Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1899-08-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 août 1899 05 août 1899

Description : 1899/08/05 (A3,N34,T5). 1899/08/05 (A3,N34,T5).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418301c

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

86 REVUE DES CULTURES COLONIALES

algériens et c'est surtout par elle que nos compatriotes entreprirent, dans le
Mornag, la mise en valeur du sol.

Dans le contrôle annexe de Zaghouan l'essor a été moins rapide et s'est pro-
duit d'une façon toute différente : par la culture des céréales et l'élevage du
bétail. A de rares exceptions près, le vignoble n'occupe ici, dans les fermes,
qu'une place bien secondaire.

En général, chez les Européens, le mode d'exploitation est le faire valoir
direct : le propriétaire dirige lui-même ses domaines ou se fait suppléer par un
gérant. Chez les indigènes, comme partout ailleurs du reste, l'enchir, quelle que
soit sa surface, est presque toujours exploité par des khammès, au cinquième.

Dans la banlieue de Tunis et autour des villes, le système d'exploitation. par
locataires arabes tend à se généraliser de plus en plus.

Le régime des pluies est des plus variables d'une année à l'autre ; il tombe
annuellement 496111m8 d'eau à Tunis, 578mm6 à Zaghouan, en année moyenne,
Mais les condensations atmosphériques sont rares pendant les mois de mai et
de juin.

Le sol arable comprend, dans la majeure partie du bassin de l'oued Miliane,
des alluvions argilo-calcaires ou silico-calcaires profondes, remarquablement
riches en potasse mais trop pourvues de carbonate de chaux pour la culture du
tabac. Dans certaines régions, d'ailleurs très limitées, à la base de Zaghouan,
à Bir-Mechergua, à Smindja, à Oued-R'mel, il est possible de trouver (en coteau
et dans la zone des éboulis) des terres plus légères, moins calcaires et suffisam-
ment fraîches pour la culture du tabac sans irrigation. Afin de réduire au mini-
mum les frais de fumure, il importera de planter, de préférence aux autres les
terrains noirs et fertiles, sur lesquels les troupeaux ont longtemps pâturé et
parqué (terres de tabias).

100 DETERRE BRUTE 1.0000 DE TERRE BRUTE
ET SÈCHE ET SÈCHE
RENFERMENT : RENFERMENT :
M
9
w
m S g w h f
S |s>J sO 3O gS H a^ |H sM ejZ |gg
s
h S 3 < < e o » < g « 5
o O (i, S ¡;;
< KD
Plaine de l'Ariana n° 1. traces 27.16 27.82 41.0 0.86 0.98 2.0 199.7 2.1 traces traces
- no 2. traces 25.98 28.20 42.8 0.94 0.98 2.9 200.0 1.36 traces traces
Eboulis du Bou-Kornine.. 0.90 39.70 27.9 20.35 2.40 0.72 3.96110.9 3.22 traces traces
'Sedjoumi. » » » 32.3 0.85 1.50 5.86115.0 6.25 traces 0
Plaine du Mornag n° 1.. traces 53.0 21.5 20.2 1.20 1.25 4.5 109.0 4.5 traces traces
- - n° 2 » » » 41.3 1.22 0.83 2.2 230.0 2.30 traces traces
- - no 3. » » » 10.1 1.36 1.28 4.45 56.0 1.0 traces traces
Rhedir–Soltane » » » 26.56 1.52 5.55 7.56 147.5 2.0 traces traces
Plaines de Bou-er-Rebia.. » » » 25.10 1.50 2.0 5.0 140.0 1.15 traces traces
Zaghouan (terres de jar-
din). traces 64.0 36 24.0 2.23 5.23 4.93128.6 6.35 0.12 1.94
Plaine du Fahs. 0.6 32.6 18.24 44.5 » 2.15 1.7 250.0 2.10 traces traces

Dans la région de Tunis, la culture du tabac ne paraît tenter ni les colons ni
les indigènes. La production en terre non irriguée ne manquerait pas d'être
très aléatoire, et partout où l'arrosage à l'eau douce est possible, les cultures
maraîchères et fruitières donnent de plus gros bénéfices.

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