Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1898 05 juin 1898
Description : 1898/06/05 (A2,N13,T2). 1898/06/05 (A2,N13,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419690q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
- Aller à la page de la table des matières188
- TABLE DES SOMMAIRES
- .......... Page(s) .......... 1-32
- SOMMAIRE. - Le Caféier des terres humides: J. DYBOWSKI. - Ce qu'on dit en Angleterre de l'Algérie: CH. NAUDIN, de L'INSTITUT. - Sterculia nobilis: CH. RIVIÈRE. - Le Caoutchouc du Bas-Ogooué: BOUYSSOU.
- VARIÉTÉS. - Rapport sur une mission botanique aux jardins de Port-of-Spain et de Demerari: LANDES. - Les cultures au Soudan français. - Note sur le jardin d'essai de Libreville: CH. CHALOT. - Géologie du Bas-Ogooué BOUYSSOU. - La création du jardin botanique de la Réunion: NEVEU. - La culture du Coton au Pérou. - La gomme de M'Bep.
- NOUVELLES ET CORRESPONDANCES. - PETITE CORRESPONDANCE.
- .......... Page(s) .......... 1-32
- .......... Page(s) .......... 33-64
- SOMMAIRE. - Le Maniçaba du Brésil: CH. -NAUDIN, de l'Institut. - Note sur la consommation du café en France: MAXIME CORNU, du Muséum. - La culture du colatier aux Antilles: CH. SAUSSINE. - L'arachide au Sénégal: ENFANTIN. - L'alfa tunisien: H. TRIDON.
- VARIÉTÉS. - La plantation d'Aschouka, au Congo français. - La culture du sésame dans les colonies allemandes: Dr WARBURG. - Vanille et vanilline.
- PETITE CORRESPONDANCE. - NOUVELLES ET INFORMATIONS.
- .......... Page(s) .......... 33-64
- .......... Page(s) .......... 65-96
- SOMMAIRE. - Notes sur l'agriculture de Madagascar: EM. PRUDHOMME. - Un nouveau cotonnier: CH. NAUDIN, de l'Institut. - Essais d'acclimatation en Nouvelle-Calédonie: PERRET. - Le tabac en Tunisie: CH. PENSA.
- VARIÉTÉS. - Une mission à la Barbade: A. ELOT. - Le déboisement de l'Annam: CAMILLE PARIS.
- BIBLIOGRAPHIE. - PETITE CORRESPONDANCE.
- .......... Page(s) .......... 65-96
- .......... Page(s) .......... 97-128
- SOMMAIRE. - Contribution à l'étude du Caféier: Louis GRANDE AU. - Les cultures de caoutchouc coloniales: D'EDOUARD HECKEL. - A propos du Cacaoyer: CH. CHALOT.
- VARIÉTÉS. - Une mission à la Barbade (suite): A. ELOT. - Engrais de poissons: DIBOS. - Le café de Libéria. - Le chanvre à Madagascar: F. BERBIZIER. - Plantations de gommiers-au Nama-Land. - Service des renseignements: instructions sur le prélèvement et le mode d'envoi des échantillons de plantes malades: HENRI BOCHER.
- NOUVELLES ET CORRESPONDANCES. - PETITE CORRESPONDANCE.
- .......... Page(s) .......... 97-128
- .......... Page(s) .......... 129-160
- SOMMAIRE. - M. RAOUL: A. MILHE-POUTINGON. - De l'exploitation et delà culture du caoutchouc à Madagascar: R. P. PIOLET. - La culture des arbres à Gutta: F. JADIN.
- VARIÉTÉS. - Les arbres à Gutta-percha à la Grande Comore: A. MILNE EDWARD. S La soie du Soudan français. - La question du caoutchouc. Le café de Libéria (suite).
- BIBLIOGRAPHIE. - NOUVELLES ET CORRESPONDANCES. - PETITE CORRESPONDANCE.
- .......... Page(s) .......... 129-160
- .......... Page(s) .......... 161-192
- SOMMAIRE. - Sur l'introduction et la culture des Araucarias dans nos colonies françaises tropicales; valeur commerciale et industrielle de leurs produits: Professeur EDOUARD HECKEL. - Les cafés sauvages du Congo: EMILE LAURENT. - Les maladies du Caféier: Dr G. DELACROIX. - De l'exploitation et de la culture du caoutchouc à Madagascar (Fin): R. P. PIOLET.
- VARIÉTÉS. - A propos de la culture des arbres à Gutta et des Isonandra en particulier: Prof. HECKEL. - La préparation du café au Guatemala: FERNAND CADILLAC.
- NOUVELLES ET CORRESPONDANCES. - A propos de la greffe de la Canne à sucre. - PETITE CORRESPONDANCE.
- .......... Page(s) .......... 161-192
- TABLE DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
- .......... Page(s) .......... 71
- .......... Page(s) .......... 71
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 65
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- .......... Page(s) .......... 3
- .......... Page(s) .......... 4
- .......... Page(s) .......... 86
- .......... Page(s) .......... 39
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- .......... Page(s) .......... 161
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- .......... Page(s) .......... 104
- .......... Page(s) .......... 104
- .......... Page(s) .......... 34
- .......... Page(s) .......... 97
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 178
- .......... Page(s) .......... 165
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- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 155
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- .......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 116
- .......... Page(s) .......... 39
- .......... Page(s) .......... 61
- .......... Page(s) .......... 122
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 19
- .......... Page(s) .......... 155
- .......... Page(s) .......... 5
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- .......... Page(s) .......... 156
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- .......... Page(s) .......... 156
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- .......... Page(s) .......... 48
- .......... Page(s) .......... 129
- .......... Page(s) .......... 54
- .......... Page(s) .......... 54
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 43
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- .......... Page(s) .......... 140
- .......... Page(s) .......... 29
- .......... Page(s) .......... 62
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 184
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- .......... Page(s) .......... 140
- .......... Page(s) .......... 4
- .......... Page(s) .......... 75
LES MALADIES DU CAFÉIER 471
« La forme est elliptique, quelquefois réniforme; la membrane d'enveloppe est hya-
line, et dans l'intérieur se trouve enroulé sur lui-même un petit ver nématoïde, long,
quand il est développé, d'environ un quart de millimètre, qui n'est autre qu'une anguil-
lule. Cet animalcule n'offre pas trace d'organes sexuels ; il n'est encore qu'à une pre-
mière phase de son développement. Chaque kyste contient de 40 à 50 œufs, et si l'on
fait un calcul approximatif, on arrive au chiffre, trop faible certainement et pourtant
effrayant, de plus de 30 millions d'anguillules par caféier.
« Arrivés au terme du développement intra-ovulaire et de la vie intra-radicellaire, les
animalcules s'échappent au dehors, laissant béante la cavité dans laquelle ils se sont
développés, et la radicelle ne tarde pas à pourrir et à être envahie par les cryptogames.
La terre qui entoure les Caféiers morts est remplie d'anguillules n'offrant pas encore
d'organes générateurs.
« Les Caféiers les plus vigoureux, ceux de sept à dix ans, sont attaqués de préférence.
Les Caféiers étant plantés en lignes parallèles, tantôt la maladie se propage suivant les
lignes, tantôt elle se développe en îlots, d'une manière analogue à l'infection phyl-
loxérique de nos vignes. »
Un certain nombre d'espèces d'anguillules sont réviviscentes et après une
sécheresse prolongée qui peut durer plusieurs années, les larves parvenues à
l'état adulte sont susceptibles de revivre si on vient à les humecter. C'est le cas
de l'anguillule du blé niellé (Tylenchus Tritici) qui monte progressivement, en
même temps que le blé se développe, jusque dans la fleur qui s'hypertrophie et
se transforme en une galle pleine d'anguillules, galle qui présente plus ou moins
nettement le volume et l'apparence de la graine de Nielle.
Il n'en est pas ainsi, d'après le Dr Jobert, pour l'anguillule du Caféier; la
sécheresse les tue, ce qui explique l'immunité du Caféier en terrains secs. La
maladie sévit de préférence dans les terres sablonneuses ; l'argile pure gêne le
développement du nématode et il n'y persiste pas.
En résumé, la « maladie vermiculaire » se caractérise par le jaunissement des
feuilles, la mort rapide de l'arbre, la destruction du chevelu précédée sur celui-ci
de l'apparition de petites tubérosités arrondies. En un mot, la plante meurt par
destruction et pourriture très rapides du système radiculaire.
M. Jobert n'a pas établi la nature exacte de l'anguillule du Caféier. Le
Dr E. A. Gôldi, qui a étudié à nouveau la « maladie vermiculaire », a, fait de cet
organismeune espèce nouvelle (1) qu'il a dénommée iWéloidogyneexigua. Par contre.,
le Dr J. Ritzema Bos, l'éminentdirecteur du « Phytopathologisch Laboratorium »,
d'Amsterdam, pense qu'elle ne doit pas être différente de YHeterodera radicicola
qui envahit une foule d'autres plantes (2). L'opinion de M. Ritzema Bos est à con-
sidérer, car ce savant s'est depuis longtemps spécialisé dans ce genre d'études.
La description du Dr Jobert cadre parfaitement avec celles de VHeterod&ra radi-
cicola qu'on trouve dans les auteurs qui se sont occupés de cette espèce, et que
M. Prillieux a résumée d'une façon très complète (3). Cette anguillule est, en même
temps, cosmopolite ; il me souvient d'avoir reçu par l'intermédiaire deM. J. Dy-
bowskides échantillons de diverses plantes potagères, carottes,chicorées, endives,
qui provenaient d'essais de cultures à Konakry (Guinée) et portaient sur leurs
racines les kystes arrondis de cette même espèce.
(1) Dr E. A. GÜLDI, Relalorio sobre a molestia do Cafeiro na provincia do Rio-Janeiro, 1887,
et Rev. agric. dolinp. Inst. Fluminense do agricult., 1888, p. 1.
(2) Lettre du 31 janvier 1898.
(3) Ed. PRILLIEUX, les Maladies vermiculaires des plantes cultivées, in Annales agronomiques,
tome II, fasc. 2.
« La forme est elliptique, quelquefois réniforme; la membrane d'enveloppe est hya-
line, et dans l'intérieur se trouve enroulé sur lui-même un petit ver nématoïde, long,
quand il est développé, d'environ un quart de millimètre, qui n'est autre qu'une anguil-
lule. Cet animalcule n'offre pas trace d'organes sexuels ; il n'est encore qu'à une pre-
mière phase de son développement. Chaque kyste contient de 40 à 50 œufs, et si l'on
fait un calcul approximatif, on arrive au chiffre, trop faible certainement et pourtant
effrayant, de plus de 30 millions d'anguillules par caféier.
« Arrivés au terme du développement intra-ovulaire et de la vie intra-radicellaire, les
animalcules s'échappent au dehors, laissant béante la cavité dans laquelle ils se sont
développés, et la radicelle ne tarde pas à pourrir et à être envahie par les cryptogames.
La terre qui entoure les Caféiers morts est remplie d'anguillules n'offrant pas encore
d'organes générateurs.
« Les Caféiers les plus vigoureux, ceux de sept à dix ans, sont attaqués de préférence.
Les Caféiers étant plantés en lignes parallèles, tantôt la maladie se propage suivant les
lignes, tantôt elle se développe en îlots, d'une manière analogue à l'infection phyl-
loxérique de nos vignes. »
Un certain nombre d'espèces d'anguillules sont réviviscentes et après une
sécheresse prolongée qui peut durer plusieurs années, les larves parvenues à
l'état adulte sont susceptibles de revivre si on vient à les humecter. C'est le cas
de l'anguillule du blé niellé (Tylenchus Tritici) qui monte progressivement, en
même temps que le blé se développe, jusque dans la fleur qui s'hypertrophie et
se transforme en une galle pleine d'anguillules, galle qui présente plus ou moins
nettement le volume et l'apparence de la graine de Nielle.
Il n'en est pas ainsi, d'après le Dr Jobert, pour l'anguillule du Caféier; la
sécheresse les tue, ce qui explique l'immunité du Caféier en terrains secs. La
maladie sévit de préférence dans les terres sablonneuses ; l'argile pure gêne le
développement du nématode et il n'y persiste pas.
En résumé, la « maladie vermiculaire » se caractérise par le jaunissement des
feuilles, la mort rapide de l'arbre, la destruction du chevelu précédée sur celui-ci
de l'apparition de petites tubérosités arrondies. En un mot, la plante meurt par
destruction et pourriture très rapides du système radiculaire.
M. Jobert n'a pas établi la nature exacte de l'anguillule du Caféier. Le
Dr E. A. Gôldi, qui a étudié à nouveau la « maladie vermiculaire », a, fait de cet
organismeune espèce nouvelle (1) qu'il a dénommée iWéloidogyneexigua. Par contre.,
le Dr J. Ritzema Bos, l'éminentdirecteur du « Phytopathologisch Laboratorium »,
d'Amsterdam, pense qu'elle ne doit pas être différente de YHeterodera radicicola
qui envahit une foule d'autres plantes (2). L'opinion de M. Ritzema Bos est à con-
sidérer, car ce savant s'est depuis longtemps spécialisé dans ce genre d'études.
La description du Dr Jobert cadre parfaitement avec celles de VHeterod&ra radi-
cicola qu'on trouve dans les auteurs qui se sont occupés de cette espèce, et que
M. Prillieux a résumée d'une façon très complète (3). Cette anguillule est, en même
temps, cosmopolite ; il me souvient d'avoir reçu par l'intermédiaire deM. J. Dy-
bowskides échantillons de diverses plantes potagères, carottes,chicorées, endives,
qui provenaient d'essais de cultures à Konakry (Guinée) et portaient sur leurs
racines les kystes arrondis de cette même espèce.
(1) Dr E. A. GÜLDI, Relalorio sobre a molestia do Cafeiro na provincia do Rio-Janeiro, 1887,
et Rev. agric. dolinp. Inst. Fluminense do agricult., 1888, p. 1.
(2) Lettre du 31 janvier 1898.
(3) Ed. PRILLIEUX, les Maladies vermiculaires des plantes cultivées, in Annales agronomiques,
tome II, fasc. 2.
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