrent de forme, de gran-
deur par leur feuillage ou par la grosseur et la qualité de leurs fruits, la généra-
lité sera presque identique à la variété qui domine sur la propriété. Ce qui est
excellent quand la variété la plus répandue est bonne.
M. J. Cameron, auquel nous empruntons une partie de ce qui précède et tout
ce qui va suivre dans cet article, dit que les différents caféiers cultivés aujourd'hui
dans différents pays se sont tellement éloignés du type naturel Moka que ce
serait probablement inutile de recourir à ce dernier par des introductions nou-
velles dans l'opération que l'on se propose pour améliorer la fécondité et la qua-
lité des caféiers actuels. Il faudrait donc s'en tenir au choix de quelques sujets
d'espèces et de variétés bien connues par la culture.
Voici comment on doit disposer les plantes pour s'en servir le plus avantageu-
sement en vue de la fécondation artificielle. Avec une ou deux nouvelles espèces
de caféiers et un nombre égal de variétés bien marquées qu'on aura à sa dispo-
sition, on préparera un champ d'expérience de la façon suivante :
a) Il faut choisir le meilleur endroit de la propriété pour ce qui regarde la qua-
lité du sol, l'humidité et l'exposition. Comme on peut avoir besoin de recourir à
l'irrigation pour obtenir une floraison simultanée de plusieurs arbustes, il serait
convenable de posséder une certaine quantité d'eau dans le voisinage.
b) Il n'est pas nécessaire que la superficie où la fécondation croisée doit avoir
lieu ait plus de cinq à dix ares; car il est possible qu'on obtienne des résultats
semblables en opérant avec méthode sur un petit nombre de sujets.
c) En faisant la plantation en vue de l'hybridation, il faudra mélanger aux nou-
velles espèces des caféiers vigoureux de la propriété afin que les insectes puissent
voler également sur les uns et les autres. A côté de ce croisement naturel, il
faudra recourir à la fécondation rationnelle faite à la main. Il suffira pour cela
de protéger, avant l'éclosion des fleurs, quelques arbustes sous une tonnelle
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Le planteur doit suivre au moins deux ans les instructions que nous donnons
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