Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1898-02-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 février 1898 05 février 1898

Description : 1898/02/05 (A2,N9,T2). 1898/02/05 (A2,N9,T2).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419686t

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

L'ARACHIDE AU SÉNÉGAL

43

Les analyses de M. Harisson ont porté encore sur les matières minérales; il a
trouvé les nombres suivants pour 1,68 de matières minérales, c'est-à-dire pour
100 grammes de noix fraîche :

Peroxyde de fer. 0,07
Magnésie. 0,08
Chaux. 0,14
Potasse. 0,69
Soude. , , 0,03
Silice. 0,10
Anhydride sulfurique 0,16
— phosphorique. 0,35
Chlore. , , , , , 0,06
TOTAL. 1,68

G. SAUSSINE,
Professeur de Chimie au Lycée de la Martinique.

L'ARACHIDE AU SÉNÉGAL
ESSAIS DE CULTURE.

Le Gouvernement général de l'Afrique occidentale, plein de sollicitude pour les
culture coloniales, m'a chargé d'une mission agricole que je dirige vers un but
essentiellement pratique : l'augmentation de la production agricole, que je consi-
dèrecomme étant l'élément primordial de la richesse publique de cette colonie.

Chaque plante susceptible d'être cultivée au Sénégal comporte une série
d'essais qui, pour être résolus, demandent un spécialiste instruit, patient et
méthodique ; cela constitue un travail considérable, qui ne doit point nous
effrayer, pour la raison fort simple qu'il n'en saurait être autrement dans nos
colonies, où l'on commence à s'apercevoir qu'il eût fallu commencer par en cul-
tiver le sol pour assurer leur prospérité financière ultérieure.

Nous avons commencé nos travaux par des essais de culture d'arachides qui
ont porté :
1° Sur la culture à la cliarrue, comparée à la culture faite à l'hilaire (1) ;
2° Sur la culture en lignes, comparée à la culture en foule;
3° Sur le semis en arachides décortiquées comparé au semis en arachides non
décortiquées ;
4° Sur la variété d'arachide cTEgypte comparée aux variétés locales;
5° Sur l'espacement à donner aux plantes ;
'6° Sur la profondeur d'enterrage des semences ;
7° Sur l'époque du semis ;
8° Sur la sélection des semences du pays.

Les frais généraux se sont élevés à 100 francs par hectare pour la culture à
l'hilaire et à 90 francs seulement pour la culture à la charrue, combinée avec
l'hilaire pour les binages.

Le rendement maxima a été de 7.000 kg. d'arachides sèches à l'hectare; il
correspond à une parcelle travaillée à la charrue, en lignes, les plantes étant
à 0,30 - 0,40 de distance ; les semences, décortiquées, appartenaient à la variété
d'Egypte et ont été enterrées à 0,8 — 0,10 centimètres de profondeur.

(1) L'hilaire est une espèce de ratissoire à pousser dont le fer est en formé de lance. C'est l'instru-
ment aratoire le plus employé au Sénégal.

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