Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 novembre 1916 01 novembre 1916
Description : 1916/11/01 (A19,N122)-1916/12/31. 1916/11/01 (A19,N122)-1916/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536264q
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
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- TABLE DES MATIÈRES DU BULLETIN ÉCONOMIQUE DE L'INDOCHINE
- A
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- Peaux. - Moyens pratiques d'améliorer la préparation des peaux de buffles expédiées des colonies 119.......... Page(s) .......... 402
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des maladies qui font périr les chevaux en grand nombre ; le « surrah » qui se
transmettrait, pense-t-on, d'un cheval à l'autre par la morsure de la sangsue et
de certaines mouches, fait souvent des victimes. L'élevage du cheval présente
donc des risques que n'offre pas, jusqu'à ce jour, l'élevage du bœuf ou du buffle.
Moulons. — Le mouton n'existait pas au Tranninh avant l'occupation fran-
çaise ; nous y avons importé un petit troupeau de brebis yunnannaises à laine
tombante qui, croisées avec des béliers berrichons à laine frisée de France, ont
créé une race intermédiaire fort intéressante, qui possède en partie la rusticité
de la race yunnannaise et les qualités du mouton berrichon. Cet essai doit être
continué sur une plus grande échelle, en tenant compte des observations que
nous dicte l'expérience.
Le mouton ne se porte bien que lorsqu'il se nourrit sur des paturages qui ont
été brûlés annuellement suivant la coutume du pays ; les animaux vivant sur
des paturages qui n'ont pas été brûlés ne tardent pas à avoir le foie perforé
par des vers plats, appelés douves, qui provoquent rapidement la mort. Il en est
de même des sangsues filiformes terrestres, si nombreuses et si redoutables, qui
rendent intenables les régions dont les herbes n'ont pas été brûlées systémati-
quement, Cette remarque nous montre avec quelle prudence nous devons aller
à l'encontre des coutumes ancestrales de nos administrés ; à côté de ce qui
nous parait un mal, est souvent un bien et on ne peut suppléer toujours à l'expé-
rience séculaire du peuple autochtone. Les coutumes, en Indochine, sont pres-
que toujours admirablement appropriées au pays.
Nous avons importé au Tranninh, en novembre 1913, des moutons du Yunnan
que nous avons été choisir nous-même, avec un vétérinaire, à une dizaine de
kilomètres d'Y Léang, station de la ligne d'Hanoi à Yunnanfou.
Ces moutons, augmentés d'un petit troupeau de seize têtes que nous possé-
dions déjà, ont été divisés en deux groupes égaux de 58 têtes chacun ; l'un des
groupes a été installé dans les environs de Xieng-khouang, dans les bons patura-
ges de Nado, l'autre groupe a été installé dans les maigres paturages de Lat-
Huong, à 20 kilomètres de Xieng-khouang, dans une région où les herbages
sont brûlés tous les ans.
Au 31 août 1916, le groupe des moutons vivant sur les paturages brûlés
de Lat-Huong atteignait le chiffre de 136 têtes.
Le groupe vivant dans les paturages non brûlés des environs de Xieng-
khouang était réduit à 18 têtes.
Les deux troupeaux ont été entourés des mêmes soins ; le troupeau vivant
près de Xieng-khouang était même, en raison de sa proximité, mieux surveillé
que l'autre.
Il paraît donc démontré que la nature du paturage a une grosse influence
sur la réussite du mouton au Tranninh et que, lorsque ces paturages sont bien
choisis, les moutons prospèrent et se multiplient.
La courbe ci-jointe donne, mois par mois, de décembre 1913 à septembre
1916, les variations de l'effectif du troupeau placé dans de bonnes conditions :
des maladies qui font périr les chevaux en grand nombre ; le « surrah » qui se
transmettrait, pense-t-on, d'un cheval à l'autre par la morsure de la sangsue et
de certaines mouches, fait souvent des victimes. L'élevage du cheval présente
donc des risques que n'offre pas, jusqu'à ce jour, l'élevage du bœuf ou du buffle.
Moulons. — Le mouton n'existait pas au Tranninh avant l'occupation fran-
çaise ; nous y avons importé un petit troupeau de brebis yunnannaises à laine
tombante qui, croisées avec des béliers berrichons à laine frisée de France, ont
créé une race intermédiaire fort intéressante, qui possède en partie la rusticité
de la race yunnannaise et les qualités du mouton berrichon. Cet essai doit être
continué sur une plus grande échelle, en tenant compte des observations que
nous dicte l'expérience.
Le mouton ne se porte bien que lorsqu'il se nourrit sur des paturages qui ont
été brûlés annuellement suivant la coutume du pays ; les animaux vivant sur
des paturages qui n'ont pas été brûlés ne tardent pas à avoir le foie perforé
par des vers plats, appelés douves, qui provoquent rapidement la mort. Il en est
de même des sangsues filiformes terrestres, si nombreuses et si redoutables, qui
rendent intenables les régions dont les herbes n'ont pas été brûlées systémati-
quement, Cette remarque nous montre avec quelle prudence nous devons aller
à l'encontre des coutumes ancestrales de nos administrés ; à côté de ce qui
nous parait un mal, est souvent un bien et on ne peut suppléer toujours à l'expé-
rience séculaire du peuple autochtone. Les coutumes, en Indochine, sont pres-
que toujours admirablement appropriées au pays.
Nous avons importé au Tranninh, en novembre 1913, des moutons du Yunnan
que nous avons été choisir nous-même, avec un vétérinaire, à une dizaine de
kilomètres d'Y Léang, station de la ligne d'Hanoi à Yunnanfou.
Ces moutons, augmentés d'un petit troupeau de seize têtes que nous possé-
dions déjà, ont été divisés en deux groupes égaux de 58 têtes chacun ; l'un des
groupes a été installé dans les environs de Xieng-khouang, dans les bons patura-
ges de Nado, l'autre groupe a été installé dans les maigres paturages de Lat-
Huong, à 20 kilomètres de Xieng-khouang, dans une région où les herbages
sont brûlés tous les ans.
Au 31 août 1916, le groupe des moutons vivant sur les paturages brûlés
de Lat-Huong atteignait le chiffre de 136 têtes.
Le groupe vivant dans les paturages non brûlés des environs de Xieng-
khouang était réduit à 18 têtes.
Les deux troupeaux ont été entourés des mêmes soins ; le troupeau vivant
près de Xieng-khouang était même, en raison de sa proximité, mieux surveillé
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Il paraît donc démontré que la nature du paturage a une grosse influence
sur la réussite du mouton au Tranninh et que, lorsque ces paturages sont bien
choisis, les moutons prospèrent et se multiplient.
La courbe ci-jointe donne, mois par mois, de décembre 1913 à septembre
1916, les variations de l'effectif du troupeau placé dans de bonnes conditions :
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