Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1899 20 octobre 1899
Description : 1899/10/20 (A3,N39,T5). 1899/10/20 (A3,N39,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418306f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
24 REVUE DES CULTURES COLONIALES
VARIETES
LE TRIAGE DU CAFI LIBÉRIA
La Revue s'est déjà à diverses reprises occupée du caféier de Libéria dont la
culture, en raison de la vigueur de la plante et de sa résistance à la maladie,
présente de très réels avantages.
Elle a eu occasion de montrer combien, par contre, la graine produite était peu
recherchée et parfois même dépréciée par les acheteurs. Ce déclassement du
café Libéria semble tenir souvent bien plus au manque de quatités optiques qu'à
l'absence de qualités organoleptiques.
En effet, nous avons obtenu avec des cafés Libéria, venus du Congo suffisam-
ment veillis et traités dans de bonnes conditions, des décoctions savoureuses.
Il semble que l'aspect du café de Libéria peut être facilement corrigé, si l'on
veut bien se donner la peine d'apporter à la préparation de la matière commer-
ciale les soins nécessaires.
C'est ainsi que le Jardin Colonial recevait dernièrement d'un planteur .de la
Côte Occidentale un échantillon de café qui, présenté aux acheteurs, fut estimé
65 francs. Lorsque, au contraire, un triage fut opéré et l'échantillon séparé en
autant de sortes qu'il y avait d'aspects différents, on obtint trois catégories bien
distinctes.
La première, formée de gros grains irréguliers, fut cotée 60 fr.
La deuxième, composée de grains moyens, allongés, donnant à l'ensemble
l'aspect du Bourbon pointu, fut estimée 70 francs.
Enfin la troisième catégorie, faite des grains petits et roulés, fut reconnue très
belle et on en offrit 85 francs.
Or il n'est pas sans intérêt de faire remarquerque les gros grains malformés,
ouverts, qui étaient une cause de dépréciation pour la masse, ne se trouvaient
que dans une proportion de 10
On voit par là tout l'intérêt qui s'attache à la bonne préparation du café et à la
séparation du grain défectueux. Il n'est pas douteux que si les planteurs vou-
laient, par des criblages bien faits, classer en sortes commerciales les produits
de leurs récoltes, ils obtiendraient une plus-value sensible. Or, en ces temps
d'avilissement du prix des cafés, rien ne doit être négligé pour tirer du moins
le meilleur parti possible d'une récolte.
J. DYBOWSKI,
Directeur du Jardin colonial de Vincennes.
LES FORÊTS A MADAGASCAR
(Suite.)
D. Phénomènes observés dans la végétation. — A. Observations géné-
rales. — Il a été constaté, comme cela a été déjà dit plus haut, que la végétation
des plants, quels qu'ils soient, a été beaucoup plus active dans les parties pro-
fondément défoncées que dans celles qui l'étaient moins.
Il demeure donc acquis que l'ameublissement du sol doit être la première
préoccupation de ceux qui veulent créer une pépinière.
En second lieu, il a été constaté que, dans certaines parties, une fumure est à
VARIETES
LE TRIAGE DU CAFI LIBÉRIA
La Revue s'est déjà à diverses reprises occupée du caféier de Libéria dont la
culture, en raison de la vigueur de la plante et de sa résistance à la maladie,
présente de très réels avantages.
Elle a eu occasion de montrer combien, par contre, la graine produite était peu
recherchée et parfois même dépréciée par les acheteurs. Ce déclassement du
café Libéria semble tenir souvent bien plus au manque de quatités optiques qu'à
l'absence de qualités organoleptiques.
En effet, nous avons obtenu avec des cafés Libéria, venus du Congo suffisam-
ment veillis et traités dans de bonnes conditions, des décoctions savoureuses.
Il semble que l'aspect du café de Libéria peut être facilement corrigé, si l'on
veut bien se donner la peine d'apporter à la préparation de la matière commer-
ciale les soins nécessaires.
C'est ainsi que le Jardin Colonial recevait dernièrement d'un planteur .de la
Côte Occidentale un échantillon de café qui, présenté aux acheteurs, fut estimé
65 francs. Lorsque, au contraire, un triage fut opéré et l'échantillon séparé en
autant de sortes qu'il y avait d'aspects différents, on obtint trois catégories bien
distinctes.
La première, formée de gros grains irréguliers, fut cotée 60 fr.
La deuxième, composée de grains moyens, allongés, donnant à l'ensemble
l'aspect du Bourbon pointu, fut estimée 70 francs.
Enfin la troisième catégorie, faite des grains petits et roulés, fut reconnue très
belle et on en offrit 85 francs.
Or il n'est pas sans intérêt de faire remarquerque les gros grains malformés,
ouverts, qui étaient une cause de dépréciation pour la masse, ne se trouvaient
que dans une proportion de 10
On voit par là tout l'intérêt qui s'attache à la bonne préparation du café et à la
séparation du grain défectueux. Il n'est pas douteux que si les planteurs vou-
laient, par des criblages bien faits, classer en sortes commerciales les produits
de leurs récoltes, ils obtiendraient une plus-value sensible. Or, en ces temps
d'avilissement du prix des cafés, rien ne doit être négligé pour tirer du moins
le meilleur parti possible d'une récolte.
J. DYBOWSKI,
Directeur du Jardin colonial de Vincennes.
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En second lieu, il a été constaté que, dans certaines parties, une fumure est à
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