Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1916-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1916 01 juillet 1916
Description : 1916/07/01 (A19,N120)-1916/08/31. 1916/07/01 (A19,N120)-1916/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6536262w
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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L'EXTENSION AGRICOLE AUX PHILIPPINES
Dans un excellent article de « The Philippine agricultural review » M.H.I.
Edwards, directeur de l'agriculture aux Philippines, nous montre la situation
agricole des Iles Philippines après dix années d'efforts. Il met en évidence
l'importance de l'agriculture pour le développement économique du pays, les
chiffres qu'il donne sont éloquents : pendant l'année 1915 la valeur totale des
exportations atteint le chiffre de 107.626.000 pesos (1), or, sur cet ensemble,
les produits bruts de la ferme comptent pour 101.626.194 pesos.
D'après lui, les progrès réalisés pendant ces dix dernières années quoique
très sensibles, auraient pu être plus importants et plus rapides, mais il faut
tenir compte ici comme ailleurs, de deux facteurs principaux du développement
agricole d'un pays : ses richesses naturelles et les connaissances comme les
ressources des cultivateurs. Or, si les Philippines possèdent incontestablement
d'énormes richesses agricoles et de grandes surfaces de terres fertiles, il faut
bien constater que celles-ci, depuis des générations donnent annuellement les
mêmes récoltes sans que jamais un apport nouveau d'élément fertile leur ait
été distribué. Fatalement ces terres sont plus ou moins épuisées, et il faudrait,
ou les améliorer par l'emploi des méthodes modernes de fertilisation ou mettre
en valeur les espaces incultes, d'une fertilité plus grande ; mais chacun de ces
moyens exige des capitaux que la grande majorité des cultivateurs philippins
ne possède pas.
Il existe bien dans ces îles une minorité de cultivateurs familiarisés avec les
méthodes nouvelles de culture et qui financièrement peuvent les employer sur
leurs terres, mais la majorité fi besoin qu'on les lui enseigne, qu'on lui mette les
résultats sous les yeux. Avec celle-là, conservatrice dans le présent comme
dans le passé, les progrès seront lents. Sur plus de 800.000 cultivateurs disper-
sés sur l'étendue des Philippines on ne peut guère en compter que 2.500, culti-
vant sur de grands espaces. En réalité, le nombre des planteurs possédant de
gros capitaux est fort limité, et les capitaux étrangers, peu nombreux, d'ail-
leurs, ont été surtout dirigés sur l'industrie du sucre.
(1) 81 Pesos valant 100 dollars de Hongkong.
Dans un excellent article de « The Philippine agricultural review » M.H.I.
Edwards, directeur de l'agriculture aux Philippines, nous montre la situation
agricole des Iles Philippines après dix années d'efforts. Il met en évidence
l'importance de l'agriculture pour le développement économique du pays, les
chiffres qu'il donne sont éloquents : pendant l'année 1915 la valeur totale des
exportations atteint le chiffre de 107.626.000 pesos (1), or, sur cet ensemble,
les produits bruts de la ferme comptent pour 101.626.194 pesos.
D'après lui, les progrès réalisés pendant ces dix dernières années quoique
très sensibles, auraient pu être plus importants et plus rapides, mais il faut
tenir compte ici comme ailleurs, de deux facteurs principaux du développement
agricole d'un pays : ses richesses naturelles et les connaissances comme les
ressources des cultivateurs. Or, si les Philippines possèdent incontestablement
d'énormes richesses agricoles et de grandes surfaces de terres fertiles, il faut
bien constater que celles-ci, depuis des générations donnent annuellement les
mêmes récoltes sans que jamais un apport nouveau d'élément fertile leur ait
été distribué. Fatalement ces terres sont plus ou moins épuisées, et il faudrait,
ou les améliorer par l'emploi des méthodes modernes de fertilisation ou mettre
en valeur les espaces incultes, d'une fertilité plus grande ; mais chacun de ces
moyens exige des capitaux que la grande majorité des cultivateurs philippins
ne possède pas.
Il existe bien dans ces îles une minorité de cultivateurs familiarisés avec les
méthodes nouvelles de culture et qui financièrement peuvent les employer sur
leurs terres, mais la majorité fi besoin qu'on les lui enseigne, qu'on lui mette les
résultats sous les yeux. Avec celle-là, conservatrice dans le présent comme
dans le passé, les progrès seront lents. Sur plus de 800.000 cultivateurs disper-
sés sur l'étendue des Philippines on ne peut guère en compter que 2.500, culti-
vant sur de grands espaces. En réalité, le nombre des planteurs possédant de
gros capitaux est fort limité, et les capitaux étrangers, peu nombreux, d'ail-
leurs, ont été surtout dirigés sur l'industrie du sucre.
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