Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1898 05 avril 1898
Description : 1898/04/05 (A2,N11,T2). 1898/04/05 (A2,N11,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419688n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
.104 REVUE DES CULTURES COLONIALES
D'après Hooker, les Landolphia Kirkii et L.florida sont cultivés à Ceylan et à la
.Jamaïque (l) avec succès.
Des sacs de graines de la liane du Sénégal (Toll), Landolphia senegalmsis et
iomentosa, ont été distribués parmi les populations des provinces Sérères et du
Baol (discours de M. Chaudié à l'ouverture du Conseil général de 1897). C'est là
un bel exemple qui doit être suivi dans toutes nos colonies africaines ; il n'a pas
lieu de surprendre comme émanant de l'initiative éclairée de l'excellent admi-
nistrateur qu'est M. Chaudié, gouverneur général de l'Afrique occidentale.
Enfin, à Diego-Suarez, abonderait une liane appelée Faux Caoutchouc, sorte de
Strophantus, d'où le Dr Jaillet a trouvé moyen d'extraire un caoutchouc excel-
lent,^). Ce Strophantus, qui demanderait à être cultivé à la façon des houblon-
nières, vient de boutures ; il résiste à toutes les sécheresses, s'accommode du sol
le plus aride et donne un lait abondant. (Le Courrier de Madagascar, d'après le
Bulletin Exposition permanente des colonies, 1897, ne 5.)
Il y a plus à faire, et notre Guinée française (3) jmssi bien que -notre Congo
français, où se complaisent ces lianes appelées malheureusement à une prompte
destruction, sont les deux colonies tout d'abord appelées à la culture qui s'impose
actuellement à l'attention des colons français. Avec les précédents que je me
suis efforcé à rappeler ici et dont j'ai coté les plus importants seulement, il n'y- a
pas à redouter pour les colons les conséquences quelquefois désastreuses,
souvent très coûteuses, d'une expérimentation agricole nouvelle. D'autre part,
les débouchés industriels paraissent de plus en plus assurés à toute production
de caoutchouc ayant une valeur industrielle réelle, en raison des-besoins sans
cesse croissants de l'industrie européenne en cette matière. ,
- EDOUARD HECKEL,
� Professeur, Directeur fondateur de l'Institut colonial de Marseille.
AU SUJET DU CACAOYER
Il y a des plantes, cela n'est pas douteux, qui ont à peu près les mêmes exi-
gences et des sympathies, pourrait-on dire, les unes pour les autres. On peut
tirer, de ces rapprochements, d'excellentes indications, qui viendront en quelque
sorte confirmer le résultat des analyses de terre qu'il est toujours prudent dé
faire effectuer avant d'entreprendre une plantation dans la zone équatoriale. Car
si les conditions climatériques d'une région déterminée constituent un facteur
(1) On trouve dans 1e_commerc.e les graines de ces espèces provenant de Mozambique, à côté de
celles d'Hevea brasiliensis, de Manihot Glaziowii, de Caslilloa elastica (de l'Amérique Centrale),
d'Urceo la esculenta (Burma) et de Willughbeia ftrmct (Singapoure). Le Landolphia Kirkii est voisin
des L. Canariensis et Madagascariensis. On ne trouve pas de graines d'Hanco1'nia speciosa, plante
aui cependant donne un bon caoutchouc.
(2) Il est fort douteux qije ce soit là un caoutchouc produit par un Stvopanthus et il est plus pro-
bable qu'il s'agisse d'un Landolphia. -. -
(3) Il faut citer, au premier rang des hardis colons qui se préoccupent de réaliser ce desideratum,
M. Bouéry, ingénieur, qui a fait en pleine Guinée une plantation importante de Sakouy et de
Barom-Barom KhoTé, deux arbres indigènes (Ficus) donnant du caoutchouc et qui doivent être
bientôt en pleine exploitation. Les produits de ces végétaux constituent un caoutchouc d'une nature
spéciale dont des échantillons sont exposés au Musée colonial de Marseille. Tout fait supposer que
M. Bouéry donnera un jour place dans ces cultures aux Landolphia, à côté des végétaux qu'il
exploite aujourd'hui.
D'après Hooker, les Landolphia Kirkii et L.florida sont cultivés à Ceylan et à la
.Jamaïque (l) avec succès.
Des sacs de graines de la liane du Sénégal (Toll), Landolphia senegalmsis et
iomentosa, ont été distribués parmi les populations des provinces Sérères et du
Baol (discours de M. Chaudié à l'ouverture du Conseil général de 1897). C'est là
un bel exemple qui doit être suivi dans toutes nos colonies africaines ; il n'a pas
lieu de surprendre comme émanant de l'initiative éclairée de l'excellent admi-
nistrateur qu'est M. Chaudié, gouverneur général de l'Afrique occidentale.
Enfin, à Diego-Suarez, abonderait une liane appelée Faux Caoutchouc, sorte de
Strophantus, d'où le Dr Jaillet a trouvé moyen d'extraire un caoutchouc excel-
lent,^). Ce Strophantus, qui demanderait à être cultivé à la façon des houblon-
nières, vient de boutures ; il résiste à toutes les sécheresses, s'accommode du sol
le plus aride et donne un lait abondant. (Le Courrier de Madagascar, d'après le
Bulletin Exposition permanente des colonies, 1897, ne 5.)
Il y a plus à faire, et notre Guinée française (3) jmssi bien que -notre Congo
français, où se complaisent ces lianes appelées malheureusement à une prompte
destruction, sont les deux colonies tout d'abord appelées à la culture qui s'impose
actuellement à l'attention des colons français. Avec les précédents que je me
suis efforcé à rappeler ici et dont j'ai coté les plus importants seulement, il n'y- a
pas à redouter pour les colons les conséquences quelquefois désastreuses,
souvent très coûteuses, d'une expérimentation agricole nouvelle. D'autre part,
les débouchés industriels paraissent de plus en plus assurés à toute production
de caoutchouc ayant une valeur industrielle réelle, en raison des-besoins sans
cesse croissants de l'industrie européenne en cette matière. ,
- EDOUARD HECKEL,
� Professeur, Directeur fondateur de l'Institut colonial de Marseille.
AU SUJET DU CACAOYER
Il y a des plantes, cela n'est pas douteux, qui ont à peu près les mêmes exi-
gences et des sympathies, pourrait-on dire, les unes pour les autres. On peut
tirer, de ces rapprochements, d'excellentes indications, qui viendront en quelque
sorte confirmer le résultat des analyses de terre qu'il est toujours prudent dé
faire effectuer avant d'entreprendre une plantation dans la zone équatoriale. Car
si les conditions climatériques d'une région déterminée constituent un facteur
(1) On trouve dans 1e_commerc.e les graines de ces espèces provenant de Mozambique, à côté de
celles d'Hevea brasiliensis, de Manihot Glaziowii, de Caslilloa elastica (de l'Amérique Centrale),
d'Urceo la esculenta (Burma) et de Willughbeia ftrmct (Singapoure). Le Landolphia Kirkii est voisin
des L. Canariensis et Madagascariensis. On ne trouve pas de graines d'Hanco1'nia speciosa, plante
aui cependant donne un bon caoutchouc.
(2) Il est fort douteux qije ce soit là un caoutchouc produit par un Stvopanthus et il est plus pro-
bable qu'il s'agisse d'un Landolphia. -. -
(3) Il faut citer, au premier rang des hardis colons qui se préoccupent de réaliser ce desideratum,
M. Bouéry, ingénieur, qui a fait en pleine Guinée une plantation importante de Sakouy et de
Barom-Barom KhoTé, deux arbres indigènes (Ficus) donnant du caoutchouc et qui doivent être
bientôt en pleine exploitation. Les produits de ces végétaux constituent un caoutchouc d'une nature
spéciale dont des échantillons sont exposés au Musée colonial de Marseille. Tout fait supposer que
M. Bouéry donnera un jour place dans ces cultures aux Landolphia, à côté des végétaux qu'il
exploite aujourd'hui.
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