Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1898 05 avril 1898
Description : 1898/04/05 (A2,N11,T2). 1898/04/05 (A2,N11,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419688n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
120 ■ REVUE DES CULTURES COLONIALES
manipuler cette matière. Ces gages sont ainsi de 6 fr. — 2 fr. 50, soit 3 fr. 50
pour son travail d'un mois.
En somme, donc le revenu par are de terrain se chiffre ainsi : 2fr. 50 matière
brute ; 6 fr. matière ouvrée.
VI. Production à iJladagascar. — Le chanvre se cultive tout autour du massif
d'Ankaratra, surtout au nord et à l'ouest, ainsi que dans toutes les vallées qui
découpent ce massif jusqu'à environ 2.000 mètres -d'altitude. On le trouve aussi
dans certaines régions du Betsileo.
Il est difficile d'en apprécier la production totale ; elle semble progresser
d'année en année.
La graine de chanvre, en tant que succédané de l'opium, est un article de com-
merce plus ou moins clandestin. Il tend à se répandre. F. BERIBIZIER.
F. BERBIZIER.
PLANTATIONS DE GOMMIERS AU NAMA-LAND (1)
L'arbre le plus important du Nama-Land est le « Dornbaum », Acacia hor-
rida. Il fournit le seul produit qui s'exporte actuellement en grande quantité :
la gomme, dont le prix élevé paye les frais de transport. La gomme du Nama-
Land est reconnue pour être de bonne qualité et est en conséquence recherchée.
Les commandes arrivent en grand nombre. On pourrait sans doute exporter
beaucoup plus de gomme si Je commerce était mieux organisé. Toutefois, nos
émigrants, au lieu de perdre leur temps à rechercher dans les vallées sans fin
du pays les rares endroits où séjourne un peu d'eau, feraient mieux d'entre-
prendre, sans tarder, des plantations de « Dornbaum 1). Avec une petite quantité
d'eau l'arbre pousse vigoureusement,, très rapidement; mais il supporte parfai-
tement aussi de longues sécheresses, ce qui en fait l'essence indigène la mieux
approprié aux plantations, tout autant du moins qu'on n'aura pas trouvé d'autres
espèces jouissant au même degré de cette propriété.
Le « Dornbaum » ne croît que dans les vallées fluviales, où il bénéficie non
seulement des pluies mais, encore de l'humidité provenant des eaux du fleuve.
Cependant sa culture peut très bien se pratiquer à l'aide de digues peu élevées, de
50 centimètres de hauteur, qu'on établit dans la vallée, perpendiculairement au
cours du fleuve et sur une longueur de 100 à 300 mètres. Ces digues arrivent à for-
mer, par le colmatage des intervalles, des surfaces continues, débarrassées de
pierres, sillonnées par des canaux peu profonds dérivés du cours d'eau ; et c'est là
un résultat obtenu sans grande dépense.
De même, avec une irrigation suffisante, la culture du froment. peut donner un
bénéfice de 20 à 30 marks à l'hectare.
Le « Dornbaum 1) une fois planté ue réclame plus aucun soin. On peut tirer
un grand revenu de l'écorce, riche en tannin, et dont tout le monde se sert
ici pour préparer les peaux. Il est vrai que les prix actuels du fret ne permettent
pas d'exporter ce produit ; toutefois, étant donnée la richesse du pays en
dépouilles d'animaux de toute nature et en plantes à tannin, on peut prévoir
qu'il s'y créera, comme en Australie, dans un avenir peu éloigné, des tanneries
importantes.
Le « Dornbaum » dure peu, comme un grand nombre d'Acacias. Les parties
tendres de son bois sont attaquées de bonne heure par les tarets, mais ce bois
(1) Extrait du Zeilschrifl der Tropischeland w i Is c h a fi der Tropenflauzer.
manipuler cette matière. Ces gages sont ainsi de 6 fr. — 2 fr. 50, soit 3 fr. 50
pour son travail d'un mois.
En somme, donc le revenu par are de terrain se chiffre ainsi : 2fr. 50 matière
brute ; 6 fr. matière ouvrée.
VI. Production à iJladagascar. — Le chanvre se cultive tout autour du massif
d'Ankaratra, surtout au nord et à l'ouest, ainsi que dans toutes les vallées qui
découpent ce massif jusqu'à environ 2.000 mètres -d'altitude. On le trouve aussi
dans certaines régions du Betsileo.
Il est difficile d'en apprécier la production totale ; elle semble progresser
d'année en année.
La graine de chanvre, en tant que succédané de l'opium, est un article de com-
merce plus ou moins clandestin. Il tend à se répandre. F. BERIBIZIER.
F. BERBIZIER.
PLANTATIONS DE GOMMIERS AU NAMA-LAND (1)
L'arbre le plus important du Nama-Land est le « Dornbaum », Acacia hor-
rida. Il fournit le seul produit qui s'exporte actuellement en grande quantité :
la gomme, dont le prix élevé paye les frais de transport. La gomme du Nama-
Land est reconnue pour être de bonne qualité et est en conséquence recherchée.
Les commandes arrivent en grand nombre. On pourrait sans doute exporter
beaucoup plus de gomme si Je commerce était mieux organisé. Toutefois, nos
émigrants, au lieu de perdre leur temps à rechercher dans les vallées sans fin
du pays les rares endroits où séjourne un peu d'eau, feraient mieux d'entre-
prendre, sans tarder, des plantations de « Dornbaum 1). Avec une petite quantité
d'eau l'arbre pousse vigoureusement,, très rapidement; mais il supporte parfai-
tement aussi de longues sécheresses, ce qui en fait l'essence indigène la mieux
approprié aux plantations, tout autant du moins qu'on n'aura pas trouvé d'autres
espèces jouissant au même degré de cette propriété.
Le « Dornbaum » ne croît que dans les vallées fluviales, où il bénéficie non
seulement des pluies mais, encore de l'humidité provenant des eaux du fleuve.
Cependant sa culture peut très bien se pratiquer à l'aide de digues peu élevées, de
50 centimètres de hauteur, qu'on établit dans la vallée, perpendiculairement au
cours du fleuve et sur une longueur de 100 à 300 mètres. Ces digues arrivent à for-
mer, par le colmatage des intervalles, des surfaces continues, débarrassées de
pierres, sillonnées par des canaux peu profonds dérivés du cours d'eau ; et c'est là
un résultat obtenu sans grande dépense.
De même, avec une irrigation suffisante, la culture du froment. peut donner un
bénéfice de 20 à 30 marks à l'hectare.
Le « Dornbaum 1) une fois planté ue réclame plus aucun soin. On peut tirer
un grand revenu de l'écorce, riche en tannin, et dont tout le monde se sert
ici pour préparer les peaux. Il est vrai que les prix actuels du fret ne permettent
pas d'exporter ce produit ; toutefois, étant donnée la richesse du pays en
dépouilles d'animaux de toute nature et en plantes à tannin, on peut prévoir
qu'il s'y créera, comme en Australie, dans un avenir peu éloigné, des tanneries
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Le « Dornbaum » dure peu, comme un grand nombre d'Acacias. Les parties
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(1) Extrait du Zeilschrifl der Tropischeland w i Is c h a fi der Tropenflauzer.
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