Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1899 05 décembre 1899
Description : 1899/12/05 (A3,N42,T5). 1899/12/05 (A3,N42,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418309p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
VARIÉTÉS 337
un article du Kew Bulletin de 1892 (1) le signale à propos du produit extrait,
à titre d'expérience, du Dichopsis elliptica, Dalz., et du Dichopsis obovata, C. B.
Clarke (le véritable arbre à gutta-percha est le Dichopsis gutta, Benth.).
Ce document nous apprend que la gutta-percha de D. elliptica est naturellement
très cassante, ce qui la met à un très bas prix commercial. Cette défectuosité
provient de ce qu'elle contient une proportion exagérée de résine cristallisable,
crysialbane, ou albane tout court (69.2 au lieu des 14 à 19 contenus
dans la véritable gutta-percha), ce corps peut être facilement éliminé au moyen
de l'alcool bouillant, dans lequel il se dissout.
A-la p. 2L5 du Kew Bulletin de la même année (1892), il est parlé d'une gutta-
percha, évidemment très analogue,extraite du D. obovata, par Mathews, directeur
de l'Agriculture et des Land Records du Burma; le produit, soumis à la maison
Hecht, Levis et Kahn, de Londres, fut déclaré cassant, et évalué à un penny,
tout au plus 1 p. 1/2, la livre, c'est-à-dire presque rien.
Nous avons voulu savoir si ces deux gutta-perchas ont été effectivement
acceptés par l'industrie, et, dans ce but, nous avons consulté le livre récent de
M. Obach : Cantor lectures on gutta-percha, qui fait autorité; nous avons bien
trouvé, à la p. 50, le nom « panchontee « appliqué à un produit « provenant de
l'Inde britannique et indiqué comme résultant de la coagulation du latex d'Isonan-
draacuminata Miquel, ou de Bassia elliptica Dalzell », produit, d'ailleurs, attesté
comme à peu près inutilisable pour l'industrie. Il est possible que d'autres ren-
seignements nous aient échappé, car l'absence d'un index alphabétique des ma-
tières rend hasardeuses les recherches dans Obach. Nous avons pu, toutefois,
nous assurer que le raffinage de la gutta-percha par l'extraction des résines
était aujourd'hui un procédé courant, appliqué même aux gutta-perchas de très
haute qualité; des tableaux de comparaison et d'élégantes expériences en dé-
montrent les avantages ; le livre donne tous les détails désirables sur le manuel
opératoire, et jusqu'à une vue de l'intérieur d'une usine installée exprès, sur les
plans mêmes de M. Obach. Le dissolvant qu'il a choisi, après en avoir étudié un
certain nombre, est la gazoline de 0.65 à 0.67 de densité. Obach désigne ce raffi-
nage sous le nom de « durcissement J) ; il a p_our résultat, en effet, de remédier au
défaut que présentent les gutta-perchas riches en résine, et qui est de devenir
molles et poisseuses à des températures relativement basses.
Il ne faudrait cependant pas s'illusionner sur l'avenir industriel des gutta-
perchas originellement riches en résine.
La gutta même des gutta-perchas n'est pas une substance absolument uni-
forme; elle comporte des variétés qui offrent, à des degrés plus ou moins élevés,
les propriétés qui font de là gutta-percha une matière si précieuse, et,-pour
ainsi dire, irremplaçable; or, dit Obach (p. 49), les produits contenant beaucoup
de résine renferment généralement aussi de la gutta de qualité inférieure;
le raffinage ne peut améliorer la gutta même : des gutta-perchas de cette
nature ne pourront donc être cotés, sur le marché, qu'à de très bas prix.
(1) Voir p. 296, la reproduction d'une notice sur la gutta du Dichopsis elliptica, « Indian gutta-
perclia », « pala-gum » (l'arbre est appelé « panchotee »), notice extraite du Report of the royal
gardens Kew, pour 1881, p. 44; l'article donne aussi la reproduction d'un compte rendu d'analyse
chimique du même produit, emprunté à l'Annual Report of the Cinchona Plantations of Madras pour
1891, p. 18 (par M. David Hooper, quinologiste du gouvernement).
un article du Kew Bulletin de 1892 (1) le signale à propos du produit extrait,
à titre d'expérience, du Dichopsis elliptica, Dalz., et du Dichopsis obovata, C. B.
Clarke (le véritable arbre à gutta-percha est le Dichopsis gutta, Benth.).
Ce document nous apprend que la gutta-percha de D. elliptica est naturellement
très cassante, ce qui la met à un très bas prix commercial. Cette défectuosité
provient de ce qu'elle contient une proportion exagérée de résine cristallisable,
crysialbane, ou albane tout court (69.2 au lieu des 14 à 19 contenus
dans la véritable gutta-percha), ce corps peut être facilement éliminé au moyen
de l'alcool bouillant, dans lequel il se dissout.
A-la p. 2L5 du Kew Bulletin de la même année (1892), il est parlé d'une gutta-
percha, évidemment très analogue,extraite du D. obovata, par Mathews, directeur
de l'Agriculture et des Land Records du Burma; le produit, soumis à la maison
Hecht, Levis et Kahn, de Londres, fut déclaré cassant, et évalué à un penny,
tout au plus 1 p. 1/2, la livre, c'est-à-dire presque rien.
Nous avons voulu savoir si ces deux gutta-perchas ont été effectivement
acceptés par l'industrie, et, dans ce but, nous avons consulté le livre récent de
M. Obach : Cantor lectures on gutta-percha, qui fait autorité; nous avons bien
trouvé, à la p. 50, le nom « panchontee « appliqué à un produit « provenant de
l'Inde britannique et indiqué comme résultant de la coagulation du latex d'Isonan-
draacuminata Miquel, ou de Bassia elliptica Dalzell », produit, d'ailleurs, attesté
comme à peu près inutilisable pour l'industrie. Il est possible que d'autres ren-
seignements nous aient échappé, car l'absence d'un index alphabétique des ma-
tières rend hasardeuses les recherches dans Obach. Nous avons pu, toutefois,
nous assurer que le raffinage de la gutta-percha par l'extraction des résines
était aujourd'hui un procédé courant, appliqué même aux gutta-perchas de très
haute qualité; des tableaux de comparaison et d'élégantes expériences en dé-
montrent les avantages ; le livre donne tous les détails désirables sur le manuel
opératoire, et jusqu'à une vue de l'intérieur d'une usine installée exprès, sur les
plans mêmes de M. Obach. Le dissolvant qu'il a choisi, après en avoir étudié un
certain nombre, est la gazoline de 0.65 à 0.67 de densité. Obach désigne ce raffi-
nage sous le nom de « durcissement J) ; il a p_our résultat, en effet, de remédier au
défaut que présentent les gutta-perchas riches en résine, et qui est de devenir
molles et poisseuses à des températures relativement basses.
Il ne faudrait cependant pas s'illusionner sur l'avenir industriel des gutta-
perchas originellement riches en résine.
La gutta même des gutta-perchas n'est pas une substance absolument uni-
forme; elle comporte des variétés qui offrent, à des degrés plus ou moins élevés,
les propriétés qui font de là gutta-percha une matière si précieuse, et,-pour
ainsi dire, irremplaçable; or, dit Obach (p. 49), les produits contenant beaucoup
de résine renferment généralement aussi de la gutta de qualité inférieure;
le raffinage ne peut améliorer la gutta même : des gutta-perchas de cette
nature ne pourront donc être cotés, sur le marché, qu'à de très bas prix.
(1) Voir p. 296, la reproduction d'une notice sur la gutta du Dichopsis elliptica, « Indian gutta-
perclia », « pala-gum » (l'arbre est appelé « panchotee »), notice extraite du Report of the royal
gardens Kew, pour 1881, p. 44; l'article donne aussi la reproduction d'un compte rendu d'analyse
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