Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1898 05 février 1898
Description : 1898/02/05 (A2,N9,T2). 1898/02/05 (A2,N9,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419686t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 57
VANILLE ET VANILLINE
Sous ce titre, la Revue signalait (n°3, décembre 1897) l'extension croissante de
la consommation de la vanilline et le préjudice qui en résultait pour le com-
merce et la production de la vanille. Elle analysait une circulaire de M. Louis
Janne, négociant commissionnaire, réclamant des mesures législatives pour
mettre fin à cette situation. Cette circulaire a inspiré aux planteurs de notre
colonie de la Réunion l'initiative d'un pétitionnement imposant, demandant au
Conseil général d'intervenir, dans ce but, auprès des pouvoirs publics. Le Conseil
général, déférant à cet appel, avait émis, dans sa dernière session le vœu « que la
Vanilline fut soumise à un droit de 208 francs par kilogramme, équivalant au
droit de la vanille; que les marchands vendant de la vanilline ou des composi-
tion à la vanilline fussent tenus d'en indiquer la nature sur leurs étiquettes et sur
leurs produits, à peine de tomber sous le coup de l'article 423 du Code pénal ».
Ce vœu vient d'être transformé en proposition de loi par l'initiative parlemen-
taire. C'est un député de. la Guadeloupe, M. Isaac, qui a déposé cette proposi-
tion de loi.
Dans l'exposé des motifs, après avoir rappelé que la culture de la vanille inté-
resse plusieurs de nos colonies : la Réunion, Madagascar, Mayotte, les Comores,
la Guadeloupe, M. Isaac s'exprime en ces termes :
« Cette culture, très coûteuse, très délicate, très minutieuse, a contre elle
qu'elle n'est pas susceptible d'une très grande extension. La production univer-
selle pour 1894 n'a pas dépassé 170.000 kilos, sur lesquels notre colonie de la
Réunion seule fournit 70.000 kilos. C'est dire l'influence que'sa production
exerce sur les cours de la denrée. Elle a pu atteindre déjà 80.000 et 90.000 kilos,
mais aussitôt c'est l'avilissement des cours au-dessous des prix de revient, et
jusqu'à 10 francs le kilo, comme ces dernières années.
Néanmoins, la vanille est l'objet, en France, d'un commerce qui n'est pas sans
importance; on peut dire que la France est le plus important marché de vanille
du monde.
En effet, elle a importé en 1896, au commerce général, 95,972 kilos de va-
nille, d'une valeur de sept millions et demi, sur lesquels 34.771 kilos ont été
mis en consommation, valant 2.712.000 francs. -
Sur ces quantités, les colonies françaises ont fourni 74.193 kilos, dont 25.895
pour la consommation, toute la provenance coloniale étant transportée unique-
ment par navires français.
Cette situation peut être considérée comme menacée par l'extension que
prend, depuis quelques années, la consommation de la vanilline, dont l'usage
tend à se généraliser.
La vanilline, aldéhyde méthylprotocatéchique, est le principe aromatique de
la vanille. C'est elle qui se cristallise à la surface des gousses sous la forme de
fines aiguilles, incolores, et qu'on nomme givre.
On peut l'extraire de la plante ; mais on l'obtient artificiellement et indus-
triellement en oxydant la coniférine, — qui est un glycoside contenu dans la
sève de la plupart des conifères, — par un mélange d'acide sulfurique étendu
d'eau et de bichromate de potasse. C'est le procédé employé en Allemagne. Et
VANILLE ET VANILLINE
Sous ce titre, la Revue signalait (n°3, décembre 1897) l'extension croissante de
la consommation de la vanilline et le préjudice qui en résultait pour le com-
merce et la production de la vanille. Elle analysait une circulaire de M. Louis
Janne, négociant commissionnaire, réclamant des mesures législatives pour
mettre fin à cette situation. Cette circulaire a inspiré aux planteurs de notre
colonie de la Réunion l'initiative d'un pétitionnement imposant, demandant au
Conseil général d'intervenir, dans ce but, auprès des pouvoirs publics. Le Conseil
général, déférant à cet appel, avait émis, dans sa dernière session le vœu « que la
Vanilline fut soumise à un droit de 208 francs par kilogramme, équivalant au
droit de la vanille; que les marchands vendant de la vanilline ou des composi-
tion à la vanilline fussent tenus d'en indiquer la nature sur leurs étiquettes et sur
leurs produits, à peine de tomber sous le coup de l'article 423 du Code pénal ».
Ce vœu vient d'être transformé en proposition de loi par l'initiative parlemen-
taire. C'est un député de. la Guadeloupe, M. Isaac, qui a déposé cette proposi-
tion de loi.
Dans l'exposé des motifs, après avoir rappelé que la culture de la vanille inté-
resse plusieurs de nos colonies : la Réunion, Madagascar, Mayotte, les Comores,
la Guadeloupe, M. Isaac s'exprime en ces termes :
« Cette culture, très coûteuse, très délicate, très minutieuse, a contre elle
qu'elle n'est pas susceptible d'une très grande extension. La production univer-
selle pour 1894 n'a pas dépassé 170.000 kilos, sur lesquels notre colonie de la
Réunion seule fournit 70.000 kilos. C'est dire l'influence que'sa production
exerce sur les cours de la denrée. Elle a pu atteindre déjà 80.000 et 90.000 kilos,
mais aussitôt c'est l'avilissement des cours au-dessous des prix de revient, et
jusqu'à 10 francs le kilo, comme ces dernières années.
Néanmoins, la vanille est l'objet, en France, d'un commerce qui n'est pas sans
importance; on peut dire que la France est le plus important marché de vanille
du monde.
En effet, elle a importé en 1896, au commerce général, 95,972 kilos de va-
nille, d'une valeur de sept millions et demi, sur lesquels 34.771 kilos ont été
mis en consommation, valant 2.712.000 francs. -
Sur ces quantités, les colonies françaises ont fourni 74.193 kilos, dont 25.895
pour la consommation, toute la provenance coloniale étant transportée unique-
ment par navires français.
Cette situation peut être considérée comme menacée par l'extension que
prend, depuis quelques années, la consommation de la vanilline, dont l'usage
tend à se généraliser.
La vanilline, aldéhyde méthylprotocatéchique, est le principe aromatique de
la vanille. C'est elle qui se cristallise à la surface des gousses sous la forme de
fines aiguilles, incolores, et qu'on nomme givre.
On peut l'extraire de la plante ; mais on l'obtient artificiellement et indus-
triellement en oxydant la coniférine, — qui est un glycoside contenu dans la
sève de la plupart des conifères, — par un mélange d'acide sulfurique étendu
d'eau et de bichromate de potasse. C'est le procédé employé en Allemagne. Et
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 25/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6419686t/f25.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6419686t/f25.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6419686t/f25.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6419686t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6419686t
Facebook
Twitter