Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1899-11-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 novembre 1899 20 novembre 1899

Description : 1899/11/20 (A3,N41,T5). 1899/11/20 (A3,N41,T5).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k64183088

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/08/2013

304 REVUE DES CULTURES COLONIALES

En résumé, le café du Noyau est une variété différente des deux autres; comme
la variété de l'Oubanghi, elle aime les terrains humides. La floraison du café du
Noyau est régulière et non continue; enfin ce café paraît être une variété à grands
rendements.

J. BOUYSSOU,
Ingénieur agronome, Société du Haut-Ogooué.

VARIÉTÉS

LA PRÉPARATION ET LE COMMERCE DU BEURRE DE KARITÉ
AU SOUDAN FRANÇAIS

Nous recevons du lieutenant gouverneur p. i. 'du Soudan français, le colonel Viard, l'intéres-
sante étude suivante :

Je me suis attaché à faire étudier particulièrement l'abondance de l'arbre à
karité au Soudan, la fabrication et le parti que tirent les indigènes de cette
graisse végétale, enfin les améliorations et les diminutions de prix qui pour-
raient être apportées en vue de l'exportation possible de ce produit.

Le Karité (Bassia Parkii), en bambara Sedhieri et en malinké Sé, est surtout
abondant dans les régions du Niger, du Sud et de la Volta.

Les cercles producteurs par excellence sont pour la région Niger :
- Dienné et Ségou. A Ségou, en particulier, il existe plus de 160.000 pieds de
Karité.

Dans le Sud, le karité est surtout répandu dans les cercles de Tombougou, de
Dinguiray, de Bougouni, de Kankan, de Siguiri et de Kouroussa.

Dans la Volta, on l'exploite presque partout, et sur une grande échelle dans
les cercles de Koutiala, Sikasso, Bobo-Dioulasso, les provinces du Mossi (Kipirsi,
Gourounsi) et le territoire de Kong.

Le Bassia Parkii croît aussi, mais à un degré moindre, dans la région Ouest,
notamment à Kita.

Il est difficile d'évaluer approximativement la quantité du beurre de karité
obtenue annuellement au Soudan,mais on est dans la vérité en disant qu'elle est
au moins de 350 tonnes,ce qui représente une production de plus de 1.000 tonnes
de noix, le rendement constaté étant de 30 à 33

Chaque année la récolte des fruits a lieu en juin, aux approches de l'hiver-
nage. Chaque famille indigène se contente de ramasser ou d'abattre les noix qui
lui seront nécessaires pendant le cours de l'année. La fabrication du beurre n'est
pas spécialisée entre les mains de certains indigènes. Chacun travaille pour soi.

La récolte tout entière n'est jamais utilisée en même temps. Les indigènes
tiennent à se ménager pour toute l'année la graisse dont ils auront besoin.Cette
graisse, en effet, au contact de la chaleur devient rance, et pour éviter cette
rancissure, il est donc nécessaire de n'en fabriquer qu'au fur et à mesure de la
consommation. Pour conserver les noix, les indigènes creusent des trous, y
déposent les noix avec le péricarpe et les recouvrent de terre. Elles peuvent
ainsi se conserver pendant une année.

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