Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1898 05 mars 1898
Description : 1898/03/05 (A2,N10,T2). 1898/03/05 (A2,N10,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196877
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
ACCLIMATATION CULTURALE EN NOUVELLE CALÉDONIE 7f
cune 000 livres, par acre. Les experts chargés d'examiner ce coton l'ont déclaré
d'excellente qualité, supérieur même au fameux Seci Island à longues fibres, qui
a fait la.fortune des planteurs américains du Sud.
L'espèce est entièrement différente de celles des autres cotonniers. La tige est
simplet droite, robuste, enveloppée d'une écorce fibreuse et ronde au toucher.
Les fleurs sont accumulées au bas de cette tige et leurs corolles au lieu d'être
évasées sont tubuleuses, ce qui en met l'intérieur à l'abri de la pluie, qui, dans
les autres espèces, nuit à la fécondation. Les capsules sont voisines de terre, ce
qui facilite considérablement la récolte de la fibre. -
Le nouveau cotonnier, ou cotonnier Mammoth, comme -on l'appelle aux États- 1
Unis, a fait sensation parmi les planteurs, et de tous côtés arrivent chez
M. Jackson des curieux et des intéressés. On croit que, par sa grande producti-
vité, il réduira d'au moins 60 l'étendue des terres cultivées jusqu'ici en coton-
niers dans les États du Sud de l'Union, pour les besoins du commerce et de
l'industrie locale.
- Ce sont là de belles promesses, mais peut-être fort exagérées, car les nouvelles
qui nous arrivent d'Amérique sont trop souvent sujettes à caution. Cependant il
doit y avoir quelque chose de fondé dans ce que les journaux de ce pays nous
annoncent, et la question vaut la peine d'être tirée au clair. En attendant, je'
fais remarquer que la flore si exubérante de l'intérieur de l'Afrique est encore
très peu connue, et que, selon toute probabilité, les explorateurs y feront d'im-
portantes découvertes. Les gouvernements de l'Europe ne sauraient trop les'
encourager et les aider.
D'après la description qu'on nous donne du cotonnier Mammoth, il est dou-
teux qu'il appartienne au genre Gossypium. Si je reçois des États-Unis les échan-
tillons que j'ai demandés, nous saurons peut-être à quoi nous en tenir sur son
compte.
Ch. NAUDIN,
Membre de l'Institut.
ESSAIS D'ACCLIMATATION CULTURALE
EN NOUVELLE-CALÉDONIE
En 1879, l'administration pénitentiaire loua un important domaine (Koé) assez
rapproché de Nouméa, assez bien disposé et outillé pour permettre et même
nécessiter quelques essais. Là, se posait le problème de la production, puisqu'il
était interdit à cette administration de faire concurrence aux colons.
De là, à envisager le problème dans son entier, c'est-à-dire entreprendre des
essais utiles non seulement à l'exploitation, mais à la colonie, il n'y avait qu'un
pas. L'hésitation n'était pas permise, c'était un devoir d'autant plus étroit que les
devoirs étaient plus urgents.
La donnée du problème pouvait se formuler ainsi :
1° Assujettir l'agriculture à l'observation des lois naturelles et économiques
2° Créer des produits d'exportation qui n'existaient pas. (Il ne s'exportait pas
encore de café à cette époque.)
Or dès le début, l'Administration pénitentiaire avait suivi les errements-
habituels, le colon vécuten dehors de ses conditions normales; ce fut, en effet, pour
y trouver les éléments nécessaires à sa subsistance que l'homme défricha la'
cune 000 livres, par acre. Les experts chargés d'examiner ce coton l'ont déclaré
d'excellente qualité, supérieur même au fameux Seci Island à longues fibres, qui
a fait la.fortune des planteurs américains du Sud.
L'espèce est entièrement différente de celles des autres cotonniers. La tige est
simplet droite, robuste, enveloppée d'une écorce fibreuse et ronde au toucher.
Les fleurs sont accumulées au bas de cette tige et leurs corolles au lieu d'être
évasées sont tubuleuses, ce qui en met l'intérieur à l'abri de la pluie, qui, dans
les autres espèces, nuit à la fécondation. Les capsules sont voisines de terre, ce
qui facilite considérablement la récolte de la fibre. -
Le nouveau cotonnier, ou cotonnier Mammoth, comme -on l'appelle aux États- 1
Unis, a fait sensation parmi les planteurs, et de tous côtés arrivent chez
M. Jackson des curieux et des intéressés. On croit que, par sa grande producti-
vité, il réduira d'au moins 60 l'étendue des terres cultivées jusqu'ici en coton-
niers dans les États du Sud de l'Union, pour les besoins du commerce et de
l'industrie locale.
- Ce sont là de belles promesses, mais peut-être fort exagérées, car les nouvelles
qui nous arrivent d'Amérique sont trop souvent sujettes à caution. Cependant il
doit y avoir quelque chose de fondé dans ce que les journaux de ce pays nous
annoncent, et la question vaut la peine d'être tirée au clair. En attendant, je'
fais remarquer que la flore si exubérante de l'intérieur de l'Afrique est encore
très peu connue, et que, selon toute probabilité, les explorateurs y feront d'im-
portantes découvertes. Les gouvernements de l'Europe ne sauraient trop les'
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D'après la description qu'on nous donne du cotonnier Mammoth, il est dou-
teux qu'il appartienne au genre Gossypium. Si je reçois des États-Unis les échan-
tillons que j'ai demandés, nous saurons peut-être à quoi nous en tenir sur son
compte.
Ch. NAUDIN,
Membre de l'Institut.
ESSAIS D'ACCLIMATATION CULTURALE
EN NOUVELLE-CALÉDONIE
En 1879, l'administration pénitentiaire loua un important domaine (Koé) assez
rapproché de Nouméa, assez bien disposé et outillé pour permettre et même
nécessiter quelques essais. Là, se posait le problème de la production, puisqu'il
était interdit à cette administration de faire concurrence aux colons.
De là, à envisager le problème dans son entier, c'est-à-dire entreprendre des
essais utiles non seulement à l'exploitation, mais à la colonie, il n'y avait qu'un
pas. L'hésitation n'était pas permise, c'était un devoir d'autant plus étroit que les
devoirs étaient plus urgents.
La donnée du problème pouvait se formuler ainsi :
1° Assujettir l'agriculture à l'observation des lois naturelles et économiques
2° Créer des produits d'exportation qui n'existaient pas. (Il ne s'exportait pas
encore de café à cette époque.)
Or dès le début, l'Administration pénitentiaire avait suivi les errements-
habituels, le colon vécuten dehors de ses conditions normales; ce fut, en effet, pour
y trouver les éléments nécessaires à sa subsistance que l'homme défricha la'
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