Presse et revues
36 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1898 05 juillet 1898
Description : 1898/07/05 (A2,N14,T3). 1898/07/05 (A2,N14,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196914
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CULTURE ET PRÉPARATION DU MANIOC 7
M. utilissima, Jatropha manihot, Sanipha manihot) contenant un principe véné-
neux dont il doit être débarrassé avant de pouvoir entrer en consommation.
Deux variétés de manioc doux ont été introduites en Nouvelle-Calédonie.
L'une, dite de Saint-Philippe, est précoce, à tige verte, couvert peu dense,
rameaux nombreux, étalés, en ramifications dichotomiques, à l'intersection des-
quelles naissent des pédoncules floraux.
La deuxième, dite Manioc bouquet, est plus vigoureuse. Tige forte, robuste, rou-
geâtre, couvert très dense, ramifications peu nombreuses, éparses, naissant près
de terre; elle ne fleurit pas.
Climat. — Le manioc exige le climat équatorial. S'il s'étend jusqu'aux limites
des tropiques, c'est à la condition que la température ne descende pas au-des-
sous de 20° en moyeune. Dans la saison fraîche, en Nouvelle-Calédonie, la végé-
tation subit un temps d'arrêt. Parfois la plante se dépouille de ses feuilles. La
récolte s'en ressent.
Sol. — Le manioc s'accommode de tous les sols au point de vue de leur com-
position.
Quant à la constitution physique, ses préférences vont plutôt aux terres
légères. Excepté sur les sables secs et les terres trop fortes, trop humides, il peut
se cultiver partout, pourvu que la terre soit convenablement préparée.
Il n'exige pas une grande profondeur; il ne faudrait pourtant pas abuser de
sa tolérance au point de donner des cultures trop superficielles, de crainte
qu'il ne trouvât plus dans le sol le réservoir d'humidité nécessaire pour traver-
ser les périodes de sécheresse.
Hygrométrie. — Le manioc ne supporte pas les extrêmes. Il résiste sans doute
à une longue sécheresse, mais sa végétation est suspendue et le tubercule cesse
de croître ou ne se forme pas.
Mais il craint l'humidité encore plus que la sécheresse, bien qu'il soit origi-
naire des contrées les plus humides. Ses racines ne supportent pas le contact de
l'eau. Si les pluies sont fréquentes, il faut que la terre soit très perméable et que
l'action d'un soleil ardent vienne promptementen corriger les effets.
Le moindre obstacle à l'écoulement de l'eau suffit à causer au manioc un'tort
irréparable.
Les racines ont-elles été noyées pendant plus de vingt-quatre heures, elles
sont asphyxiées; elles meurent et le tubercule se décompose rapidement.
A l'extérieur, les symptômes se manifestent par la chute progressive des
feuilles'à mesure que monte la sève empoisonnée.
Quand on s'aperçoit de l'accident, les tubercules sont déjà devenus vénéneux.
La tige pourtant ne meurt pas. Elle demeure en l'état quelques semaines, puis
la sève reprend son cours ; il se forme un nouveau chevelu et la plante renaît
comme une simple bouture.
Il n'y a rien à attendre d'avantageux de cette résurrection; il faut labourer
pour replanter, mais il est préférable de transporter la plantation sur un autre
point.
Le remède indiqué pour les terres fortes, c'est de choisir des terrains inclinés,
et, si la pente est insuffisante, assurer l'écoulement des eaux en disposant le sol
en planches plus ou moins larges.
Est-il nécessaire de signaler la nécessité de détourner les eaux des terrains
supérieurs et de veiller, sur les bords des rivières, au prompt écoulement des
crues ?
M. utilissima, Jatropha manihot, Sanipha manihot) contenant un principe véné-
neux dont il doit être débarrassé avant de pouvoir entrer en consommation.
Deux variétés de manioc doux ont été introduites en Nouvelle-Calédonie.
L'une, dite de Saint-Philippe, est précoce, à tige verte, couvert peu dense,
rameaux nombreux, étalés, en ramifications dichotomiques, à l'intersection des-
quelles naissent des pédoncules floraux.
La deuxième, dite Manioc bouquet, est plus vigoureuse. Tige forte, robuste, rou-
geâtre, couvert très dense, ramifications peu nombreuses, éparses, naissant près
de terre; elle ne fleurit pas.
Climat. — Le manioc exige le climat équatorial. S'il s'étend jusqu'aux limites
des tropiques, c'est à la condition que la température ne descende pas au-des-
sous de 20° en moyeune. Dans la saison fraîche, en Nouvelle-Calédonie, la végé-
tation subit un temps d'arrêt. Parfois la plante se dépouille de ses feuilles. La
récolte s'en ressent.
Sol. — Le manioc s'accommode de tous les sols au point de vue de leur com-
position.
Quant à la constitution physique, ses préférences vont plutôt aux terres
légères. Excepté sur les sables secs et les terres trop fortes, trop humides, il peut
se cultiver partout, pourvu que la terre soit convenablement préparée.
Il n'exige pas une grande profondeur; il ne faudrait pourtant pas abuser de
sa tolérance au point de donner des cultures trop superficielles, de crainte
qu'il ne trouvât plus dans le sol le réservoir d'humidité nécessaire pour traver-
ser les périodes de sécheresse.
Hygrométrie. — Le manioc ne supporte pas les extrêmes. Il résiste sans doute
à une longue sécheresse, mais sa végétation est suspendue et le tubercule cesse
de croître ou ne se forme pas.
Mais il craint l'humidité encore plus que la sécheresse, bien qu'il soit origi-
naire des contrées les plus humides. Ses racines ne supportent pas le contact de
l'eau. Si les pluies sont fréquentes, il faut que la terre soit très perméable et que
l'action d'un soleil ardent vienne promptementen corriger les effets.
Le moindre obstacle à l'écoulement de l'eau suffit à causer au manioc un'tort
irréparable.
Les racines ont-elles été noyées pendant plus de vingt-quatre heures, elles
sont asphyxiées; elles meurent et le tubercule se décompose rapidement.
A l'extérieur, les symptômes se manifestent par la chute progressive des
feuilles'à mesure que monte la sève empoisonnée.
Quand on s'aperçoit de l'accident, les tubercules sont déjà devenus vénéneux.
La tige pourtant ne meurt pas. Elle demeure en l'état quelques semaines, puis
la sève reprend son cours ; il se forme un nouveau chevelu et la plante renaît
comme une simple bouture.
Il n'y a rien à attendre d'avantageux de cette résurrection; il faut labourer
pour replanter, mais il est préférable de transporter la plantation sur un autre
point.
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et, si la pente est insuffisante, assurer l'écoulement des eaux en disposant le sol
en planches plus ou moins larges.
Est-il nécessaire de signaler la nécessité de détourner les eaux des terrains
supérieurs et de veiller, sur les bords des rivières, au prompt écoulement des
crues ?
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