Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1899 20 juillet 1899
Description : 1899/07/20 (A3,N33,T5). 1899/07/20 (A3,N33,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418300z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
:;4 REVUE DES. CULTURES COLONIALES
LE CAOUTCHOUC (')
Les recherches demandées par la Chambre d'Agriculture avaient pour objet
de déterminer celui des arbres à caoutchouc qu'il y avait lieu d'introduire et de
propager dans le pays.
Dans une précédente réunion, je faisais remarquer que les matériaux de ce
travail paraissaient abondants. Il faut en rabattre un peu, car nulle part encore,
au moins dans nos colonies, l'arbre à caoutchouc ou à gutte ne paraît avoir été
l'objet de cultures industrielles méthodiques. Des essais sont tentés un peu par-
tout, mais on est resté dans la période des tâtonnements. On n'est même pas
encore très bien fixé sur l'identité des espèces à raison des noms différents
qu'elles portent. C'est ainsi que le jlaniçaba du Brésil ne ferait qu'un avec le
Manihot Glaziovi de Milell, lequel ne serait lui-même autre chose que le CeaTa.
Le caoutchouc est récolté sur des arbres ou des lianes croissent spontanément
dans les zones interlropicales. On les trouve en Amérique, en Asie, en Océanie,
à Tahiti même où l'Artocarpus incisa (arbre à pain), le Ficus prolixa (ora), le Ficus
indica (banian) sont abondants, surtout le premier de ces arbres.
En dehors de ces essences indigènes dont le latex est pauvre en caoutchouc,
l'espèce à laquelle Cuzent donne indifféremment les noms de Hevea Guyanen/iis,
Siphonia elastica et JatTopha elastica, a été introduite à Tahiti, en 1850, par l'amiral
Bonard. Quatre graines ont été semées à cette époque dans le jardin du Gouver-
nement par le botaniste Pancher. La réussite a été complète et M. Cuzent, qui a
rapporté le fait, ajoute : « Par des incisions pratiquées dans ces arbres nous
« avons recueilli, dans des assiettes, une grande quantité de suc laiteux qui
« nous a fourni le caoutchouc que nous envoyons comme échantillon. Nous y
« avons joint quelques lanières produites par la dessiccation de gouttes laiteuses
« sur le végétal. Le caoutchouc est blanc jaunâtre, très élastique et le suc laiteux
« qui le produit est excessivement abondant ; en multipliant cet arbre, la colo-
« nie pourrait voir surgir une nouvelle production très utile qui viendrait aug-
« menter ses revenus. »
Ce qui précède était écrit en 1850, et rien n'a été fait depuis, alors pourtant
qu'avec le Castilloa elastica, dont nous parlerons tout à l'heure, le Siphonia elas-
tica est reconnu comme le plus précieux des arbres à caoutchouc, l'un de ceux
qui se reproduisent le plus facilement, ses graines germant naturellement sur le
terrain où elles tombent, et dont le latex se coagule le mieux à l'air libre.
Nous avons dit plus haut que Cuzent appelait indifféremment l'arbre qu'il
décrit Siphonia elastica, Hevea Guyanensu. Ces noms désignent évidemment l'lle-
vea du Para : or le caoutchouc du Para est considéré comme le premier caout-
chouc du monde et nous serions bien aises de le posséder encore, malheureuse-
ment les sujets plantés par le botaniste Pancher ne se retrouvent plus au jardin
du Gouvernement. M. Raoul a, de son côté, planté, en 1887, dans le jardin
auquel la gratitude publique a, depuis, donné son nom, deux arbres :
le Manihot Glaziovi,
le Ficlts macrofula,
et deux lianes :
le Vahea Madagascariensis,
le Landolphia lVatsoniana,
(1) Extrait du Journal officiel des établissements français de l'Océanie.
LE CAOUTCHOUC (')
Les recherches demandées par la Chambre d'Agriculture avaient pour objet
de déterminer celui des arbres à caoutchouc qu'il y avait lieu d'introduire et de
propager dans le pays.
Dans une précédente réunion, je faisais remarquer que les matériaux de ce
travail paraissaient abondants. Il faut en rabattre un peu, car nulle part encore,
au moins dans nos colonies, l'arbre à caoutchouc ou à gutte ne paraît avoir été
l'objet de cultures industrielles méthodiques. Des essais sont tentés un peu par-
tout, mais on est resté dans la période des tâtonnements. On n'est même pas
encore très bien fixé sur l'identité des espèces à raison des noms différents
qu'elles portent. C'est ainsi que le jlaniçaba du Brésil ne ferait qu'un avec le
Manihot Glaziovi de Milell, lequel ne serait lui-même autre chose que le CeaTa.
Le caoutchouc est récolté sur des arbres ou des lianes croissent spontanément
dans les zones interlropicales. On les trouve en Amérique, en Asie, en Océanie,
à Tahiti même où l'Artocarpus incisa (arbre à pain), le Ficus prolixa (ora), le Ficus
indica (banian) sont abondants, surtout le premier de ces arbres.
En dehors de ces essences indigènes dont le latex est pauvre en caoutchouc,
l'espèce à laquelle Cuzent donne indifféremment les noms de Hevea Guyanen/iis,
Siphonia elastica et JatTopha elastica, a été introduite à Tahiti, en 1850, par l'amiral
Bonard. Quatre graines ont été semées à cette époque dans le jardin du Gouver-
nement par le botaniste Pancher. La réussite a été complète et M. Cuzent, qui a
rapporté le fait, ajoute : « Par des incisions pratiquées dans ces arbres nous
« avons recueilli, dans des assiettes, une grande quantité de suc laiteux qui
« nous a fourni le caoutchouc que nous envoyons comme échantillon. Nous y
« avons joint quelques lanières produites par la dessiccation de gouttes laiteuses
« sur le végétal. Le caoutchouc est blanc jaunâtre, très élastique et le suc laiteux
« qui le produit est excessivement abondant ; en multipliant cet arbre, la colo-
« nie pourrait voir surgir une nouvelle production très utile qui viendrait aug-
« menter ses revenus. »
Ce qui précède était écrit en 1850, et rien n'a été fait depuis, alors pourtant
qu'avec le Castilloa elastica, dont nous parlerons tout à l'heure, le Siphonia elas-
tica est reconnu comme le plus précieux des arbres à caoutchouc, l'un de ceux
qui se reproduisent le plus facilement, ses graines germant naturellement sur le
terrain où elles tombent, et dont le latex se coagule le mieux à l'air libre.
Nous avons dit plus haut que Cuzent appelait indifféremment l'arbre qu'il
décrit Siphonia elastica, Hevea Guyanensu. Ces noms désignent évidemment l'lle-
vea du Para : or le caoutchouc du Para est considéré comme le premier caout-
chouc du monde et nous serions bien aises de le posséder encore, malheureuse-
ment les sujets plantés par le botaniste Pancher ne se retrouvent plus au jardin
du Gouvernement. M. Raoul a, de son côté, planté, en 1887, dans le jardin
auquel la gratitude publique a, depuis, donné son nom, deux arbres :
le Manihot Glaziovi,
le Ficlts macrofula,
et deux lianes :
le Vahea Madagascariensis,
le Landolphia lVatsoniana,
(1) Extrait du Journal officiel des établissements français de l'Océanie.
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