Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1899 05 juillet 1899
Description : 1899/07/05 (A3,N32,T5). 1899/07/05 (A3,N32,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418299r
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
22 REVUE DES CULTURES COLONIALES
n'est arrivée qu'au prix d'un travail incessant et de soins minutieux ; mais l'en-
trée du jardin de Nahanisana est libre; tout le monde (Européen ou Malgache)
peut le visiter à n'importe quel moment et voir à chaque instant les expériences
et essais de culture en cours d'exécution; les méthodes culturales employées à
Nahanisana ne sont donc pas tenues secrètes; elles ont d'ailleurs fait l'objet de
nombreux articles ou rapports dans lesquels on a toujours insisté longuement
sur les soins culturaux et l'emploi du fumier.
Il est surabondamment prouvé aujourd'hui que les terres d'Emyrne ne
peuvent rien produire si elles n'ont pas été très soigneusement travaillées et
fumées ; mais faut-il, parce qu'il est nécessaire de se donner un peu de mal et
parce que le problème agricole est plus difficile à résoudre en Imerina qu'on ne
le croyait au début, renoncer à l'idée d'y développer l'agriculture indigène
d'abord et la colonisation agricole européenne ensuite ?
Pourquoi en effet ne pas utiliser le fumier, si son emploi peut devenir écono-
mique et se traduire par des bénéfices? On emploie bien, dans le nord de la
France, jusqu'à 60.000 kilos de fumier à l'hectare (dose qui n'a pas été encore
atteinte à Nahanisana). Pourquoi ne pas faire de même en Emyrne, si l'on peut
arriver à produire économiquement les matières fertilisantes ou enrichir les
terres par l'emploi de plantes améliorantes ?
Il est certain qu'à l'heure actuelle l'élevage et par suite la production du
fumier présentent de grosses difficultés, à cause de l'absence à peu près complète
de pâturages ; mais ces obstacles ne sont pas insurmontables ; il existe en effet
des plantes fourragères se développant dans des conditions même très difficiles,
et des procédés de conservation de fourrages qui permettront de constituer
d'importantes réserves alimentaires pour passer la saison sèche.
Le service de l'agriculture, qui dès le début s'est préoccupé d'une manière
toute spéciale de ces deux importantes questions, a introduit, dans le courant
de 1897, le cactus inerme, fourrage des régions désertiques, qui depuis l'année
dernière, s'est développé d'une manière remarquable à Nahanisana ; enfin des
essais d'ensilage de fourrage vert, commencés en mars 1898, ont donné des
résultats très satisfaisants. L'espoir de voir l'Emyrne devenir un jour une région
agricole prospère n'est donc pas aussi invraisemblable qu'on pourrait le croire
au premier abord.
En installant une station agronomique en Emyrne, le gouvernement général
de Madagascar s'est proposé de créer un établissement où seront étudiées
toutes les questions relatives à l'agriculture et à l'élevage et capable de fournir
aux colons tous les plants et,tous les renseignements dont ils pourraient avoir
besoin; enfin le jardin de Nahanisana devra former des surveillants indigènes
pour les grandes exploitations agricoles et dresser des jardiniers ou des ouvriers
de ferme.
Le service de l'agriculture s'est efforcé de remplir ce programme d'une ma-
nière aussi complète que possible; de grands progrès ont été accomplis dans
toutes les sections de la station d'essais, mais l'expérience des deux années qui
viennent de s'écouler ayant montré plus exactement quels étaient les besoins
de la colonisation à Madagascar et quel devait être ici le principal rôle du jardin
d'essais, il sera nécessaire de donner à certaines sections de cet établissement
beaucoup plus d'extension qu'aux autres, comme on s'efforcera de le faire res-
sortir dans la deuxième partie de cette étude.
La station agronomique de Nahanisana comprend des champs d'expériences.
n'est arrivée qu'au prix d'un travail incessant et de soins minutieux ; mais l'en-
trée du jardin de Nahanisana est libre; tout le monde (Européen ou Malgache)
peut le visiter à n'importe quel moment et voir à chaque instant les expériences
et essais de culture en cours d'exécution; les méthodes culturales employées à
Nahanisana ne sont donc pas tenues secrètes; elles ont d'ailleurs fait l'objet de
nombreux articles ou rapports dans lesquels on a toujours insisté longuement
sur les soins culturaux et l'emploi du fumier.
Il est surabondamment prouvé aujourd'hui que les terres d'Emyrne ne
peuvent rien produire si elles n'ont pas été très soigneusement travaillées et
fumées ; mais faut-il, parce qu'il est nécessaire de se donner un peu de mal et
parce que le problème agricole est plus difficile à résoudre en Imerina qu'on ne
le croyait au début, renoncer à l'idée d'y développer l'agriculture indigène
d'abord et la colonisation agricole européenne ensuite ?
Pourquoi en effet ne pas utiliser le fumier, si son emploi peut devenir écono-
mique et se traduire par des bénéfices? On emploie bien, dans le nord de la
France, jusqu'à 60.000 kilos de fumier à l'hectare (dose qui n'a pas été encore
atteinte à Nahanisana). Pourquoi ne pas faire de même en Emyrne, si l'on peut
arriver à produire économiquement les matières fertilisantes ou enrichir les
terres par l'emploi de plantes améliorantes ?
Il est certain qu'à l'heure actuelle l'élevage et par suite la production du
fumier présentent de grosses difficultés, à cause de l'absence à peu près complète
de pâturages ; mais ces obstacles ne sont pas insurmontables ; il existe en effet
des plantes fourragères se développant dans des conditions même très difficiles,
et des procédés de conservation de fourrages qui permettront de constituer
d'importantes réserves alimentaires pour passer la saison sèche.
Le service de l'agriculture, qui dès le début s'est préoccupé d'une manière
toute spéciale de ces deux importantes questions, a introduit, dans le courant
de 1897, le cactus inerme, fourrage des régions désertiques, qui depuis l'année
dernière, s'est développé d'une manière remarquable à Nahanisana ; enfin des
essais d'ensilage de fourrage vert, commencés en mars 1898, ont donné des
résultats très satisfaisants. L'espoir de voir l'Emyrne devenir un jour une région
agricole prospère n'est donc pas aussi invraisemblable qu'on pourrait le croire
au premier abord.
En installant une station agronomique en Emyrne, le gouvernement général
de Madagascar s'est proposé de créer un établissement où seront étudiées
toutes les questions relatives à l'agriculture et à l'élevage et capable de fournir
aux colons tous les plants et,tous les renseignements dont ils pourraient avoir
besoin; enfin le jardin de Nahanisana devra former des surveillants indigènes
pour les grandes exploitations agricoles et dresser des jardiniers ou des ouvriers
de ferme.
Le service de l'agriculture s'est efforcé de remplir ce programme d'une ma-
nière aussi complète que possible; de grands progrès ont été accomplis dans
toutes les sections de la station d'essais, mais l'expérience des deux années qui
viennent de s'écouler ayant montré plus exactement quels étaient les besoins
de la colonisation à Madagascar et quel devait être ici le principal rôle du jardin
d'essais, il sera nécessaire de donner à certaines sections de cet établissement
beaucoup plus d'extension qu'aux autres, comme on s'efforcera de le faire res-
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La station agronomique de Nahanisana comprend des champs d'expériences.
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