Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1898 05 mai 1898
Description : 1898/05/05 (A2,N12,T2). 1898/05/05 (A2,N12,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196892
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
150 • REVUE DES CULTURES COLONIALES
tion, une toiture en paillotes, légère, montée sur quatre roulettes, ces dernières
reposant sur deux rails en fer ou en bois placés dans le sens de la longueur de la
plate-forme.
Au moyen de ce mécanisme simple et de facile exécution, il sera aisé, en cas de
pluie, et, tous les soirs, à l'approche de la nuit, de garantir la récolte des intem-
péries sans travail considérable.
Au bout de trente ou de trente-cinq jours, le café est complètement sec (à
moins de circonstances extraordinaires provenant d'un temps pluvieux persis-
tant), ce dont on s'assure facilement par la couleur noirâtre du fruit, par son
rapetissement et aussi et surtout par le bruit que fait entendre la semence dans
l'intérieur du fruit, lorsque rapprochant ce dernier de l'oreille on le remue for-
tement.
Ce bruit particulier est l'indice que la semence n'adhère plus à sa pellicule
cornée, laquelle est restée attachée aux parois intérieures du péricarpe et que,
par conséquent, elle ne contient plus de principes aqueux et est assez résistante
pour être soumise au pilon.
Dans cet état, le producteur veut-il réaliser immédiatement sa récolte?
Il la fait passer au pilon pour séparsr la semence des autres parties du fruit.
Puis le produit vanné au tarare, trié, emballé avec soin, est livré au com-
merce, sans autre nouvelle mise au soleil du café ainsi obtenu.
Grâce à la dessiccation rationnelle à laquelle elle a été soumise, la semence a
concrété l'huile essentielle qu'elle contenait.
Le grain est sec, entier, dur et recouvert de cette pellicule argentée dont j'ai
parlé plus haut, si recherchée des appréciateurs et qu'il faut bien se garder d'en-
lever. Torréfié à point, en vase clos, ce café exhale cette odeur particulière que
tout le monde connaît, qui chatouille si agréablement le nerf olfactif des véri-
tables amateurs du bon café.
Il donne une liqueur exquise, au parfum suave, pouvant dérouter le dégusta-
teur le plus expérimenté sur l'origine et l'espèce de café qui l'a produite.
Qu'on mette un échantillon de libèria ainsi préparé en présence d'un autre
ayant reçu les manipulations accoutumées, et je défie le connaisseur le plus
exercé de me dire, au simple aspect, que les deux échantillons ont la même
origine.
Le producteur veut-il au contraire conserver sa récolte?
Rien de plus facile.
Comme le vin, le café devient meilleur en vieillissant. Il ne craint ni les insectes
ni humidité, lorsqu'on a soin de conserver la semence dans sa double enveloppe
desséchée et de l'emmagasiner dans un lieu sec et élevé au-dessus du sol, au
sortir même de la plate-forme.
La conservation en magasin peut durer plusieurs années sans qu'il puisse en
résulter aucun autre inconvénient qu'une légère déperdition du poids; déperdi-
tion qui trouvera sa compensation dans l'amélioration de la qualité du café.
Que les planteurs de libéria ne se découragent donc pas et envisagent l'avenir
avec calme. Ce café est appelé, dans quelques années, à remplacer les autres
espèces menacées dans leur vitalité même par les terribles ennemis que sont le
champignon et un borer, ce ver dont M. Hafner parle dans sa brochure sur la culture
du crifé de libèria en CockzncltÍne.
F, REILHAC.
tion, une toiture en paillotes, légère, montée sur quatre roulettes, ces dernières
reposant sur deux rails en fer ou en bois placés dans le sens de la longueur de la
plate-forme.
Au moyen de ce mécanisme simple et de facile exécution, il sera aisé, en cas de
pluie, et, tous les soirs, à l'approche de la nuit, de garantir la récolte des intem-
péries sans travail considérable.
Au bout de trente ou de trente-cinq jours, le café est complètement sec (à
moins de circonstances extraordinaires provenant d'un temps pluvieux persis-
tant), ce dont on s'assure facilement par la couleur noirâtre du fruit, par son
rapetissement et aussi et surtout par le bruit que fait entendre la semence dans
l'intérieur du fruit, lorsque rapprochant ce dernier de l'oreille on le remue for-
tement.
Ce bruit particulier est l'indice que la semence n'adhère plus à sa pellicule
cornée, laquelle est restée attachée aux parois intérieures du péricarpe et que,
par conséquent, elle ne contient plus de principes aqueux et est assez résistante
pour être soumise au pilon.
Dans cet état, le producteur veut-il réaliser immédiatement sa récolte?
Il la fait passer au pilon pour séparsr la semence des autres parties du fruit.
Puis le produit vanné au tarare, trié, emballé avec soin, est livré au com-
merce, sans autre nouvelle mise au soleil du café ainsi obtenu.
Grâce à la dessiccation rationnelle à laquelle elle a été soumise, la semence a
concrété l'huile essentielle qu'elle contenait.
Le grain est sec, entier, dur et recouvert de cette pellicule argentée dont j'ai
parlé plus haut, si recherchée des appréciateurs et qu'il faut bien se garder d'en-
lever. Torréfié à point, en vase clos, ce café exhale cette odeur particulière que
tout le monde connaît, qui chatouille si agréablement le nerf olfactif des véri-
tables amateurs du bon café.
Il donne une liqueur exquise, au parfum suave, pouvant dérouter le dégusta-
teur le plus expérimenté sur l'origine et l'espèce de café qui l'a produite.
Qu'on mette un échantillon de libèria ainsi préparé en présence d'un autre
ayant reçu les manipulations accoutumées, et je défie le connaisseur le plus
exercé de me dire, au simple aspect, que les deux échantillons ont la même
origine.
Le producteur veut-il au contraire conserver sa récolte?
Rien de plus facile.
Comme le vin, le café devient meilleur en vieillissant. Il ne craint ni les insectes
ni humidité, lorsqu'on a soin de conserver la semence dans sa double enveloppe
desséchée et de l'emmagasiner dans un lieu sec et élevé au-dessus du sol, au
sortir même de la plate-forme.
La conservation en magasin peut durer plusieurs années sans qu'il puisse en
résulter aucun autre inconvénient qu'une légère déperdition du poids; déperdi-
tion qui trouvera sa compensation dans l'amélioration de la qualité du café.
Que les planteurs de libéria ne se découragent donc pas et envisagent l'avenir
avec calme. Ce café est appelé, dans quelques années, à remplacer les autres
espèces menacées dans leur vitalité même par les terribles ennemis que sont le
champignon et un borer, ce ver dont M. Hafner parle dans sa brochure sur la culture
du crifé de libèria en CockzncltÍne.
F, REILHAC.
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