Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1898-02-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 février 1898 05 février 1898

Description : 1898/02/05 (A2,N9,T2). 1898/02/05 (A2,N9,T2).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419686t

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/08/2013

L'ALFA TUNISIEN 4&

L'ALFA TUNISIEN

L'alfa couvre en Tunisie près d'un million et demi d'hectares de terrains des-
séchés, arides, paraissant impropres à toute culture : du sud de Kairouan jus-
qu'au bassin des Chotts. C'est principalement dans le massif du Djebel BOll
Hedma, situé entre la Skira et l'.oasis de Gafsa, qu'on le rencontre. Contraire-
ment à ce qui se passe en Algérie, où un décret du 14 décembre 1888 a limité les
périodes d'exploitation, l'arrachage des tiges n'est soumis à aucune disposition
restrictive et a lieu en toute saison; l'alfa tunisien ne semble pas s'en porter
plus mal.

Les indigènes s'adonnent à l'exploitation, de l'alfa lorsque les travaux de la
terre, labours, semailles et récoltes, leur en laissent le loisir; mais c'est princi-
palement pendant les années sèches, période de mauvaises récoltes, qu'ils uti- -
lisent cette richesse naturelle. Pour ce motif, les années 1888 et 1889 ont été le
point culminant des exportations d'alfa.

-Le commerce de l'alfa, libre en Tunisie jusqu'en 1885, s'était centralisé dans
la ville de Sfax et le petit port de la Skira, lorsque le monopole en fut concédé
à la Compagnie iranco-Anglaise d'exportation des alfas tunisiens; mais,, à la suite du
défaut d'exécution des principales clauses de son contrat, nous disent MM. J.

Servonnet et F. Laffitte, auteurs du Golfe de Gabès en 1888, la Compagnie se vit
retirer son privilège par décret beylical du 31 juillet 1887 ; depuis lors, aucune
demande de concession n'a été admise.

De 1885, époque à laquelle on a des statistiques sûres, à 1891, la Tunisie a
exporté les quantités d'alfa dont valeur suit :

France 419.928 fr.

Algérie 41.338
Angleterre 10.653.700
Malte. 1.496
Italie. 350.380
Tripoli. 12.236 -
Au total "II. 479.078 fr.

En 1892, 1893, 1894 et 1895, l'exportation de l'alfa a suivi les oscillations sui-
vantes: *

Exportation
Angleterre Autres pays totale
1892..,. 1.820.400 100.110 1.920.510
t893., 1.274.200 111.880 1.386.080
1894. 1.283.490 174.380 1.457.870
1895. 0.959.750 131.570 1.091.320
1896. 1.374.360 114.280 1.488.640
7.344.420

En résumé, l'exportation de l'alfa tunisien, pendant la période duodécennale
de i885 à i89S inclusivement, s'est élevée à 18.823.498 francs, c'est-à-dire à
près de dix-neuf cent mille quintaux métriques, puisque la douane, pour obte-
nir la conversion en argent des quantités exportées, a adopté pour l'alfa le
chiffre de dix francs par quintal, ce qui n'est pas tout à fait exact comme on le
verra.

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