Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-03-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mars 1898 05 mars 1898
Description : 1898/03/05 (A2,N10,T2). 1898/03/05 (A2,N10,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196877
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
70 REVUE DES CULTURES COLONIALES
moyen est d'exploiter plusieurs plantes à la fois. Telle année ctéfavorable à une
culture peut convenir à une autre et provoquer chez cette dernière un surcroît
de production, qui compensera la diminution de rendement observée chez la
première.
3° Ne pas vouloir cultiver une plante dans un sol ou un climat ne lui convenant, pas.
Le planteur habile est celui qui sait trouver pour chaque point la culture la
plus avantageuse, c'est-à-dire celle qui donne les plus gros bénéfices et non celui
qui, à grands frais, parvient à cultiver dans un pays froid les -plantes qui
viennent mieux dans les régions chaudes, ou- à faire pousser dans une terre
privée de calcium des végétaux qui normalement exigent un sol très calcaire.
L'agriculture, aussi bien aux onies qu'en Europe, est une industrie dont les
matières premières sont le phoop'H~t~ le calcium, le potassium, le carbone,
l'azote, etc., à l'état de combinaison ou parfois même à l'état libre ; son but est
de transformer ces matériaux en tissus végétaux et animaux, et l'habileté du
cultivateur consiste a se procurer les matières premières sous la forme la plus
économique et à leur faire subir par la culture ou l'élevage la transformalion la
plus avantageuse.
f EM. PRUDHOMME,
Inspecteur chef du service d'agriculture
Tananàrive, le 21 janvier 1898. 'à Madagascar.
UN NOUVEAU COTONNIER
Nous empruntons ce qui suit au Gardeners Chronide du 12 février dernier, qui
le reproduit d'après l'lndian Textile Journal. C'est la découverte d'un nouveau
cotonnier qui, si elle se confirme, ne manquera pas d'intéresser les colons de nos
régions chaudes. Il n'y a pas plus de deux ans que cette plante textile est entrée
dans la culture régulière.
Vers la fin de 1893, un voyageur anglais, M. Adolphe Kyle, accompagné
dé quelques amis désireux de visiter l'intérieur du Congo, avait établi son
camp près d'un village situé à 20 milles au sud de l'équateur et à environ
100 milles de la côte. A peu de distance du camp, il aperçut un grand massif de
cotonniers hauts de 6 à 7 mètres, très différents de port et d'aspect des coton-
niers connus jusque-là. Leurs tiges ne se ramifient pas et leurs fleurs, ainsi que
les capsules qui contiennent le coton, sont toutes accumulées à la base, près de
terre. Les indigènes du village ne font aucun usage de cette matière textile, ne
soupçonnant pas qu'elle puisse leur être de quelque utilité.
Des graines dé" la nouvelle plante furent récoltées par nos voyageurs et
envoyées aux États-Unis, mais c'est seulement l'année dernière (en 1897) qu'on
commença à lui donner une attention sérieuse. Un fermier de la Géorgie,
nommé Jackson, en sema environ cinq acres et le succès dépassa ses espérances.
Si nous en croyons les divers journaux américains auxquels il a communiqué les
résultats de ses essais, le grand cotonnier du Congo serait une précieuse acqui-
sition pour les États du sud de l'Union, et serait peut-être appelé à y remplacer
un jour tous les autres cotonniers.
Quoique la saison ait été peu favorable, par suite d'une sécheresse prolongée,
la récolte de ce coton a été estimée à quatre balles américaines, contenant cha-
moyen est d'exploiter plusieurs plantes à la fois. Telle année ctéfavorable à une
culture peut convenir à une autre et provoquer chez cette dernière un surcroît
de production, qui compensera la diminution de rendement observée chez la
première.
3° Ne pas vouloir cultiver une plante dans un sol ou un climat ne lui convenant, pas.
Le planteur habile est celui qui sait trouver pour chaque point la culture la
plus avantageuse, c'est-à-dire celle qui donne les plus gros bénéfices et non celui
qui, à grands frais, parvient à cultiver dans un pays froid les -plantes qui
viennent mieux dans les régions chaudes, ou- à faire pousser dans une terre
privée de calcium des végétaux qui normalement exigent un sol très calcaire.
L'agriculture, aussi bien aux onies qu'en Europe, est une industrie dont les
matières premières sont le phoop'H~t~ le calcium, le potassium, le carbone,
l'azote, etc., à l'état de combinaison ou parfois même à l'état libre ; son but est
de transformer ces matériaux en tissus végétaux et animaux, et l'habileté du
cultivateur consiste a se procurer les matières premières sous la forme la plus
économique et à leur faire subir par la culture ou l'élevage la transformalion la
plus avantageuse.
f EM. PRUDHOMME,
Inspecteur chef du service d'agriculture
Tananàrive, le 21 janvier 1898. 'à Madagascar.
UN NOUVEAU COTONNIER
Nous empruntons ce qui suit au Gardeners Chronide du 12 février dernier, qui
le reproduit d'après l'lndian Textile Journal. C'est la découverte d'un nouveau
cotonnier qui, si elle se confirme, ne manquera pas d'intéresser les colons de nos
régions chaudes. Il n'y a pas plus de deux ans que cette plante textile est entrée
dans la culture régulière.
Vers la fin de 1893, un voyageur anglais, M. Adolphe Kyle, accompagné
dé quelques amis désireux de visiter l'intérieur du Congo, avait établi son
camp près d'un village situé à 20 milles au sud de l'équateur et à environ
100 milles de la côte. A peu de distance du camp, il aperçut un grand massif de
cotonniers hauts de 6 à 7 mètres, très différents de port et d'aspect des coton-
niers connus jusque-là. Leurs tiges ne se ramifient pas et leurs fleurs, ainsi que
les capsules qui contiennent le coton, sont toutes accumulées à la base, près de
terre. Les indigènes du village ne font aucun usage de cette matière textile, ne
soupçonnant pas qu'elle puisse leur être de quelque utilité.
Des graines dé" la nouvelle plante furent récoltées par nos voyageurs et
envoyées aux États-Unis, mais c'est seulement l'année dernière (en 1897) qu'on
commença à lui donner une attention sérieuse. Un fermier de la Géorgie,
nommé Jackson, en sema environ cinq acres et le succès dépassa ses espérances.
Si nous en croyons les divers journaux américains auxquels il a communiqué les
résultats de ses essais, le grand cotonnier du Congo serait une précieuse acqui-
sition pour les États du sud de l'Union, et serait peut-être appelé à y remplacer
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Quoique la saison ait été peu favorable, par suite d'une sécheresse prolongée,
la récolte de ce coton a été estimée à quatre balles américaines, contenant cha-
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