Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1913-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 décembre 1913 01 décembre 1913
Description : 1913/12/01 (A1,N6,T1)-1913/12/31. 1913/12/01 (A1,N6,T1)-1913/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6417592k
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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- TABLE DES MATIÈRES
- TABLE DES SUJETS TRAITÉS
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- Afrique équatoriale française. - Valeur en douane des caoutchoucs de l'Afrique équatoriale française.......... Page(s) .......... 155
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- Ecole nationale supérieure d'agriculture coloniale. - Admission des élèves de la promotion 1913-1914.......... Page(s) .......... 154
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- TABLE DES FIGURES
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- .......... Page(s) .......... 36 et 37
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i LA FOURMI-MANIOC 173
présence n'a été constatée que cinq mois après l'opération. Cet insuccès est
dû à l'insuffisance de la dose du poison.
« Après ces essais, la faible quantité de liquide qui me restait a été remise
à M. Houry, lequel a pleinement réussi sur des fourmilières en voie de
formation, M. Rifer, témoin de l'expérience, emploie aujourd'hui le sulfure
• de carbone et est parvenu à débarrasser sa concession de Montabo des four-
milières qui l'infestaient. Il n'est plus incommodé aujourd'hui que par les
fourmis de ses voisins. Les expériences sont dès maintenant assez nom-
breuses et assez concluantes pour appeler sur elles, par la publicité, l'atten-
tion des propriétaires ; c'est dans cette intention, Monsieur le Gouverneur,
que j'ai l'honneur de vous présenter cette note sur le sulfure de carbone et
sur son emploi.
Du sulfure de carbone
« Le sulfure de carbone est un composé de soufre et de charbon qu'il
serait facile de préparer à Cayenne, mais qu'il est préférable de faire venir
de France par la voie du commerce. C'est un liquide transparent quand il
est pur, et légèrement jaunâtre quand il n'a pas été purifié. Semblable à
l'éther, d'une odeur rappelant celle du choux fermenté, pesant par litre
4 kg. 300, il répand à J'air des vapeurs comme l'éther ; il bout à 48 degrés,
et si on le laisse s'évaporer à l'air libre, il produit un très grand froid
que l'on ressent surtout quand il en tombe sur la main ; il brûle avec une
flamme bleue peu intense en déposant des taches jaunes de soufre et en
répandant l'odeur suffocante des allumettes. Sa vapeur mélangée à l'air
détonne avec une certaine violence; c'est donc un liquide qu'il faut toujours
manier dans un espace ouvert et très éloigné du feu (4 à 5 mètres) Quand
on le transvase, il forme des vapeurs très pesantes, descendant le long des
bouteilles et s'apercevant très bien dans un endroit éclairé. C'est surtout le
matin qu'il faut faire cette opération ; dans la journée, la chaleur est assez
forte pour amener une évaporation rapide.
Action du sulfure de carbone
« Ce liquide est un poison qui agit surtout par son action délétère et par
le froid qu'il produit en s'évaporant; il faut donc le manier dans un courant
d'air, loin du feu, et le tenir toujours dans des bouteilles bien bouchées. Les
fourmis touchées par le sulfure sont tuées immédiatement et celles qui
séjournent dans un espace rempli de vapeurs ne tardent pas à périr.
Comme ces vapeurs sont très pesantes, elles gagnent le fond des tourmi-
lières et asphyxient les insectes qu'elles renferment.
Mode'd'emploi
, • « Le sulfure de carbone est versé simplement dans lee trous fréquentés
par les fourmis ; un litre par fenêtre, et on a soin, après avoir versé le
liquide, de boucher le trou avec un peu de terre foulée avec le pied. Pour
une grande fourmilière dix à douze litres suffisent, et la moitié du liquide
doit être versée dans les trous qui se trouvent au milieu des buttes formées
par les fourmis. Le sulfure, une fois introduit dans les conduits souterrains,
se volatilise, exerce son action délétère, et l'on n'a plus à s'en préoccuper.
L'application de ce procédé est bien simple et si on compare le prix de
présence n'a été constatée que cinq mois après l'opération. Cet insuccès est
dû à l'insuffisance de la dose du poison.
« Après ces essais, la faible quantité de liquide qui me restait a été remise
à M. Houry, lequel a pleinement réussi sur des fourmilières en voie de
formation, M. Rifer, témoin de l'expérience, emploie aujourd'hui le sulfure
• de carbone et est parvenu à débarrasser sa concession de Montabo des four-
milières qui l'infestaient. Il n'est plus incommodé aujourd'hui que par les
fourmis de ses voisins. Les expériences sont dès maintenant assez nom-
breuses et assez concluantes pour appeler sur elles, par la publicité, l'atten-
tion des propriétaires ; c'est dans cette intention, Monsieur le Gouverneur,
que j'ai l'honneur de vous présenter cette note sur le sulfure de carbone et
sur son emploi.
Du sulfure de carbone
« Le sulfure de carbone est un composé de soufre et de charbon qu'il
serait facile de préparer à Cayenne, mais qu'il est préférable de faire venir
de France par la voie du commerce. C'est un liquide transparent quand il
est pur, et légèrement jaunâtre quand il n'a pas été purifié. Semblable à
l'éther, d'une odeur rappelant celle du choux fermenté, pesant par litre
4 kg. 300, il répand à J'air des vapeurs comme l'éther ; il bout à 48 degrés,
et si on le laisse s'évaporer à l'air libre, il produit un très grand froid
que l'on ressent surtout quand il en tombe sur la main ; il brûle avec une
flamme bleue peu intense en déposant des taches jaunes de soufre et en
répandant l'odeur suffocante des allumettes. Sa vapeur mélangée à l'air
détonne avec une certaine violence; c'est donc un liquide qu'il faut toujours
manier dans un espace ouvert et très éloigné du feu (4 à 5 mètres) Quand
on le transvase, il forme des vapeurs très pesantes, descendant le long des
bouteilles et s'apercevant très bien dans un endroit éclairé. C'est surtout le
matin qu'il faut faire cette opération ; dans la journée, la chaleur est assez
forte pour amener une évaporation rapide.
Action du sulfure de carbone
« Ce liquide est un poison qui agit surtout par son action délétère et par
le froid qu'il produit en s'évaporant; il faut donc le manier dans un courant
d'air, loin du feu, et le tenir toujours dans des bouteilles bien bouchées. Les
fourmis touchées par le sulfure sont tuées immédiatement et celles qui
séjournent dans un espace rempli de vapeurs ne tardent pas à périr.
Comme ces vapeurs sont très pesantes, elles gagnent le fond des tourmi-
lières et asphyxient les insectes qu'elles renferment.
Mode'd'emploi
, • « Le sulfure de carbone est versé simplement dans lee trous fréquentés
par les fourmis ; un litre par fenêtre, et on a soin, après avoir versé le
liquide, de boucher le trou avec un peu de terre foulée avec le pied. Pour
une grande fourmilière dix à douze litres suffisent, et la moitié du liquide
doit être versée dans les trous qui se trouvent au milieu des buttes formées
par les fourmis. Le sulfure, une fois introduit dans les conduits souterrains,
se volatilise, exerce son action délétère, et l'on n'a plus à s'en préoccuper.
L'application de ce procédé est bien simple et si on compare le prix de
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