Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1898 05 janvier 1898
Description : 1898/01/05 (A2,N8,T2). 1898/01/05 (A2,N8,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419685d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS i5
M. Pierre, qui était obligé de rester constamment sur le terrain pour diriger et
surveiller l'exécution des travaux. Sa robuste constitution lui permit cependant
de rester jusqu'en 1892 à la tête du jardin qu'il avait créé, mais le climat devait
finir par triompher de lui et il succomba à la peine le 21 octobre 1892, après
quelques jours seulement de maladie.
Pendant cinq années, M. Pierre s'employa d'une façon active à faire le plus
possible d'essais de culture, fit établir des pépinières importantes de caféier et
de cacaoyer, destinées à fournir des plants auX colons, et introduisit un grand
nombre de végétaux utiles, lesquels ont été, au fur et à mesure de leur multipli-
cation, propagés dans la colonie.
- La liste des plantes cultivées au jardin d'essai parut dans le Journal officiel
de la colonie du 15 décembre 1888, mais le premier catalogue raisonné ne fut
publié qu'en 1893 et il continue depuis à paraître chaque année régulièrement.
Telle est, en quelques lignes, l'origi.ne du jardin d'essai de Libreville,le premier
jardin sérieux qui fut créé dans les possessions françaises de la côte occidentale
d'Afrique.
EMPLACEMENT, DISPOSITION, NATURE DU SOL
Le jardin d'essai se trouve en plein Libreville, à quelques mètres seulement
au-dessus_du niveau de la mer et à 250 mètres de celle-ci. Il occupe une super-
ficie de cinq hectares. La moitié du terrain, en plan incliné, est réservée aux
diverses cultures et l'autre, qui est plate et basse, est utilisée pour les pépinières.
Au début il y eut beaucoup à faire pour assainir le terrain qui était maréca-
geux en divers endroits. Aujourd'hui de nombreux fossés conduisent les eaux
d'écoulement à la mer, et ce n'est qu'au plus fort de la saison des pluies qu'il y
a encore un peu d'humidité dans quelques carrés. -
On accède au jardin d'essai par une large avenue de huit mètres de largeur
qui conduit à la maison d'habitation et se termine en demi-cercle. Cette allée
principale qui partage le terrain en deux est bordée de plates-bandes garnies de
plantes d'ornement. D'un côté le terrain est divisé par carrés de vingt mètres de
côté, lesquels sont séparés par des allées de quatre et cinq mètres de largeur, se
coupant à angle droit et se trouvant par suite parallèles ou perpendiculaires à
la maison d'habitation. C'est un tracé simple convenant assez bien à un jardin
d'essai comme celui de Libreville, qui est plutôt un champ d'expériences, car il
permet de se rendre facilement compte du coût et du rendement des cultures,
et simplifie beaucoup la surveillance des travailleurs.
Lorsque j'ai pris la direction du jardin d'essai, au commencement de l'année
1893, une chose importante manquait : l'eau. Pendant les trois mois de saison
sèche il fallait faire des prodiges pour conserver en bon état les petites plantes
des pépinières. Aussi ai-je demandé de suite le creusement d'un puits, ce qui
me fut accordé. Aujourd'hui, sans en avoir en abondance, il y a suffisamment
d'eau pour passer la saison sèche.
Le solde Libreville, et par conséquent celui du jardin d'essai, est comme sur
tout le littoral de nature sablo-argileuse. Il renferme de nombreux blocs de
limonite ferrugineuse que l'on emploie, après les avoir taillés, pour les construc-
tions. Par endroit on trouve des bancs de calcaire sableux et de grès.
L'analyse a démontré que le sol de Libreville se compose de 80 parties de
sable et de 8 à 10 parties d'argile. Suivant les terrains, il est assez riche en azote
et en acide phosphorique, mais pauvre en chaux, en magnésie et en potasse. On
M. Pierre, qui était obligé de rester constamment sur le terrain pour diriger et
surveiller l'exécution des travaux. Sa robuste constitution lui permit cependant
de rester jusqu'en 1892 à la tête du jardin qu'il avait créé, mais le climat devait
finir par triompher de lui et il succomba à la peine le 21 octobre 1892, après
quelques jours seulement de maladie.
Pendant cinq années, M. Pierre s'employa d'une façon active à faire le plus
possible d'essais de culture, fit établir des pépinières importantes de caféier et
de cacaoyer, destinées à fournir des plants auX colons, et introduisit un grand
nombre de végétaux utiles, lesquels ont été, au fur et à mesure de leur multipli-
cation, propagés dans la colonie.
- La liste des plantes cultivées au jardin d'essai parut dans le Journal officiel
de la colonie du 15 décembre 1888, mais le premier catalogue raisonné ne fut
publié qu'en 1893 et il continue depuis à paraître chaque année régulièrement.
Telle est, en quelques lignes, l'origi.ne du jardin d'essai de Libreville,le premier
jardin sérieux qui fut créé dans les possessions françaises de la côte occidentale
d'Afrique.
EMPLACEMENT, DISPOSITION, NATURE DU SOL
Le jardin d'essai se trouve en plein Libreville, à quelques mètres seulement
au-dessus_du niveau de la mer et à 250 mètres de celle-ci. Il occupe une super-
ficie de cinq hectares. La moitié du terrain, en plan incliné, est réservée aux
diverses cultures et l'autre, qui est plate et basse, est utilisée pour les pépinières.
Au début il y eut beaucoup à faire pour assainir le terrain qui était maréca-
geux en divers endroits. Aujourd'hui de nombreux fossés conduisent les eaux
d'écoulement à la mer, et ce n'est qu'au plus fort de la saison des pluies qu'il y
a encore un peu d'humidité dans quelques carrés. -
On accède au jardin d'essai par une large avenue de huit mètres de largeur
qui conduit à la maison d'habitation et se termine en demi-cercle. Cette allée
principale qui partage le terrain en deux est bordée de plates-bandes garnies de
plantes d'ornement. D'un côté le terrain est divisé par carrés de vingt mètres de
côté, lesquels sont séparés par des allées de quatre et cinq mètres de largeur, se
coupant à angle droit et se trouvant par suite parallèles ou perpendiculaires à
la maison d'habitation. C'est un tracé simple convenant assez bien à un jardin
d'essai comme celui de Libreville, qui est plutôt un champ d'expériences, car il
permet de se rendre facilement compte du coût et du rendement des cultures,
et simplifie beaucoup la surveillance des travailleurs.
Lorsque j'ai pris la direction du jardin d'essai, au commencement de l'année
1893, une chose importante manquait : l'eau. Pendant les trois mois de saison
sèche il fallait faire des prodiges pour conserver en bon état les petites plantes
des pépinières. Aussi ai-je demandé de suite le creusement d'un puits, ce qui
me fut accordé. Aujourd'hui, sans en avoir en abondance, il y a suffisamment
d'eau pour passer la saison sèche.
Le solde Libreville, et par conséquent celui du jardin d'essai, est comme sur
tout le littoral de nature sablo-argileuse. Il renferme de nombreux blocs de
limonite ferrugineuse que l'on emploie, après les avoir taillés, pour les construc-
tions. Par endroit on trouve des bancs de calcaire sableux et de grès.
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sable et de 8 à 10 parties d'argile. Suivant les terrains, il est assez riche en azote
et en acide phosphorique, mais pauvre en chaux, en magnésie et en potasse. On
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