Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1916 01 septembre 1916
Description : 1916/09/01 (A19,N121)-1916/10/31. 1916/09/01 (A19,N121)-1916/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65362639
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- Le bétail indochinois sur les marchés de France et d'Extrême-Orient, par M. CH. SARAZIN, Vétérinaire.......... Page(s) .......... 563
- .......... Page(s) .......... 609
- .......... Page(s) .......... 638
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 649
- .......... Page(s) .......... 654
- .......... Page(s) .......... 658
- .......... Page(s) .......... 661
- .......... Page(s) .......... 663
- .......... Page(s) .......... 664
- .......... Page(s) .......... 665
- .......... Page(s) .......... 666
- .......... Page(s) .......... 667
- .......... Page(s) .......... 668
- .......... Page(s) .......... 669
- .......... Page(s) .......... 671
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- .......... Page(s) .......... 672
- .......... Page(s) .......... 672
- .......... Page(s) .......... 674
- .......... Page(s) .......... 681
- Bibliographie:
- .......... Page(s) .......... 681
— 652 —
jour, des cossettes de manioc, dont la teneur en azote est faible ; leur état s'est maintenu
excellent. Le manioc manquant depuis la guerre, on lui a substitué du tourteau d'arachides,
très riche en matières azotées. L'état des chevaux n'a nullement souffert de ce changement,
et on a pu, au contraire constater que la plupart des chevaux mâchent avec avidité le tour-
teau d'arachides.
Cette utilisation possible du tourteau d'arachides présente un grand intérêt. Jusqu'ici, le
tourteau, — résidu de la fabrication de l'huile — était peu employé en France : presque
toute notre production était exportée, avant la guerre, dans les pays du Nord : Hollande,
Scandinavie, Allemagne, où les herbages sont insuffisants, et où on employait avec grand
succès le tourteau à la nourriture du bétail, en particulier des vaches laitières.
Aujourd'hui, les exportations de tourteaux, dont il serait difficile d'empêcher la réexporta-
tion des pays neutres en Allemage, ont été interdites et nos fabricants se sont vu fermer la
plupart de leurs débouchés.
On a bien essayé d introduire le tourteau dans l'alimentation du bétail français, mais cette
tentative n'a donné que des résultats insuffisants, malgré une active propagande du ministère
de l'agriculture : deux obstacles à la routine de nos paysans, la cherté et la difficulté des
transports intérieurs, n'ont pu être complètement surmontés.
Il en résulte que les fabricants d'huile d'arachides, ne pouvant plus exporter leurs tour-
teaux à l'étranger et ne trouvant pas dans la métropole même de débouchés suffisants, voient
leurs magasins tellement encombrés de ces tourteaux dont ils ne parviennent pas à se débar-
rasser, qu'ils ont à plusieurs reprises envisagé l'arrêt de leur fabrication d'huiles. Cette
mesure aurait des conséquences très regrettables pour notre colonie du Sénégal, dont les
exportations d'arachides se trouveraient ainsi arrêtées.
Mais l'emploi du tourteau dans la nourriture des chevaux ouvre de vastes perspectives à
l'utilisation du tourteau en France même et permettrait de règler facilement une question qui
préoccupe autant les milieux coloniaux que n)s industriels. L'Intendance, qui a actuellement
un nombre très considérable de chevaux à nourrir, ne saurait manquer de faire, à ce sujet,
les expériences nécessaires : on doit vivement espérer qu'elles lui paraîtront concluantes.
*
* *
Le cheptel de Mqdagascar (1). — De tout temps, Madagascar a été réputé pour son
bétail, dont l'abondance et la qualité ont frappé les premiers explorateurs. L'élevage y prend
chaque année une plus grande extension et s'est répandu dans l'île toute entière où il a pris
le caractère d'une industrie vraiment nationale.
Les bovidés.
Le nombre des bœufs imposés est passé de 2.300.000 en 1904 à 6 millions environ en 1916.
Le cheptel peut fournir annuellement, de l'avis des vétérinaires, 10 de son effectif en
viande de boucheiie, sans risque de dépréciation. On arrive ainsi à 600.000 bœufs par an,
dont il convient de déduire 80.000 têtes pour la consommation de l'île et 20.000 environ pour
les îles voisines Maurice, la Réunion et Comores.
A l'heure actuelle, la Colonie peut donc disposer de 500 000 têtes de bétail par an pour la
préparation de conserves ou de viandes frigorifiées.
L'Exportateur français. — Septembre 1916.
jour, des cossettes de manioc, dont la teneur en azote est faible ; leur état s'est maintenu
excellent. Le manioc manquant depuis la guerre, on lui a substitué du tourteau d'arachides,
très riche en matières azotées. L'état des chevaux n'a nullement souffert de ce changement,
et on a pu, au contraire constater que la plupart des chevaux mâchent avec avidité le tour-
teau d'arachides.
Cette utilisation possible du tourteau d'arachides présente un grand intérêt. Jusqu'ici, le
tourteau, — résidu de la fabrication de l'huile — était peu employé en France : presque
toute notre production était exportée, avant la guerre, dans les pays du Nord : Hollande,
Scandinavie, Allemagne, où les herbages sont insuffisants, et où on employait avec grand
succès le tourteau à la nourriture du bétail, en particulier des vaches laitières.
Aujourd'hui, les exportations de tourteaux, dont il serait difficile d'empêcher la réexporta-
tion des pays neutres en Allemage, ont été interdites et nos fabricants se sont vu fermer la
plupart de leurs débouchés.
On a bien essayé d introduire le tourteau dans l'alimentation du bétail français, mais cette
tentative n'a donné que des résultats insuffisants, malgré une active propagande du ministère
de l'agriculture : deux obstacles à la routine de nos paysans, la cherté et la difficulté des
transports intérieurs, n'ont pu être complètement surmontés.
Il en résulte que les fabricants d'huile d'arachides, ne pouvant plus exporter leurs tour-
teaux à l'étranger et ne trouvant pas dans la métropole même de débouchés suffisants, voient
leurs magasins tellement encombrés de ces tourteaux dont ils ne parviennent pas à se débar-
rasser, qu'ils ont à plusieurs reprises envisagé l'arrêt de leur fabrication d'huiles. Cette
mesure aurait des conséquences très regrettables pour notre colonie du Sénégal, dont les
exportations d'arachides se trouveraient ainsi arrêtées.
Mais l'emploi du tourteau dans la nourriture des chevaux ouvre de vastes perspectives à
l'utilisation du tourteau en France même et permettrait de règler facilement une question qui
préoccupe autant les milieux coloniaux que n)s industriels. L'Intendance, qui a actuellement
un nombre très considérable de chevaux à nourrir, ne saurait manquer de faire, à ce sujet,
les expériences nécessaires : on doit vivement espérer qu'elles lui paraîtront concluantes.
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Le cheptel de Mqdagascar (1). — De tout temps, Madagascar a été réputé pour son
bétail, dont l'abondance et la qualité ont frappé les premiers explorateurs. L'élevage y prend
chaque année une plus grande extension et s'est répandu dans l'île toute entière où il a pris
le caractère d'une industrie vraiment nationale.
Les bovidés.
Le nombre des bœufs imposés est passé de 2.300.000 en 1904 à 6 millions environ en 1916.
Le cheptel peut fournir annuellement, de l'avis des vétérinaires, 10 de son effectif en
viande de boucheiie, sans risque de dépréciation. On arrive ainsi à 600.000 bœufs par an,
dont il convient de déduire 80.000 têtes pour la consommation de l'île et 20.000 environ pour
les îles voisines Maurice, la Réunion et Comores.
A l'heure actuelle, la Colonie peut donc disposer de 500 000 têtes de bétail par an pour la
préparation de conserves ou de viandes frigorifiées.
L'Exportateur français. — Septembre 1916.
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