Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1899-07-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 juillet 1899 05 juillet 1899

Description : 1899/07/05 (A3,N32,T5). 1899/07/05 (A3,N32,T5).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418299r

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

* VARIÉTÉS * 11

Taille. — Après la récolte de la soie, c'est-à-dire un peu avant l'hivernage, on
doit receper tous les cotonniers à 0m20 au-dessus du sol, les tiges sont brûlées et
les cendres répandues autour des plants avec une légère fumure, si possible. Le
sol sera toujours maintenu en bon état. Chaque année, les cotonniers seront
pareillement coupés jusqu'à ce que les pousses arrivent à donner un produit
abondant et de bonne qualité.

Sélection des graines de semence. — Pendant la récolte, un ouvrier parcourt la
plantation et choisit les capsules sur les cotonniers les mieux venus, sains et les
plus chargés de coques; les graines provenant de ces capsules seront à leur tour
triées en prenant les plus grosses, les plus lourdes présentant une extrémité
bien pointue et une écorce dure.

En général, les cotonniers à graines vertes, rougeâtres et duveteuses donnent
le colon courte soie ; les cotonniers à graines noires, lisses, pointues, le coton
longue soie.

Conserva/ion des graines. — Les graines réservées pour la semence se placent
dans un endroit aéré, sec, à l'abri de la lumière et de l'humidité, en couches de
5 à G centimètres d'épaisseur qu'on remue de temps à autre; en les aspergeant
d'une eau fortement goudronnée, on les protège contre les insectes ; il faut
éviter de les mettre en sac où elles moisissent et se détériorent. Les graines de
coton gardent, pendant trois ans environ, la faculté germinative; celles qui ont
un an germent mieux que celles fraîchement récoltées.

Essai des graines. — Pour reconnaitre l'aptitude des graines à germer, on prend
quelques-unes, au hasard, dans le lot à examiner, on les plonge dans une eau
tiède (30") pendant G à 8 heures, puis on les place dans un vase rempli de terre,
on les recouvre de 3 à 4 centimètres de terreau qu'on tient légèrement tassé et
humide; au bout de quelques jours les bonnes graines auront levé (le vase doit
être mis dans un lieu sombre et chaud). En ajoutant à l'eau de trempe 15 grammes
de chlorure de sodium (sel de cuisine), on ranimera l'énergie vitale de l'em-
bryon.

EUG. JACQUEY,
Chef des stations agronomiques au Soudan.

LA LIANE GOIIINE

Extrait d'un rapport adressé à M. le Gouverneur du Soudan par M. Chevalier,
botaniste, chargé de mission au Soudan.

Description de la liane gohine. — La gohine se distingue des autres lianes de la
brousse par ses rameaux brunâtres retombants, couverts de petites pustules
blanches qui sont les lenticelles, le latex qui s'échappe quand on coupe les
branches, ses feuilles opposées d'un vert tendre à l'état jaune, un peu coriaces à
l'état adulte.

Les fleurs blanches, à odeur de jasmin groupées en corymbes au sommet des
rameaux feuillés, sont ainsi constituées : calice régulier à cinq lobes, verdàtres,
corolle gamopétale en tube surmontée de cinq lobes étoilés réguliers, étaminés
à cinq filets soudés au tube de la corolle, à anthères libres, ovaire unique.

Le fruit est une baie contenant une pulpe dans laquelle sont disséminées les
graines.

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