Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1898 05 janvier 1898
Description : 1898/01/05 (A2,N8,T2). 1898/01/05 (A2,N8,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419685d
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
4 REVUE DES CULTURES COLONIALES
sement dans le nord de l'Afrique, et elle.a toujours cherché à nous en décourager.
Cependant, de cette note malveillante, il y a quelque enseignement à tirer. N'ou-
blions pas ce vieil adage : Non omnis fert omnia tellus, toute terre ne produit pas
tout ce qui est nécessaire à l'homme civilisé, et c'est là précisément la raison des
rapports commerciaux qui s'établissent entre les peuples. Vouloir demander à
l'Algérie, située sous les latitudes du midi de l'Europe, les produits des climats
intra-tropicaux, serait un contre-sens, surtout aujourd'hui que les voyages sur
mer sont si rapides et relativement si peu coûteux. Que les colons algériens, en
perfectionnant leurs. méthodes de culture et leurs procédés industriels, se con-
tentent de tirer de leur sol et de leur climat ce qu'on peut légitimement en
attendre, ce sera un acte de sagesse et le gage de leur prospérité future.
Le plus grand obstacle qu'ils rencontrent est bien plus dans la rareté et l'in-
suffisance des pluies que dans les excès de la température en plus ou en moins,
et c'est de ce côté que doivent porter leurs efforts, aidés par le gouvernement.
On arriverait à corriger la sécheresse par un vaste reboisement des collines et des
montagnes, jadis couvertes de forêts puis systématiquement ravagées dans le
cours des siècles. On l'a déjà dit maintes et maintes fois, et on ne saurait trop le
répéter. L'œuvre semble colossale, mais peut-être l'est-elle moins qu'elle ne le
semble au premier abord. Que d'impossibilités apparentes n'ont pas déjà disparu
devant la hardiesse des entreprises et un travail persévérant !
Charles NAUDIN,
de l'Institut.
STERCULIA NOB1L1S
Les essais de culture du Kola, Sterculia acuminata, ne devaient donner en
Algérie aucun résultat. Cet arborescent, originaire des parties chaudes de
l'Afrique occidentale et qui ne paraît pas devoir remonter volontiers au-dessus
du 10° latitude nord, ni descendre au-dessous du 5° latitude sud, n'a pu supporter,
au jardin d'essai d'Alger, des abaissements au-dessous de -f-12° dans une serre
chauffée. Cette seule observation suffit pour démontrer que, dans n'importe
quelle partie de l'Algérie, la plante ne pourrait y vivre, même misérablement.
Quelques grandes Stereulicleées-Bombaeées végètent assez bien sur quelques
rares points très privilégiés du littoral, notamment certains Stereulia, mais ordi-
nairemént leur fructification est imparfaite ou rare.
Cependant une espèce attira tout particulièrement notre attention dans le cou-
rant de l'hiver 1896-1897, à cause de son abondante fructification et de la
grosseur des fruits; quoique inférieure cependant à celle du Kola.
Cet arbre est le Sterculia nobilis, originaire de l'Inde orientale, mais remontant
jusque dans les parties tempérées de la Chine.
Il se signale dans la région d'Alger par son grand feuillage toujours vert, sa
floraison estivale assez minuscule répandant un parfum des plus suaves, mélange
d'héliotrope et de vanille, et par des fruits remarquables par leur originalité,
leur beauté et par le coloris écarlate de l'extérieur de la capsule. Cette dernière,
entr'ouverte en deux et quelquefois en trois valves, laisse apparaître de grosses
graines couleur chamois, puis passant assez brusquement à la teinte acajou.
Chaque valve contient de 1 à 3 graines de la dimension d'une forte châtaigne
qui brunit en vieillissant, se ride et devient à la surface huileuse et poisseuse.
sement dans le nord de l'Afrique, et elle.a toujours cherché à nous en décourager.
Cependant, de cette note malveillante, il y a quelque enseignement à tirer. N'ou-
blions pas ce vieil adage : Non omnis fert omnia tellus, toute terre ne produit pas
tout ce qui est nécessaire à l'homme civilisé, et c'est là précisément la raison des
rapports commerciaux qui s'établissent entre les peuples. Vouloir demander à
l'Algérie, située sous les latitudes du midi de l'Europe, les produits des climats
intra-tropicaux, serait un contre-sens, surtout aujourd'hui que les voyages sur
mer sont si rapides et relativement si peu coûteux. Que les colons algériens, en
perfectionnant leurs. méthodes de culture et leurs procédés industriels, se con-
tentent de tirer de leur sol et de leur climat ce qu'on peut légitimement en
attendre, ce sera un acte de sagesse et le gage de leur prospérité future.
Le plus grand obstacle qu'ils rencontrent est bien plus dans la rareté et l'in-
suffisance des pluies que dans les excès de la température en plus ou en moins,
et c'est de ce côté que doivent porter leurs efforts, aidés par le gouvernement.
On arriverait à corriger la sécheresse par un vaste reboisement des collines et des
montagnes, jadis couvertes de forêts puis systématiquement ravagées dans le
cours des siècles. On l'a déjà dit maintes et maintes fois, et on ne saurait trop le
répéter. L'œuvre semble colossale, mais peut-être l'est-elle moins qu'elle ne le
semble au premier abord. Que d'impossibilités apparentes n'ont pas déjà disparu
devant la hardiesse des entreprises et un travail persévérant !
Charles NAUDIN,
de l'Institut.
STERCULIA NOB1L1S
Les essais de culture du Kola, Sterculia acuminata, ne devaient donner en
Algérie aucun résultat. Cet arborescent, originaire des parties chaudes de
l'Afrique occidentale et qui ne paraît pas devoir remonter volontiers au-dessus
du 10° latitude nord, ni descendre au-dessous du 5° latitude sud, n'a pu supporter,
au jardin d'essai d'Alger, des abaissements au-dessous de -f-12° dans une serre
chauffée. Cette seule observation suffit pour démontrer que, dans n'importe
quelle partie de l'Algérie, la plante ne pourrait y vivre, même misérablement.
Quelques grandes Stereulicleées-Bombaeées végètent assez bien sur quelques
rares points très privilégiés du littoral, notamment certains Stereulia, mais ordi-
nairemént leur fructification est imparfaite ou rare.
Cependant une espèce attira tout particulièrement notre attention dans le cou-
rant de l'hiver 1896-1897, à cause de son abondante fructification et de la
grosseur des fruits; quoique inférieure cependant à celle du Kola.
Cet arbre est le Sterculia nobilis, originaire de l'Inde orientale, mais remontant
jusque dans les parties tempérées de la Chine.
Il se signale dans la région d'Alger par son grand feuillage toujours vert, sa
floraison estivale assez minuscule répandant un parfum des plus suaves, mélange
d'héliotrope et de vanille, et par des fruits remarquables par leur originalité,
leur beauté et par le coloris écarlate de l'extérieur de la capsule. Cette dernière,
entr'ouverte en deux et quelquefois en trois valves, laisse apparaître de grosses
graines couleur chamois, puis passant assez brusquement à la teinte acajou.
Chaque valve contient de 1 à 3 graines de la dimension d'une forte châtaigne
qui brunit en vieillissant, se ride et devient à la surface huileuse et poisseuse.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 14/42
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6419685d/f14.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6419685d/f14.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6419685d/f14.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6419685d
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6419685d
Facebook
Twitter