Presse et revues
42 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1898 05 janvier 1898
Description : 1898/01/05 (A2,N8,T2). 1898/01/05 (A2,N8,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419685d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LE CAOUTCHOUC DANS LE BAS-OGOOUÉ (CONGO FRANÇAIS) 5
Débarrassée de son Lesta et de son tégument interne qui est amer, l'amande
est blanche, de bon goût tant qu'elJe est fraîche : c'est une véritable châtaigne.
Grillée, elle a un goût agréable, mais elle vieillit rapidement, rancit etprend une
odeur répugnante suigeueris (Chenopodium vulvaria).
Frais, ce fruit est fort recherché par les enfants.
La rusticité de cet arbre est assez grande sur le littoral algérien pour lui per- -
mettre de le quitter, de s'avancer dans la plaine, même aux faibles altitudes
encore soumises à l'influence du climat marin, où il donnerait à bonne exposition
une abondante fructification.
Il ne faut malheureusement attribuer à ce fruit qu'une valeur alimentaire-:
malgré sa parenté avec celui du Kola, il ne possède aucune des propriétés stimu-
lantes et excitantes de ce dernier.
Les analyses faites pendant le courant de l'année 1897 par MM. Rivière et Bail-
lache au Laboratoire agronomique de Versailles n'ont pas permis de découvrir
dans les fruits du Sterculia nobilis les précieux alcaloïdes, caféine, théine, théo-
bromine, etc., ni aucun principe particulier. La dessiccation à l'étuve, pour
enlever l'eau de végétation, avait fait développer dans le fruit sec-une odeur très
marquée de chocolat vanillé : rien de bien extraordinaire dans cette constatation
sachant que le Theobrorna cacao appartient au même groupe.
Voilà un fait acquis sur la composition chimique de ce fruit en Algérie : ce
qu'elle peut être ailleurs n'est qu'une expérience comparative.
Le semis en pleine terre, dans un sol meuble et peu compact, donne l'année
même de beaux plants.
Si l'on craint les intempéries, une graine dans un pot de 10 centimètres de
diamètre avec terre légère et bien drainée, fourniraune germination facile : l'an-
née suivante on met la petite motte en pleine terre.
Dans les pays bien tempérés, sans hiver marquée le bouturage à l'air libre
peut s'obtenir. En Algérie il exige le châssis ou la serre, mais donne rapidement.
un très beau plant avec de larges feuilles.
Ce végétal a une tendance à se ramifier de la base : une simple taille en temps
opportun permettra la constitution d'un axe central avec ramifications latérales
bien équilibrées.
Quoique ne contenant pas de précieux alcaloïdes, le fruit du Sterculia nobilis
est néanmoins intéressant : son abondante fructification pourrait être facile-
ment obtenue dans d'autres régions africaines et certainement il ne serait pas
une mauvaise acquisition pour les montagnes et les ravins frais du Fouta-Djal-
Ion.
CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'essai du Hamma.
LE CAOUTCHOUC DANS LE BAS-OGOOUÉ (CONGO FRANÇAIS)
Le caoutchouc que l'on trouve dans le Bas-Ogooué provient de trois centres
principaux de production : 1° région située à l'est de la rivière Como et Bénito;
2° région située entre la rivière Rembo et le lac Zonengué; 3° région des sources
du N'Gounié et de son affluent l'Oloio, située dans la concession de la Société du
Haut-Ogooué. Le seul centre qui mérite d'être signalé est la dernière région;
Débarrassée de son Lesta et de son tégument interne qui est amer, l'amande
est blanche, de bon goût tant qu'elJe est fraîche : c'est une véritable châtaigne.
Grillée, elle a un goût agréable, mais elle vieillit rapidement, rancit etprend une
odeur répugnante suigeueris (Chenopodium vulvaria).
Frais, ce fruit est fort recherché par les enfants.
La rusticité de cet arbre est assez grande sur le littoral algérien pour lui per- -
mettre de le quitter, de s'avancer dans la plaine, même aux faibles altitudes
encore soumises à l'influence du climat marin, où il donnerait à bonne exposition
une abondante fructification.
Il ne faut malheureusement attribuer à ce fruit qu'une valeur alimentaire-:
malgré sa parenté avec celui du Kola, il ne possède aucune des propriétés stimu-
lantes et excitantes de ce dernier.
Les analyses faites pendant le courant de l'année 1897 par MM. Rivière et Bail-
lache au Laboratoire agronomique de Versailles n'ont pas permis de découvrir
dans les fruits du Sterculia nobilis les précieux alcaloïdes, caféine, théine, théo-
bromine, etc., ni aucun principe particulier. La dessiccation à l'étuve, pour
enlever l'eau de végétation, avait fait développer dans le fruit sec-une odeur très
marquée de chocolat vanillé : rien de bien extraordinaire dans cette constatation
sachant que le Theobrorna cacao appartient au même groupe.
Voilà un fait acquis sur la composition chimique de ce fruit en Algérie : ce
qu'elle peut être ailleurs n'est qu'une expérience comparative.
Le semis en pleine terre, dans un sol meuble et peu compact, donne l'année
même de beaux plants.
Si l'on craint les intempéries, une graine dans un pot de 10 centimètres de
diamètre avec terre légère et bien drainée, fourniraune germination facile : l'an-
née suivante on met la petite motte en pleine terre.
Dans les pays bien tempérés, sans hiver marquée le bouturage à l'air libre
peut s'obtenir. En Algérie il exige le châssis ou la serre, mais donne rapidement.
un très beau plant avec de larges feuilles.
Ce végétal a une tendance à se ramifier de la base : une simple taille en temps
opportun permettra la constitution d'un axe central avec ramifications latérales
bien équilibrées.
Quoique ne contenant pas de précieux alcaloïdes, le fruit du Sterculia nobilis
est néanmoins intéressant : son abondante fructification pourrait être facile-
ment obtenue dans d'autres régions africaines et certainement il ne serait pas
une mauvaise acquisition pour les montagnes et les ravins frais du Fouta-Djal-
Ion.
CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'essai du Hamma.
LE CAOUTCHOUC DANS LE BAS-OGOOUÉ (CONGO FRANÇAIS)
Le caoutchouc que l'on trouve dans le Bas-Ogooué provient de trois centres
principaux de production : 1° région située à l'est de la rivière Como et Bénito;
2° région située entre la rivière Rembo et le lac Zonengué; 3° région des sources
du N'Gounié et de son affluent l'Oloio, située dans la concession de la Société du
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